Occlumencie...

Laïn regard par la fenêtre, la matinée était mortelle. Elle s'était planquée dans la salle sur demande et admirée de son poste la neige et les allées et venues des autres. Par instant elle manquait de s'endormir mais elle n'avait pas réellement envie d'aller voir tous les autres.

Elle s'étira puis se leva de la fenêtre où elle s'était assise, il fallait qu'elle fasse quelque chose. Elle ramassa ses affaires et fila à toute vitesse, si elle avait bien calculé, ce qui était le cas, personne ne serait dans les couloirs.

Elle transplanna jusqu'à sa chambre, attrapa parchemin, plume et encre et se rendit à la bilbiothèque, toujours en transplanant. Il règnait dans la pièce une drôle d'atmosphère et elle avait la sensations étrange d'être une intrue dans cet univers abandonné depuis peu.

Elle prit sa plume, rédigea prestement un bref message et rangea le tout. Elle n'avait vraiment pas envie de rester dans ce lieu qui sentait le renfermer et où le silence était étrangement pesant. Elle sortit une cigarette de la poche droite de son jean et l'alluma aussitôt, de toute façon il ne serait sûrement pas là...

Elle s'approcha de la cabane ou loger le semi-humain, ses pas crissants sur la neige. Elle hésita à frapper puis abandonna l'idée, elle avait quand même pas écrit pour rien! Elle glissa le mot sous la porte et retourna au château. Sur le parchemin elle avait simplement griffoné:

"Tu me dois toujours un cours d'occlumencie, prof. J'attends...

Laïn".

Le plafond de la cabane faisait pitié à voir. On se demandait même comme il faisait encore pour ne pas s'écrouler. Par magie ?
Les toiles d'araignées qui le retenait certainement... Il y en avait tellement.
Le plafond ? Et pourquoi le plafond ?

Je me redressais d'un bon sur le vieux lit au joint défoncé par le temps et la rouillé. J'étais dans la cabane du vieux Garde-chasse... Combien de temps avais-je dormi ?
Beaucoup certainement...
Il faisait noir dans la cabane... Comme d'habitude à cause des gros rideaux noirs qui empêchaient la lumière de filtrer.
Je me levais. J'avais la nuque tout endolorie. L'humain avait une forte poigne. Il devait avoir gagné en puissance depuis la dernière fois. C'était bien. Mais stupide de confier un tel pouvoir à un être aussi instable que le rouquain.
Enfin. Après tout c'est ce que je voulais non ? Un fou qui était à l'origine un faible sorcier capable de causer des troubles dans les rangs du Seigneur des Ténèbres.
En plus de lui une autre donnée venait s'ajouter à la donne : le Pourfendeur. Il semblait hésiter entre son Seigneur et ses jeunes élèves Aurores. Ca ne pouvait que donner un peu plus de bazar dans la tanière du Seigneur des Ténèbres.

Mon regard fut soudain attirer par un bout de papier qui dépassait de sous la porte.
*Le Kurier ?*
Non... Il n'y avait aucune trace d'odeur spécifique à mon serviteur. Et puis le petit être n'aurait pas risqué de laisser la réponse des Archelfes sur le pas de la porte.

Non... C'était autre chose. Je ramassais le papier je vis tout de suite que j'avais vu juste : l'écriture était humaine... Les disgrâcieuses lettres qui s'alignait en mots...
Je parcourus le parchemin rapidement.

Ah. C'était cette petite humaine. Je lui avais en effet promis des cours d'occlumencie quelques jours plus tôt... Je me demandais si c'était une bonne chose. L'humain enseignant cette matière avait un point de vue complètement différent de la concentration à avoir pour pratiquer l'occlumencie...
Après tout c'était peut-être parce qu'il était humain...

J'enfilais mon manteau et sortis. Dehors le soleil commençait à descendre. Il devait être quatre du soir. En plein hiver, dans une heure il ferait nuit noire...

J'étendis mon esprit aux alentours comme je le faisais pour capter la conscience animale. L'humaine ne se trouvait pas dans les trentes mètres à la ronde... Elle devait être dans le château... Trop loin pour mon niveau de legilimencie actuel...
C'était parfois embêtant de ne plus pouvoir chercher les esprits sur de longue distance... Mais c'était comme ça... Et puis ça me ferait marché un peu après toutes les heures de sommeil que j'avais aligné d'un coup.

