École Spéciale De Magie
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École Spéciale De Magie

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Van Zeud Isak
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Van Zeud Isak


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MessageSujet: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeMer 1 Mar - 17:03:15

-Chronologie : 5 jours après Mission III :
L'attaque des Morts-Vivants-


Klac. Klac. Klac.
La jambe claquait durement sur le parvis grossièrement dallé de l'Allée des Embrumes. Le Kurier et moi étions en pleine conversation... odorante.
On était suivi. Ma "fuite" du centre hospitalier de St Mangouste avait été trop facile pour être crédible... Un éclopé distançant une foule de Magicomage et de gardiens. Qui pourrait avaler ça ?
De plus la même odeur insistante d'humain à l'affut avait conforté notre opinion sur ma filature. Nous ne savions qui était le poursuivant. Mais il y avait fort à parier que ce n'était pas des enfants de coeur. J'avais passé cinq jours allongé sur un lit d'hôpital le bras nu comme un ver avec la marque brillant de mille feu.

J'avais été fort naïf de croire qu'un soi-disant Mangemort c'était trouvé là par hasard pour m'aider à m'échapper. Le Kurier pensait pouvoir s'en charger tout seul mais je préférais attendre. On ne savait jamais...
De plus, je n'avais plus de baguette et je n'en n'aurais plus avant un petit bout de temps. Pas avant d'être retourné là-bas en tout cas.

Là-bas. Voilà toute la question du problème. Fallait-il que j'y retourne maintenant malgré l'interdiction ou fallait-il que j'attende bien sagement la date de ma convocation qui n'aurait pas lieu avant au moins un mois ?
Dans le premier cas de figure, il fallait se débarasser immédiatement de mes poursuivants car il était hors de question de révéler l'emplacement de la Cité Centrale du clan Kal.
Dans le second cas... Je pouvais toujours faire arrêter quelques Mangemort en faisant semblant d'en être encore un. C'est le Seigneur des Ténèbres qui allait être content. Ensuite je pourrais toujours retourner au bataillon de l'Ecole d'Aurore après avoir semé les larbins du Ministère. Il fallait décider vite pour ne pas perdre plus de temps.
Mais la question ne tarda pas à se résolver d'elle même quand dans le brouillard de la nuit, je vis luire au loin une pencarte qui m'était familière. Elle portait comme inscription en grosses lettres noires à la peinture équaillée : Barjow's & Beurk.

Voilà ma cible. J'allais faire arrêter mon ancien fournisseur. Je savais qu'il n'était pas aussi concerné par les activités du Seigneur des Ténèbres que les Mangemorts mais il était stratégiquement assez important. En effet, une fois arrêté le plus gros des livraisons en matière de Magie Noire du Seigneur des Ténèbres serait coupé.
J'avertis le Kurier d'un rapide coup d'oeil vers la boutique et d'une décharge odorante. Il s'arrêta devant la boutique et calla son dos contre la vitrine, faisant mine de surveiller les alentours comme si personne ne se doutait de rien.

J'entrais par la porte principale. Des clochettes accrochées au plafond teintèrent par magie quand je passais dessous. C'était nouveau ça...
Presque instantanément un petit homme miteux entra dans la pièce en se frottant nerveusement les mains, un sourire tendu aux lèvres et en gromelant des phrases à peine audible :
- ... déranger... ... ... à cette heure... pas... grossier... ... problèmes....
- Toujours aussi aimable.
Il leva la tête pour me dévisager. Il s'arrêta net, poussa un petit cri de stupeur et ses yeux s'agrandirent jusqu'à devenir aussi gros et aussi ronds que des balles de tennis.
- Oh non pas toi...
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Van Zeud Isak
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Van Zeud Isak


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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeVen 10 Mar - 18:41:29

- Bonsoir humain. Ca faisait longtemps...

A la figure que fit l'humain cela ne faisait vraisemblablement pas assez longtemps à son goût.
Il préféra grogner quelques mots incompréhensibles en agitant ses bras de façon désespéré.

- Qu… Que voulez vous ? Je n’ai rien fait pour que… pour que se soit vous qu’ il envoie.
Le regard de l'homme changea, il blêmit légèrement sous la pale lueur nocturne.
La lumière de la boutique était éteinte et cela me convenait à merveille. Il ne semblait pas au courant de ma "chute".
Le Seigneur des Ténèbres... ou quelqu'un d'assez proche de lui pour que l'humain n'ose pas prononcer son nom avait besoin de ressources en Magie Noire.
- Peu m’importe ce que vous avez fait ou non. Je veux ce que vous a demandé le Seigneur des Ténèbres pour que je puisse lui apporter.
Le petit homme fit la moue en fronçant ses sourcils jusqu’à ce qu’ils se rejoignent pour n’en former qu’un. Puis, haussant les épaules, il recula en grommelant. Il passa derrière le comptoir et farfouilla pendant quelques instants dans ses tiroirs. Il poussa un cri étranglé comme un veau qu’on égorge lorsqu’il trouva enfin.
Il s’approcha et me tendit une vieille boîte en carton. Je la saisit sans hésiter, si j’avais de la chance ça priverait le Seigneur des Ténèbres d’un instrument important. Si ce n’était pas le cas… tant pis, on ne pouvait changer le cours des choses.

J’entrouvris la boîte. A l’intérieur il n’y avait qu’un simple morceau de parchemin vieux et mité. Le papier jauni devait à odeur de nez dater d’au moins plusieurs centaines d’années. C’était certainement encore une relique des temps anciens traitant de la Magie Noire. Ce n’était pas très intéressant pour moi… Mais si le Seigneur des Ténèbres voulait se le procurer c’était qu’il y avait forcément une raison.
- C’est bien. Maintenant tâche de servir notre Maître le mieux possible et tu en seras grandement récompensé le jour où il accèdera au pouvoir. Ce n’est plus qu’une question de temps maintenant. Krrru krrru…
L’humain fit une nouvelle courbette. Je le considérais du regard, lui et son horrible odeur, l’odeur des âmes humaines. Je détestais ça. Cette simple odeur impure pouvait tuer un Elfe s’il arrivait qu’il en inhala trop. C’était différent pour moi. Ca ne faisait rien de plus que m’irriter la gorge et au pire m’étouffer.
Ce n’était pas le moment de penser à ça… Je rangeais le parchemin dans la poche supérieure intérieure gauche de mon manteau, à côté des paquets de saucisses.
- On ne se reverra certainement plus avant un moment. Adieu, humain.

Je me retournais pour sortir. Le Kurier attendait toujours devant la boutique. Bien. Les poursuivants nous avaient certainement remarqué.
J’ouvris la porte et posais une question au Kurier. Il me répondit que la longoreille des Aurores se trouvaient à gauche de la porte, près d’un interstice. Le piège était posé, les pions avançaient. J’écrasais du talon le bout de la ficelle magique. Il ne fallait pas qu’ils pensent que se serait trop facile…
-Bien. Maintenant que je suis recherché pour trahison nous allons rentrer au château pour récupérer certaines choses… Ensuite nous nous débrouillerons pour aller dans le territoire de France, puis en route pour le grand Est. Je rentre au pays.
Le kurier ne posa pas de questions. C’était bien. Dommage qu’il ne resterait plus à moi bien longtemps. Suivant mes pas, nous nous enfoncions toujours plus profondément dans la nuit.

Une jambe de fer claquait dans le silence comme pour annoncer l'arrivée du malheur...
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Van Zeud Isak
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeLun 13 Mar - 14:48:15

-Chronologie : 10 jours après Mission III :
L'attaque des Morts-Vivants-


Quelques fenêtres du triste château étaient encore allumées à une heure si tardive de la nuit.

On avait passé quatre jours à marcher sans arrêt avant d’arrivée dans la ville dévastée de Pré-Au-Lard. La moitié de la ville était en piteux état. Il faudrait au moins un ou deux ans avant que l’activité ne recommence à se stabiliser. Heureusement une auberge miteuse était encore ouverte dans cette ville dévastée. Mon corps avait besoin de repos. J’avais passé la journée à dormir pendant que le Kurier surveillait les alentours. Vers dix heures du soir nous nous étions mis en route pour le château.

Il était presque minuit lorsque je passais les imposantes grilles du château. Dans le ciel nocturne brillaient des étoiles. Le vent ne soufflait plus. La température avait bien remontée. La saison de la Renaifluressance allait bientôt commencer. Dans la nuit nos deux ombres s’avancèrent vers mon triste refuge : la cabane délabrée.
Ma jambe résonnait même sur la terre humide. Pas moyen de faire cesser le « Klac » obnubilant. Quel moyen avais-je de faire cesser ce bruit ?
En désespoir de cause je farfouillais dans les poches de mon manteau espérant trouver quelque chose qui puisse alléger ce bruit insupportable. Ma main ne rencontra rien d’intéressant. Alors que j’allais me résigner mon doigt effleura quelque chose de froid, sûrement du métal.
Sortant lentement la main de la poche pour que le précieux objet de métal se déroula de toute sa longueur : la chaîne que l’humaine m’avait donné… Je m’arrêtais net fixant la lumière que la lune qui se reflétait sur l’ornement. Le Kurier s’arrêta à son tour et regarda sans comprendre la chaîne de métal.
- Vas à la cabane. Récupère mes affaires et n’oublie pas le chat. Ensuite tu m’attendras au portail…
Je fixais les quelques fenêtres encore allumées du château. Septième étage, le dortoir.
- J’ai une toute dernière chose à faire ici.
- Lin mürrte sitch edem abskitch wegzugehen.
- Je sais. Mais ils ne nous rattraperont pas avant d’avoir compris que nous sommes plus dans Pré-au-lard.
Laissant le Kurier se débrouiller seul, je gravis les marches qui menaient à la grande porte. Je n’avais pas particulièrement envie de rentrer à nouveau dans le château mais je devais rendre cet objet à son propriétaire. J’allais rompre le principal symbole de celui-ci : « harmonie ». Il ne fallait pas que la chaîne se ternisse et perde de sa puissance. Et puis, elle serait plus utile à une humaine qu’à moi…