Je me mis en route.
Arrivé dans le hall d'entrée je réitérais mon sondage. Quelques esprits humains se matérialisèrent. Evidement je pouvais les sentir mais je ne pouvais pas rentré en contact avec eux à cette distance.
La plus grande quantité d'esprits que je "vis" se trouvaient dans la salle Commune.
Il fallait donc monter...

Après avoir monté les longs escaliers en spirale des étages supérieurs je me retrouvais face au tableau du dragon qui gardait l'entrée. Je prononçais le mot de passe et dans un petit grincement la porte de la salle s'ouvrit.
Il n'y avait personne. Les jeunes humains devaient être dans leur chambre... Celle qui était attachée au rouquain devait encore se morfondre. L'autre... Comment s'appelait-il ? ... Ah ! Balder ! Balder devait encore flemmarder dans sa chambre ainsi que l'autre qui se prenait pour un saint...

Je m'installais sur un fauteil. Je reniflais la pièce. Aucune odeur du "rat". Il n'était donc pas ici... Du moins il avait intérêt car il en patirait...
Puis, lançant mon esprit vers le dortoir des filles je me mis à chercher l'esprit de Laïn.

Lain était retournée à la salle sur demande, son repère et jouait quelques notes de piano. Tout d'un coup l'idée l'effleura que si le semi-humain la cherchait il ne pourrait jamais la trouver ici et son cours sans trouverait encore retardé...

Elle soupira un peu, fit craquer les articulations de ses doigts et prit une grande inspiration avant de refermer le piano. Elle réfléchit pui se décida. Elle transplanna dans un *pop* léger et arriva au beau milieu de la salle commune où elle sursauta littéralement à la vue du semi-elfe. Avait-il déjà vu son message? Le mieux était de lui demander!

-t'as reçu mon ptit mot??

Elle regarda son expression mais ne put rien y déchifrer comme toujours. A vrai dire elle avait peur des cours d'occlumencie avec lui, peur qu'il profane son passé sans rien demander mais c'était un risque à courir. Pourtant l'idée qu'il puisse utiliser ses faiblesses contre elle ne lui venait même pas à l'esprit, si elle savait que ce n'était pas réciproque, elle considérait tout de même le demi-humain comme un ami et avait une certaine confiance en lui, à vrai s'était difficile de pouvoir s'attacher réellement à un être comme Van Zeud et souvent Lain pensait que s'il n'était pas si hautain il aurait pu être un de ses meilleurs amis, mais Van Zeud était ainsi. Elle cessa ses réflexions et demanda avide de commencer:

-Alors ce cours? Où, quand, comment?

Il y eut un "Pof". Mon esprit détecta alors la présence de Laïn... presque aussi vite que mon nez auquel montait déjà des relents d'odeur.
C'était vraiment très désagréable et ça ne s'arrangeait pas avec le temps. Il faudrait que je pense à y remédier autrement que par les cigarettes. On devrait facilement trouver un convertisseur là où je voulais me rendre...
Mais bon, on verrait ça plus tard. Pour l'instant...

- Il y a quatre personnes dans les dortoirs. Deux sont entrain de dormir. Leur barrières psychiques sont pour l'instant quasiment niveau zéro.
Remet tes idées en ordres pour ne pas perturber le sommeil des autres. Concentre-toi. Trouve-les. Regarde ce dont ils rêvent. Ramène ton esprit à ton corps et on verra.

Ce que je lui demandais de faire n'était pas de l'occlumencie mais au contraire, la legilimencie. Mais l'humaine avait de bonnes capacités dans ce domaine. En devenant un bon legilimens on pouvait se créer une barrière de pensées sans importance dans son propre esprit pour égarer un autre legimens amateur. Evidement contre un érudit, ça serait inefficace... Et puis le meilleur moyen de survivre c'était de garder ses secrets... secrets.

Faisant un signe de la main je demandais à la jeune humaine de commencer.
- Vas-y...

Lain fut un peu surprise de la demande d'Isak mais elle décida de ne rien dire. Elle était là pour apprendre aussi écouterait-elle avec attention les demandes de son "prof".

Elle concentra donc son esprit et se retrouva assez vite et involontairement dans l'esprit d'Angel. Elle se concentra: discrétion et efficacité étaient ses mots d'ordre. Elle attendit quelques secondes puis entrevit le tableau de l'ange, elle ne saisissait pas les échanges, mais comme un spectateur sourd voyait toute la scène. A vrai dire il devait simplement songer à ce qui c'était produit l'autres jour.