En montant les étages je ne rencontrais personne. Normal à cette heure… Mais particulièrement dangereux. Je l’avais souvent dit mais la sécurité de Poudlard laissait vraiment à désirer. Si un seul Mangemort rentrait sans lancer de sorts à tout va il pourrait aisément tuer la plupart des élèves dans leur sommeil. Enfin après tout cela ne me concernait plus.
J’arrivais enfin devant le portrait du dragon. Il pivota sur lui-même tout en ronchonnant pour révéler le passage de la salle commune vide. Malheureusement le feu dans la cheminée était encore allumé. Il y avait cependant un point positif, dans cette fournaise de lumière je ne décelais aucune odeur humaine. Parfait. Ca m’éviterait des problèmes.
Parcourant la pièce d’un pas hésitant, je ne voulais pas me prendre les pieds dans un tapis, j’arrivais devant la porte d’accès menant au dortoir des filles.
Poussant la porte dans un sinistre grincement, je m’infiltrais telle une ombre dans le long couloir parsemé de plusieurs portes en vieux bois de chaîne. Par chance il n’y avait pas de lumière, toutes les torches étaient éteintes. Aucune lumière ne filtrait par l’entrebâillement des portes des jeunes humaines. Reniflant à contre cœur l’air ambiant, je suivis les effluves d’odeur de Laïn que je connaissais assez pour pouvoir la distinguer parmi la masse grouillante et malodorante de senteurs.
J’essayais de marcher le plus doucement possible. Mais avec la jambe de métal, chacun de mes pas semblait résonner comme un tambour dans le couloir. Ce n’était pas la peine de réveiller tout le monde. Je n’avais aucune envie de les revoir et je ne tenais pas vraiment à leur confirmer ma survie… et encore moins me montrer dans ce piteux état : les habits en haillon, le corps recouvert de bandage et cette lourde et encombrante jambe…
Sortant la chaînette de la poche je l'accrochais sur la poignée de porte de la chambre de Laïn. Au moins je pouvais lui laisser le bénéfice du doute… Nos chemins allaient se séparer comme tant d’autre autrefois.
Mais qu’est qu’il me prenait d’un coup ? Il me semblait déjà avoir ressenti ça… Je fouillais dans ma mémoire aussi loin que je puisse remonter. Rien. Rien mis à part ce rideau de fer baissé dans une partie de mon cerveau. Cette sensation je l’avais déjà vécue… Mais on m’en avait arraché le souvenir. Je n’avais plus ce souvenir mais j’en gardais malgré tout les sentiments.
C’était peut-être de… Comment se disait ce mot en langage humain ? Milancolie… Malipolie… Mélancolie… Oui c’était ça… mélancolie. Aussitôt mon cerveau bascula sur un autre souvenir. Je lisais un article d’un livre sur la psychologie humaine. Il y avait une définition de mélancolie :
Citation :
Etat de dépression intense vécu avec un sentiment de douleur morale, et caractérisé par le ralentissement et l'inhibition des fonctions psychiques et psychomotrices. Cette dépression profonde de l'humeur est marquée par:
• une inhibition psychomotrice (perte de l'initiative, ralentissement psychomoteur, parfois état de stupeur...),
• une douleur morale intense avec désespoir, anxiété majeure et auto dépréciation,
• des idées délirantes sur le thème de l'indignité, de la culpabilité, de la ruine...
• un risque suicidaire élevé.
Tous les facteurs n’étaient pas réunis mais j’avais toujours un risque suicidaire élevé… Donc ça devait être ça ou une autre impression proche de celle-ci.
Mais qu’est ce que je faisais ? Ca n’allait pas fort, en effet ! Ce n’était pas le moment de penser à la philosophie humaine. Je me retournais, près à partir quand mon pied de chair se prit dans celui de métal la torsion exercée sur la jambe déboîta le socle dans lequel était emboîté l’attache qui reliait le métal à la chair. La jambe tomba sur les dalles de pierre dans un vacarme épouvantable, m’entraînant avec elle. Déséquilibré je basculais vers l’avant pour m’écraser contre le sol avec un bruit mat.
La jambe coincée dans mon pantalon semblait former un angle droit comme une cassure nette. Espérant que le vacarme n’avait réveillé personne je remboîtais d’un geste le socle à son support. La jonction s’enclencha dans un bruit sec. Je me relevais lentement : j’avais dû me rouvrir quelque chose au flanc… Je me rendis compte que je n’avais pas eu le temps de me rendre compte des dégâts que l’attaque d’Inferiis avait causé au reste de mon corps. Je me promis d’y penser quand je serais en route pour la France. Pour l’instant je devais partir, le Kurier devait m’attendre.
D’un pas pesant je retournais de là où j’étais venu.
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Lain
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeLun 13 Mar - 16:26:01

Le couloir ne semblait avoir aucune fin, elle avançait toujours sans rien rencontrer d'autre que le vide entre ses doigts. Des visages se mêlaient à sa course, des sourires, des regards qu'elle connaissait par coeur. A un détour le sourire de son frère la surprit si soudainement qu'il lui fallut faire trois pas en arrière...et voilà qu'elle basculait, allongée sur l'herbe elle avait le sourire aux lèvres alors qu'elle discutait avec le semi-humain...un bruit insolite vient se fondre dans le décor...-tac-tac-tac-...un bruit presque metallique régulier et soudain... un vacarme assourdissant fit définitivement sortir Lain de sa rêverie.

Hébétée elle resta quelques secondes à fixer le plafond, ses derniers temps ce rêve venait souvent la hanter, il faut dire que la disparition du semi-elfe l'avait affecté. Elle s'étira et se releva doucement, consciente que le bruit n'avait pu appartenir à son rêve et qu'il était plus que temps de chercher à savoir à quoi il était du. Avec précaution elle prit sa baguette qu'elle laissa tomber dans la poche de sa robe de chambre. Elle ouvrit doucement la porte de sa chambre et entendit un petit cliquetis au niveau du sol. Curieuse elle se baissa et ses doigts effleurérent un disque de métal, intriguée elle eut recours au lumos pour pouvoir enfin voir l'objet.

Elle reconnut aussitôt l'amulette et un sourire triste vint se peindre sur son visage, ce collier était le cadeau qu'elle avait fait au semi-elfe et elle avait espéré qu'il le garderait, d'ailleurs elle ne savait guère quoi penser de la présence de cet objet ici. Devait-elle en déduire qu'il était venu lui rapporter ou que son kurrier l'avait amené jusqu'ici en apprenant son ancien propriétaire? La première solution était sans doute fort peut probable contenu du caractère du personnage mais la deuxième ne semblait guère plus vraissemblable et elle avait un côté bien plus insupportable.