Elle se retira doucement et se reconcentra sur elle-même avant de partir sonder l'esprit de l'autre élève endormi. Elle trouva vite Misha et répugna un instant à pénètrer dans son sommeil, après tout c'était son amie, non?

Pourtant elle obéit, elle se fit discrète et pénètra l'esprit de la jeune femme, qui effectivement ne s'était pas protéger. Mais avant même qu'elle se concentre sur le rêve de son amie elle se trouva comme haper par son cauchemar, la scène était atroce bien qu'indescriptible: sang, horreur, douleur, mort ... Tout était si noir que Lain avait peur de s'y perdre. Elle se retira vivement et mit quelques secondes à retrouver ses esprits.

Elle rouvirt les yeux doucement, encore choquée par ce qu'elle avait vu, elle comprenait désormais pourquoi Misha ne semblait vraiment pas au meilleur de sa forme. Elle regarda le semi-humain et dit:

-Je crois bien que j'ai réussi.

J'avais suivi la trace de l'humaine dans l'esprit des deux autres humains. Même avec mon pauvre niveau actuel de legilimencie il ne serait pas difficile de pénétrer les esprits endormis. L'humaine passa les barrières sans difficulté.

Je restais en périphérie du subconscient du premier humain. Laïn sortit rapidement et je suivis sa trace. Elle alla après avoir fait un détour par la fenêtre dans la chambre de l'humaine qui ne cessait de pleurer son bon petit rouquain...
Encore une fois je restais à l'écart. Pas besoin de pénétrer dans sa tête pour savoir à quoi elle pouvait bien rêver. C'était trop prévisible.

La jeune femme sortit encore plus rapidement qu'avec le précédent humain. Elle regagna son esprit et je fis de même de façon à revenir avant elle.

- Oui... Tu as passé des barrières de niveau 2 sur l'échelle d'Oneil. Comme tu le vois quand on dors il est impossible de garder son esprit complètement fermé. Quelque soit son niveau l'occlumencie ne s'applique pas au sommeil, la puissance des barrières peut-être divisée par trois ou quatre. Par contre si l'individu est un bon legilimens, il peut te repérer même en dormant et te sortir en réveillant ses barrières latentes.
C'est pourquoi l'occlumencie ne sert à rien sans legilimencie. Il suffit d'assomer quelqu'un pour pouvoir passer les barrières plus facilement.


C'était le cours théorique que l'on servait platement dans l'Au-delà du Rêve à l'école Elfique.

Visiblement même si tu as quelques petites difficultés à te repérer dans l'espace tu peux arriver à un bon niveau de legilimencie.
Maintenant nous allons voir réellement ce que tu vaux en Occlumencie.
Ferme les yeux. Inspire et pense à une chose sans importance... Comme ce que tu as mangé ce matin...

Lain écoutait Isak débitait la théorie, c'était toujours ce qu'elle détestait le plus dans les cours, pourtant cette fois-ci elle aurait presque préféré se contenter de théorie.

Elle inspira un grand coup, elle devait se concentrer. C'était un effort extrêmement difficile elle avait tellement prit l'habitude d'envoyer son esprit vaquer par-ci par-là que le concentrer sur un seul et même point lui semblait un effort de titan.

Ce matin... une pomme.. oui c'était ça elle devait rester concentrait sur la pomme. Il n'y avait pas grand chose à se souvenir sur une pomme malheureusement et elle tenta de se rappeler le goût de la pomme, sa couleur, sa taille , sa forme même... tout pourvu qu'elle ne pensait qu'à ça. Pourtant même avec toute sa concentration elle avait vraiment du mal.

Elle se crispa, concentrée ou du moins persuadée qu'elle l'était, elle attendait simplement.

...

Je rouvris les yeux.
- C'est pas terrible...
J'avais eu droit à une séance de au bord de l'eau avec le blondinet... Je n'y étais pourtant pas aller très fort...
Penser à quelque chose pour cette humaine semblait être assez difficile. Peut-être ne rien penser du tout lui irait-il mieux... ?

- Bon. Deuxième méthode. Tu fais le vide. Tu ne penses à rien du tout. Il y a dans cet espace vide un intrus. Ce sera moi. Il suffit d'enfermer l'esprit entre quatre murs de vide afin de l'empêcher de passer. Ceci nécessite un petit peu de legilimencie pour englober l'esprit introduit dans le tien.
La difficulté réside à garder l'esprit vide...
C'est l'antithèse de la première méthode.