Lentement elle balaya le couloir du faisceau de lumière de sa baguette à la recherche d'elle ne savait quoi. Une expression de surprise se peint sur son visage, là au milieu du couloir se tenait le semi-humain. Avec un sourire elle avança vers Isak, baissant sa baguette pour ne pas l'aveugler, un sourire s'était dessiné sur son visage. Elle serra l'amulette plus fort dans sa main et hésita en arrivant à la hauteur de l'autre, elle ne savait pas vraiment comment réagir et à défault d'autre chose lui tendit le collier:

-C'était un cadeau et je n'ai pas pour habitude de reprendre ce que j'offre. Je voudrais que tu le gardes,ce.. c'est important pour moi. Et puis si tu préfères ne rien avoir à faire avec moi, ou je ne sais pas moi, te débarasser de cet objet trop humain...alors jette-le ou brise-le mais laisse-moi l'illusion que tu l'auras gardé près de toi.


Elle essuya d'un revers de mancha des larmes stupides qui glissaient le long de ses joues et se mit à rire doucement en voyant le semi-elfe au sol, tout en s'inquiétant de l'état de santé de ce dernier.

-On dirait bien que nos rencontres impliquent nécessairement la chute de l'un ou de l'autre. Mais tu ne sembles guère en forme, semi-humain, qu'est-il donc arrivé à ta grandeur?

Elle avait dit le dernier mot sur un ton ironique mais qui ne devait pourtant nullement être apparenté à la moquerie. Ayant comme à son habitude bien plus parlé que son interlocuteur elle attendait sagement des réponses désormais, bien décidé à ne pas le laisser partir sans les avoir eu.
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Van Zeud Isak
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeMer 15 Mar - 13:25:54

Un bruit de porte qui s'ouvre. Ce n'était pas vrai ! Je me dépêchais de rejoindre la porte de sortie mais dans ma précipitation la jambe racla contre le sol et fit un autre bruit épouvantable. C’était un peu tard pour disparaître.

Epuisé et dépité par tous ces efforts inutiles, je m'appuyais le dos contre le mur avant de glisser doucement. Tant pis si l'on devait me voir dans cet état au moins mon pantalon et ma botte couvraient ma jambe gauche, c'était déjà ça.

Laïn approcha doucement tout en pleurant des larmes silencieuses. Des larmes ? Je rendais triste Laïn quand elle me voyait ? Pourtant je n’avais jamais remarqué cette modulation d’humeur ni de sueur particulière… Et pourtant encore je ne la sentais toujours pas cette tristesse du cœur. Elle me tendit la chaîne tout en pleurnichant des paroles incompréhensibles pour finir par me demander si j’allais bien…

Je fixais mes orbites vides dans ceux de Laïn, essayant de trouver quelque chose qui m’indiquerait ce qui se passait. Les larmes sans colère ou jalousie ou tristesse. Et pourtant un regard presque triste, gêné. Elle attendait là, sagement, droite comme un i. Et moi je ne comprenais pas.
Une minute passa ainsi, elle avait toujours la chaîne pendue à la main, la tendant vers moi. Je n’avais qu’à faire un simple geste pour la saisir. Oui, une chance à saisir. C’était ça se que voulait dire les larmes. Je me redressais petit à petit, gardant le dos contre le mur, je regardais le plafond comme pour y trouver une solution. Mais le plafond ne me répondit pas, je savais déjà ce que j’avais à faire pour arrêter tout ça.

La claque retentit comme un coup de tonnerre dans tout le couloir. La chaînette vola en l’air avant d’heurter un mur et de tomber au sol dans un petit tintement de métal.

Je fis un pas en direction de la jeune fille encore en état de choc avant de lui saisir le bas du visage. Je la regardais un instant droit dans les yeux puis j’approchais ma bouche près de son oreille et chuchotait :
- Redescend sur Terre. Je ne suis pas humain et je ne le serais jamais. Je ne veux pas de la pitié des Hommes. Oublie que l’on c’est rencontré, oublie que j’existe. Oublie-moi. Je ne suis qu’une illusion…
Je n’avais que cette réponse à offrir.

Je relâchais la pression de ma main sur le visage de Laïn. Soupirant une dernière fois je dévisageais une nouvelle fois la jeune fille. Même pas un quart de siècle et déjà tous ces maux qui devaient la tourmenter. La vie des Humains n'étaient pas très enviable, je ne voulais pas... Je ne voulais plus m'embarrasser de sentiments parasites.

Je tournais les talons pour partir définitivement. Le fragile lien qui maintenait l'Harmonie en équilibre était rompu.
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Grynfwald of Highlands
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeLun 20 Mar - 12:33:16

[HRP Je reprends en partie un topic où personne n'avait répondu. Si ça gêne, je change. Prière de me l'envoyer en mp ( pour ne pas gâcher ce magnifique sujet /HRP]

Grynfwald ne supportait plus l’atmosphère enfiévrée de la salle commune. Ses camarades, principalement des hommes - alors qu’en vérité la proportion de sorcières était bien plus importante que celle des magiciens - chantaient des chansons, grivoises pour quelques-unes unes, au coin du feu, en faisant griller des marshmallows. Incapable de se concentrer sur le livre qu’il voulait lire pour rattraper son retard – il avait beaucoup fait la fête ces derniers temps – il le rangea dans son sac, et se glissa silencieusement hors de la salle commune. Il décida de se promener près du lac, bien qu’il n’en n’aimât pas les eaux glauques. C’était le crépuscule et les rayons pourpres du soleil couchant couronnaient l’azur du ciel. Il s’approcha silencieusement du lac, l’eau ayant un reflet d’or qui brillait sur sa sombre masse, mais il glissa sur une algue et y atterrit tête la première. Il se releva péniblement, ruisselant d'eau et de limon. Un strangulot s'accrocha à sa cheville. Sang de Bourbe de créature infâme !