Bien sûr "englobé" l'esprit en gardant l'esprit vide n'était pas chose simple à comprendre. Mais il en était de même pour l'explication... Elle devrait découvrir par-elle même la clé permettant de balayer ses pensées de sa tête.

- Ah. Une dernière chose... N'essaye pas de penser à rien. Ne pense même pas d'arrêter de penser.

Conseil encore moins clair que le reste mais nécessaire tout de même... Sans attendre plus longtemps je lançais mon esprit à travers la pièce.

Lain n'avait pas vraiment, que ce soit la partie "englobé" ou bien celle de ne pas penser à ne pas pense, tout était un peu vague. Elle décida donc e faire avec ce qu'elle avait compris et d'essayer à sa sauce.

Elle ferma les yeux et aussitôt la salle disparut de son champ de vision et de son esprit. Ce qu'elle voulait surtout faire c'était empêcher Van Zeud d'entrer est pour cela elle devait repérer son esprit.

Elle fit appel à la legilimencie afin de savoir "où" exactement se situait Van Zeud est se concentrant sur ce mince lien décida d'y rester accrocher afin de ne penser qu'à cela.

Soudain elle le vit "fondre" et elle décida de passer à l'action. Elle l'"engloba" du mieux qu'elle put et elle pensait avoir réussit. Pourtant une sorte de flash extrêmement vif et violent se fit et le temps de voir défiler deux trois images, elle rouvrit les yeux. Visiblement le choc avait été également physique car elle avait chuté de sa chaise et se trouvait désormais allongée sur le sol.

Elle jeta un regard à Van Zeud, restait à savoir si lui avait ressenti cette "force".

- Unförmlich.
Le message olfactif était assez clair. Assez clair pour me faire brusquement réintégré mon esprit immédiatement.
Décidemment je n'appréciais pas ses entrées en scène...
Je jetais un coup d'oeil à l'humaine... Elle semblait troublée... Enfin d'après ce que je pouvais voir...
- Ca peut aller... Simplement au lieu de forcer ton esprit à entrer en collision avec ceux qui tentent de pénétrer dans ton esprit, tente au contraire de le laisser entrer sans le bousculer... Lorsqu'on suit un esprit l'autre en perçoit les échos. L'effet est gâché. C'est bon pour aujourd'hui. Bien maintenant je vais m'en...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase. Dans un bruit de vitres brisées il entra par la fenêtre.
- Iz welme nicht dish erwarten all min Leven.
Le sort que je lui avait appliqué avait l'air de tenir bon mais il semblait avoir de plus en plus de mal à contenir la colère du Kurier.
Laïn s'était levé.
- Pas de panique je le connais... si on veut...

Je me tournais à nouveau vers l'être.
- Tu as ce que je voulais ?
- Severständli Meister
Il s'approcha de moi et me tendit un long rouleau de parchemin. Ca devait être ma réponse. Le Kurier avait enfin remplis sa mission. Je rangeais rapidement le rouleau dans une poche intérieur de mon manteau. Je la lirais plus tard...
- Hum... Laïn voici mon Kurier.


- Iz will nicht, da sie sich mir nähert. rajouta-t-il toujours olfactivement.
- Elle ne peut pas t'entendre...Dummkopf...

Lain resta interdite. Elle n'avait rien compris à la discussion que Van avait entretenu...avec..le ..Kurier? Elle jeta un regard interrogateur à Van:

-Un kurier...euh...c'est ...quoi?

Elle regarda l'être nommé Kurier. Elle ne comprenait pas la situation, ni même ce qu'il venait faire là. Mais elle savait que Van avait parfois des actions étranges qu'elle ne comprenait pas, elle demande tout de même:

-Est-ce qu'il..me comprend? Il est...humain?ou elfe? ...ou je ne sais quoi?

Puisqu'on devait en arriver là... Après tout quelques succinctes ne me mettrait pas directement en danger.

- Un Kurier c'est un pantin. Le bouc émissaire. Il se contente de faire ce qu'on lui demande sans poser de questions. Tant que le sceau qui leur est appliqué n'est pas rompu....

Je lançais un regard vers l'être qui semblait attendre. Que me voulait-il encore celui-là...
Cet abruti m'avait mis dans une situation délicate et il ne faisait rien pour arranger les choses.

- Disons que j'ai acquis le mien dans des circonstances... peu à même d'être racontée. Maintenant c'est mon serviteur.
Mais à l'origine c'est un Elfe de catégorie Dromlak. Un assassin de l'élite de mon clan.