"Incendio ! Awwaaiiiiiiiiiii ! "

L'eau était devenue bouillante. Il courut le plus loin possible de l'eau pour se retrouver devant une cabane délabrée. Il poussa la porte défoncée et entra. Une doue odeur de fouve odorante le prit aux narines. Charmé, il laissa ses yeux sonder le calme vide de la pièce.

" Wahoo ! "

Au plafond était accroché du crin de licorne. Il s'en empara rapidement. Il fouilla la pièce dans l'espoir de découvrir d'autres trésors. Il ne fut pas déçu. De la queue de phénix, une larme de dragon, un crochet de Basilic ( à revendre à l'Allée des Embrumes ) et, chose vraiment très rare de l'écaille de naïade ! Heureux, il s'assit dans un fauteuil défoncé, ou plutôt dans un canapé défoncé, vu ses proportions.

*****

Tiens, tiens. Sa chandelle s'était éteinte. Peu à peu, ses yeux s'étaient accoutumés à l'obscurité. Un tas de feuilles, témoin d'une utilisation plus récente de cette cabane abandonnée. Il alluma une torche d'un léger Incendio. Parfait. Il attrapa les feuilles. L'écriture, bien que tout à fait lisible, lui parut très bizarre. En la voyant, il ressentit un inexpliquable sentiment de nostalgie. Il se morigéna intérieurement, empêchant son esprit de vagabonder, pour se concentrer sur sa découverte.

Eternel refuge d’hybrides
Tous rejetés par les siens

Le reste, griffonné et raturé était illisible. Il tourna rapidement les pages. Un plan de l’école avait été dessiné. Cela lui serait utile. Il le glissa dans sa poche, le laissant rejoindre les trésors qui y étaient accumulés. Ensuite suivait des pages et des pages de notes sur des sorts ou des phénomènes magiques. C’était trop compliqué pour Grynfwald qui les laissa avec regret. Soudain, il eut un choc.

« Oh, my Devil ! Quel don ! Je n’ai jamais vu de sacrifices si bien faits ! »

Sous la table était cachés des objets vaudous, de magie noire plus habituelle et des choses ressemblants à des petits animaux ayant le corps éventré, des sortes de poirauds dans les oreilles. Cela relevait d’un travail d’expert. Il sourit. Il avait enfin rencontré, ici-même, quelqu’un qui partagerait probablement ses idées. Il n’aurait qu’à poster une entité noire devant la maison pour le prévenir quand le propriétaire arriverait. Il transplannerait alors pour le rejoindre.
Une voix glaciale retentit :

" Que faites-vous ici ? "

Grynfwald sauta en l’air. La voix avait parlé avec un accent bizarre. Il se retourna et tenta d’observer dans la pénombre l’intrus, quand il glissa et bascula violemment contre l'armoire. Grynfwald réfléchit à toute vitesse. La personne devait sûrement être le mage noir en personne. Cela le rassura. Il avait pensé un moment avoir eu affaire avec un honnête homme qui le prendrait pour le possesseur des objets et l’enverrait à Azkaban. C'est le moment précis que choisit un lourd objet pour lui tomber sur la tête.


Dernière édition par le Mer 29 Mar - 7:37:23, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeLun 20 Mar - 16:12:52

Laïn sentit la morsure de la gifle bruler sa joue. Elle avait posé sa main à l'emplacement de la claque et sans bruit avait continué de pleurer. Elle n'avait rien dit, elle aurait du s'attendre à pareille réaction est pourtant elle lui faisait bien plus de peine que la gifle elle-même. Elle posa son regard sur la zone d'ombre où avait atteri l'amulette et sentit son coeur se serrer en même temps que ses difficultés respiratoires qui commençaient à refaire surface. Elle sentait encore le poid de l'objet dans sa main droite et pusi rien, le vide, elle avait l'étrange sensation que quelque chose s'était brisé, peut-être avait-elle simplement trop exiger d'Isak, elle avait peut-être finalement rompu elle-même l'harmonie de son symbole.

Elle tourna lentement la tête vers le demi-humain qui commençait à partir mais ne pu articuler aucun mot. Oublier...c'était la facilité, une réponse sans en être une, l'abandon simple de cet être qui si violemment avait fait irruption dans sa vie pour en repartir tout aussi vite. Oublier, c'était impossible, c'était accepter de l'effacer et elle n'en avait ni le droit ni la capacité. Oublier, était, pour Lain, avant tout le mot qui la reliait à cet homme, c'était son oubli, ses recherches qui avait poussé la jeune fille à vouloir le connaître, à vouloir voir plus loin que ce mur qu'il semblait dresser autour de lui, à chercher sans cesse à se lier avec cet être, sans grand succès...

Elle réalisait peu à peu ce que son départ signifiait et timidement puis avec plus de conviction, elle se mit à avancer vers lui. Elle lui saisit le bras, appréhendant ses gestes, et l'obligea à se retourner. Elle tremblait de peur et de tristesse mêlées, qu'elle le veuille ou non elle perdrait Isak ce soir, cela au moins semblait certains. Elle se plut à regarder ses pupilles blanches, reflets d'une éternité qu'elle semblait ne jamais pouvoir atteindre, jusqu'à ce que le semi-humain commence à se retourner à nouveau. Elle raffermit la prise sur le poignet de son ami et l'enlaça avec force, sans lui laisser guère de choix. A son tour elle lui murmura quelques mots:

-Que tu le comprennes ou non, Isak, je n'ai jamais eu de pitié à t'offrir. Tu comptes simplement pour la stupide humaine que je suis, à croire que je m'attache rarement aux bonnes personnes. Jamais je ne saurais t'oublier.

Elle relâcha son étreinte avec douceur, ses larmes, peu à peu, s'étaient appauvries, la douleur s'insinuant plus profondément, laissant place à l'amertume, la mélancolie et tant de regrets. Ce que le coeur n'avait pu comprendre la raison le lui avait appris, elle ne pourrait retenir Isak, il était libre et indépendant, il était sang-mêlé. Elle émit une dernière pression sur le poignet du semi-humain et le lâcha sans oser le regarder. Un faible sourire sur les lèvres, elle inclina légèrement la tête et indiquant le bas de l'escalier souffla doucement:

-Et maintenant...fuis...

Elle ramena son regard sur la silhouette du semi-humain, attendant sa réaction, craignant tout en qu'influençant son départ, inutile et fragile.
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Van Zeud Isak
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Van Zeud Isak


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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeVen 24 Mar - 16:22:18

Le Kurier, Setsu Odam'Kal de part son nom auditif marchait en direction de la cabane délabrée. Le Meister voulait qu'il récupère ses effets personnels et l'attende. Le Meister était parti dans ce château remplis d'humains puants. Il ne savait pas comment le Meister pouvait supporter leur odeur. Déjà à trois c'était difficilement tenable, alors la dizaine...
Peut-être était-ce dû à son impossible origine. Une origine dont on ne pouvait laisser se perpétuer le sang. C'était bien pour ça que les jumeaux avaient été séparés à leur âge de Miztura (10 ans).
Même s'il ne connaissait pas toute la sombre histoire de famille, Setsu Odam'Kal avait été payé par la famille souche d'où venait l'anomalie pour le tuer. Le Conseil avait donc dû décider que finalement, même en exil on ne pouvait plus laisser le "monstre informe" en liberté.
Setsu ne pouvait pas accomplir la besogne pour laquelle il avait été payé du fait du sceau que le Meister lui avait infligé avec son propre sang. Mais si le Meister voulait revenir en territoire Elfique, son arrêt de mort était signé. C'était comme se jeter dans la gueule du loup.

D'une manière ou d'une autre il mourrait.

- Soit, quand le sceau marqué sur sa poitrine cesserait de fonctionner et lien qui le rattachait au Meister brisé, il pourrait alors appliquer l'enterunique et en finir une bonne fois pour toute.
L'enterunique devait être appliqué en prenant à l'envers les symboles utilisés pour la fabrication de la rune que l'on voulait annuler mais ne marchait uniquement que si c’était celui qui avait créé la rune ou quelqu’un de plus puissant que le créateur qui l’avait préparé.
La rune en question était composée des 7 symboles qui réunis dans le bon ordre, inhibaient le flux de magie circulant dans le système post-méridional des Elfes. Elle avait pour nom : Rune Ineffaçable. Elle bouchait complètement les pores par lesquels pouvaient s'échapper la magie, empêchant ainsi sa victime d'utiliser les runes et sorts Elfique. C'était le châtiment infligé aux exilés.
Néanmoins la rune avait deux inconvénients : elle empêchait la mort accidentelle (du fait de la composition magique des 7 symboles utilisés) du porteur et elle pouvait être annulé avec un sort humain si le sorcier était plus puissant que le magicien Elfe qui avait dessiné la rune sur le corps de la victime.
De plus, il y avait un autre problème dans le cas du demi-Elfe. Certes, ses pouvoirs Elfiques étaient bloqués mais ceux de son côté humain restaient stables. Bien que faible car peu exploités, avec le temps il pourrait les développer afin de casser le charme qui emprisonnait la moitié de ses pouvoirs. C’était peut-être pour cette raison que l’on devait l’achever le plus rapidement possible. On ne pouvait laisser traîner par les rues une telle abomination plus longtemps.

- Soit, si jamais le sceau sur la poitrine du Kurier ne se brisait pas avant qu’ils ne soient tous deux arrivés en territoire Elfique, les sentinelles auraient tôt fait de l’attraper et de le livrer au Haut Conseil pour l’exécution sommaire.

Remuant ces pensées, le Kurier avançait à grand pas vers la cabane. Il n’était plus qu’à une quinzaine de mètres de celle-ci quand il sentit une odeur rance et nauséabonde. Un humain. Il s’arrêta un instant. Que devait-il faire ? Le tuer ? S’il le faisait ça risquerait d’alerter les autorités et l’on connaîtrait l’identité du Meister. L’approcher et le faire fuir alors ? C’était une autre possibilité mais dangereuse car l’humain pourrait appeler du secours…
Tant pis, il aviserait… Il s’avança, franchissant sous le ciel nocturne les derniers mètres qui le séparaient de l’habitation et entra tout en crachotant dans un anglais très moyen :
- Que faites-vous ici ?

***


La pauvre enfant qui ne comprenait pas. L’attachement était le premier pas qui menait vers la folie. Une folie que partageait la quasi-totalité des humains.
Je toussais violemment. Je haïssais bien deux choses : le Seigneur des Ténèbres et un humain puant s’agrippant à moi pour m’imprégner de leur odeur.
Elle me regarda dans les yeux pendant plusieurs secondes. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait rien. Je devais mettre un terme à tout ça définitivement, pour la préserver de sa propre folie. C’était la dernière chose à faire avant de fuir pour toujours :
- Les circonstances font parfois que ce qui ne devait pas être, soit. Je suis une de ces choses qui n’aurait jamais dû voir le jour. Mais je suis. C’est pour cela que…
Je levais mon bras gauche à hauteur du visage, l’avant bras au-dessous du nez de la jeune humaine.
- … Je suis condamné à vivre…
Lentement je relevais la manche de mon bras gauche avec mon autre main.
- … dans les Ténèbres et pour l’éternité.
Pour révéler dans la pénombre…
- Voici la preuve qui scelle mon pacte avec la nuit.
… la Marque des Ténèbres.
Si elle était une Aurore, elle ferait son devoir. Si elle était folle, l’humanité me prouverait qu’elle était faible par nature et donc incompatible avec moi.