- Vous ne faites PAS parti de mon clan, Maître.

Décidément le sceau semblait de plus en plus inefficace. Il faudrait que je fasse attention. Je pourrais très vite en perdre le contrôle.

- Ce n'est plus mon problème... Tu as mis du temps à revenir. Toi qui te vantais d'être plus puissant que moi... J'aurais pu y aller à pied. Ca aurait été plus rapide.

- Vous connaissez les Hauts Conseillers... Ils ont mis deux semaines à se mettre d'accord. Et si vous voulez vous passer de mes services, je n'en serais que plus heureux.

- Oui. Tu as raison. Pour que tu me tues... Je revins à Laïn.
Je pense qu'on va s'arrêter là pour aujourd'hui. J'ai du courrier...
Je me retournais vers le Kurier. Toi, attends moi à la cabane !

L'être s'inclina avant de repartir par là où il était entré... en sautant par la fenêtre.
- Abruti... Tu croyais vraiment que j'allais lire la réponse devant toi... dis-je quand il fut parti en retirant le parchemin de mon manteau.

La présence de Laïn n'était pas un problème. En Elfique, elle ne comprendrait rien.

Lain ne comprenait rien... strictement rien. Mais cela ne semblait pas vraiment gênait ni Isak.. ni le "Kurier" car ils continuaient à s'entretenir.

Elle s'était assise simplement dans le fauteuil attendant que la discution revienne sur un domaine qu'elle pourrait essayer de comprendre.

"Je pense qu'on va s'arrêter là pour aujourd'hui. J'ai du courrier..."

Lain ne se fit pas le dire deux fois, elle attendit simplemetn quelques minutes pour voir la suite des événements et voyant que le kurier partait et que Van restait lire ce qui ressemblait à une lettre, elle jugea qu'il était peut-être temps de partir. Elle franchit les premières marches de l'escalier et dit à vois forte pour se faire entendre du semi-elfe qui somblait plongé dans sa lecture:

-Merci beaucoup pour ce cours, demi-humain!

Puis elle finit l'ascension des marches et rentra dans sa chambre.

En en-tête de la lettre se trouvait l'odeur de présentation de la lettre. Si j'avais dû la traduite en mots, cela aurait à peu près donner ceci :

Citation :

Le Haut Conseil a l'attention de Ovunztandi Unfouri Kal,

Kal était le nom du clan auquel j'appartenais comme en témoignait la rune en forme de croix marquée sur mon front. Ovunztandi Unfouri était ma pseudo-appelation en langue Elfique qui donnait littéralement à peu près : L'Incomplet Difforme.
Surnom olfactif que m'avait valu mon statut de Semi-Elfe. Mais cela n'avait que peu d'importance car si le Haut Conseil accédait à ma requête, tous ces problèmes concernants mes origines seraient rayés de la liste.

Je me mis donc à lire le reste de la lettre, cette fois écrite dans un language elfique.

Citation :

Le Haut Conseil ne peut accéder pour le moment à votre demande de passage. La Célébration de la fête des Morts est proche.
Après celle-ci passée le Conseil reconsidérera votre demande pour savoir si oui ou non il doit vous rappatrier pour votre passage à l'âge Troisème normalement prévu dans les 2 prochaines pleines lunes.

Nous vous demandons de patienté en attendant.

Le Commité des Administations Elfique - Bureau du Haut Conseil de la partie Nord

Andeulie Vastor Kal

-

Ce n'était pas vraiment une réponse pessimiste. La Cérémonie des Morts ne déroulait pas tous les jours...
Elle était certainement beaucoup plus importante à gérer que le rappatriment d'un simple déchet banni depuis plusieurs décennies de toutes les fôrets elfique ou non...

Il fallait patienter... Attendre...
Je me mis à regretter un instant l'incident de mon rituel de passage à l'âge Second.
Sans celui-ci, j'aurais fini par découvrir la vérité... J'aurais pu voir ma jumelle au moins une fois...
Elle devait m'avoir assez vu, on avait du parler longtemps du "désatre" dans le Capitole de passage.

Je pliais la lettre avant de la jeter dans la cheminée. Précaution inutile, seul moi et le Kurier pouvions la lire...

Il semblait que je devrais resté ici un peu plus longtemps que je l'avais prévu...
Ce n'était pas si mal, un chat m'attendait dans la cabane pour être... "dressé". Il fallait chasser les gros rats qui infestaient le château....