D’Harmonie devait naître Chaos.

***


Le Kurier dévisagea la pauvre chose qui se tenait dans la cabane. Une épouvantable odeur de pourriture se dégageait de celle-ci. Il ne bougea pas. Il n’avait pas été informé qu’un petit humain viendrait le déranger dans son travail. L’idée de le tuer lui traversa à nouveau l’esprit. Après tout, au point où il en était, un humain de plus ou de moins sur cette terre…
Mais il se ravisa bien vite. Il n’avait qu’à faire comme si l’humain n’existait pas. Les coutumes de ce monde lui étaient parfaitement inconnues. Il se désintéressa donc de l’étrange créature et farfouilla dans la poche de son pantalon et en sortit un sachet. Il défit le lacet qui retenait le sachet fermé et tendit la main.
Deux pierres sortirent du sac et vinrent se poser sur la paume ouverte du Kurier, comme aimantée par celle-ci. Sur les deux pierres on pouvait voir deux symboles gravés. L’un était un trait droit barré d’un autre trait diagonal, l’autre évoquait plutôt un trois ou un m selon l’angle par lequel on le regardait.
Le Kurier regarda fixement les deux pierres avant de prononcer :
- Primen Aett : As – Ur ! Hermb !
Aussitôt un éclair enveloppa la pièce et un instant plus tard, tout fut fini. Les affaires, les livres, les objets vinrent s’empiler les uns sur les autres dans une valise en cuir noir. L’humain cria surpris lorsque des objets jaillirent des poches de son manteau pour venir se ranger dans la valise.
- Est-il une coutume humaine mettre les objets qui ne leur appartiennent pas dans poches ? Lança-t-il à l’homme pendant que la valise de refermait dans un petit cliquetis.
Il jeta les deux pierres par terre qui étaient devenues noires et qui fumaient comme si elles avaient brûlé de l’intérieur. Toute trace de symbole avait disparu.

***


Je descendis les marches de l’escalier, la jeune fille c’était effondrée en voyant la marque. Elle pleurait maintenant dans les escaliers, je pouvais encore entendre ses reniflements. L’humanité était donc belle et bien faible. Je n’avais rien à espérer de ce côté… Tout comme de l’autre.
Je passais par la salle commune pour sortir. Par chance, cette fois-ci le feu avait été éteint. Je traversais rapidement la pièce quand je m’arrêtais soudainement devant une table. J’avais faillis oublier !
Sortant de la poche avant de mon manteau un lourd livre relié de noir, je le posais sur la table. Ainsi l’un des trois exemplaires de mon Journal serait en relative sécurité, ici. Celui-ci était rédigé en anglais. Cela permettrait à celui qui le trouverait de passer quelques nuits d’insomnies… s’il se mettait dans l’idée de le lire.
Ne prêtant plus attention à cette partie de mon passé que j’avais conservé depuis l’âge de dix ans avec moi pour être sûr de ne jamais plus oublier quoique se soit, je parti rejoindre le Kurier.

Passant par la Grande Porte pour la dernière fois je me dirigeais pour la dernière fois vers la vieille cabane délabrée.
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeMer 29 Mar - 11:56:20

Comme dans un rêve, Grynfwald glissa dans un fauteuil. L'objet lui avait dessiné une magnifique bosse sur la tête. L'autre farfouillait dans son sac. Quel mal élevé ! Il bredouilla des mots incompréhensibles. Il y eut un éclair. Trop abasourdi et sonné pour réagir, Grynfwald laissa l'éclair se charger de lui récupérer son précieux butin. Voilà que l'inconnu, à présent, lui faisait les poches. Un vrai truand. Un vrai...tru...

*****

« Klack, Klack »

Un bruit métallique vint troubler le doux silence de la nuit sans lune. L’étrange personnage, dont Grynfwald n’avait pu que vaguement entrevoir la silhouette, sembla nerveux. Il croisait et décroisait les jambes, se tournant d’un pied sur l’autre. Les claquements se rapprochaient. Soudain, le mystérieux agresseur ouvrit la bouche pour prendre la parole.

« Mijn Härr, ik darrte däss dizzer Man ejn Schwräze Weizer hest. Er hätt sächt, däss Sei ejn gletter Schwräze Weizer hest. »

Grynfwald sortit à moitié de l'épaisse brume qui avait suivi son évanouissement. Son détrousseur parlait une langue incompréhensible. Un sentiment de crainte s'empara de lui quant à son identité. Il essaya tant que mal de le repousser. Une ombre menaçante se profila à la porte. Bizarrement, l'autre semblait lui témoigner de la soumission. Ils discutèrent rapidement. Le nouveau personnage parlait avec autorité.

Soudain, Grynfwald comprit. Celui qui était capable de telles prouesses magiques était en fait le serviteur du deuxième. Cette fois, ce fut de la terreur sans bornes. L'individu s'approcha. Sa jambe de métal claqua. Elle lui donnait une apparence inhumaine. Il alluma une chandelle. Soudain, son visage apparut à la lumière. Un vieux, mais avec une apparence démente. Des yeux sans iris. Il le plaqua contre le mur, la main agrippée à sa gorge. Son regard vide donnait quand même une impression de dureté et de puissance. Grynfwald n’aurait pas tenu longtemps sous un tel regard d'acier. L’individu souffla la bougie. Il le regarda longuement et l’interrogea d’une voix dure :

« Qui êtes-vous ?
_ Heu…Grynfwald of Highlands, un nouvel élève.
_ Que pensez-vous de cela ? »

Il désignait le tas de feuilles. Grynfwald réfléchit longuement. Il décida de jouer le tout pour le tout. Il inspira profondément, pour se calmer. Il lança alors :

« Que vous êtes un mage noir. Comme moi. Je ne vous demanderai ni votre nom, ni la raison pour laquelle vous êtes ici. Cela je le devine : vous êtes mage noir – j’ai vu vos expériences : c’est vraiment du travail de spécialiste, je ne possède moi-même pas assez pas d’expérience pour parvenir à de tels résultats – mais vous ne voulez pas être le larbin du Seigneur des Ténèbres. Vous aimez pratiquer tout seul vos expériences et qu’on ne vienne pas vous embêter. Je le sais : j’éprouve moi-même un sentiment identique. C’est pourquoi, je vais vous faire-part de mon projet. Voici la situation telle qu’elle se trouve : une réelle anarchie, à cause d’une alternance entre pouvoir noir et ministère de la Magie. Je le sais, avec l’actuel Seigneur Ténébreux, le règne des Ténèbres n’a jamais été aussi proche. Cependant l’erreur de tous les grands mages noirs – y compris mon propre grand-père – a été de vouloir régner en maître sur les autres. A partir de là, vient l’union de tous contre nous et de nombreuses trahisons dues au fait de ne pas vouloir assumer de rôle subalterne au sein d’une organisation noire. Ainsi le règne des Ténèbres est, depuis la création, voué à l’échec. Cependant, j’offre une autre alternative. La voici : une Confédération des Mages Noirs. Celle-ci a l’avantage de nous unir et même de soudoyer de nombreux « bons sorciers » qui sont sûrs d’être désormais parfaitement libre. Le but ultime de la CFM – j’abrège – pourrait se résumer en : « Je torture mes Mol dus dans mon coin sans être embêté. » Ensuite, après la victoire sur les deux camps, vient l’Organisation Politique de la Société. J’ai déjà beaucoup réfléchi à l’OPS et voici ce qu’il donne : Les sorciers de sang pur et mages noirs : Ils sont les maîtres et sont tous libres et égaux en droits – entre eux. Un représentant de chaque famille siège à la CFM. On pourrait, par exemple, les appeler Haut-Mages.
Les Sang-Mêlés : Ils reçoivent une éducation magique simple, sans aucun maléfice ou sortilège d’attaque et de défense. Ils sont éternellement condamnés à suivre les ordres de la classe dirigeante, c'est-à-dire nous. Certains d’entre eux, les plus doués en sortilèges, apprennent des maléfices suffisamment puissants pour tenir en échec et embrigader les autres. Ils ont pour titre Sorcier Local, délégué aux pouvoirs de police et de justice.
Les Sang-de-Bourbe : Esclaves. Ils sont condamnés à nous servir et à vivre dans des cités ouvrières. Ils recevront une éducation magique primitive, destinée à remplir les tâches qu’ils devront exécuter pour mieux nous servir. J’ai eu alors – pardonnez-moi l’immodestie du terme – une idée de génie : les Elfes de Maison. Ces êtres d’une grande puissance magique, asservis par des longs siècles d’esclavages, seraient libérés et régneraient en maîtres sur les Sang-de-Bourbe, un peu comme les Sorciers Locaux, délégués aux pouvoirs de police et de justice. Quelle joie pour eux d’être libres, de pouvoir se venger sur ceux qui les ont fait souffrir pendant si longtemps ! Nous n’aurions pas meilleurs gardiens.
Les Moldus : Les plus chanceux pourront être réduits en esclavage. Les autres serviront aux sorciers noirs, aux Détraqueurs, aux géants, aux loups-garous – à qui nous donneront des terres spéciales – aux goules et vampires…
De plus, pour mieux les diriger, ils apprendront tous la langue des Ténèbres Voilà, tel est le projet pour lequel je donnerai ma vie. Qu’en pensez-vous ? »

Le vieux sorcier semblait dubitatif.
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Van Zeud Isak
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeDim 2 Avr - 12:00:52

N’importe quoi ! Il fallait vite que je m’en aille. Plus je rencontrais de pathétiques humains, plus je me rendais compte de leur folie. Mais là, je pensais avoir touché le fond. La situation aurait presque pu être comique : un gosse se prenant pour un grand mage sans se rendre compte des énormités qui sortaient de sa bouche.
J’observais ce visage pâle, ce nez aquilin, il avait eu l’air effrayé en me voyant entrer dans mon domaine. Un léger sourire pincé comme je n’en avais pas eu depuis plus trente ans se dessina sur mon visage. Un instant j’eu envie de le faire griller sur place car il réveillait en moi une époque sombre du passé. Malheureusement je n’en avais plus les moyens. Je ne pouvais pas utiliser la magie maintenant. Avec cette rune qui bloquait mes pouvoirs je ne pouvais rien faire sans baguette.
Je regardais encore cet étrange petit homme qui se voyait déjà maître de la société.
- Je ne suis pas intéressé par un projet qui avortera avant son exécution. De plus je suis déjà lié à quelqu’un.
Ce qui était vrai selon le point de vue que l’on adoptait.
- Et puis je suis pressé. Je n’ai pas envie d’entendre les rêves de grandeur d’un humain qui n’a même pas finit de grandir.
Je me tournais vers le Kurier qui déjà passait la porte, on avait assez perdu de temps ici. Il était l’heure de déguerpir au plus vite avant que les Aurores ne viennent fouiner par ici.

***


Le Kurier sortit de la cabane dès que le Meister arriva. Il préférait ne pas rester en présence d’humains trop longtemps, moins il en voyait, mieux il se portait.
Il sortit à nouveau son sachet et choisit cette fois-ci trois pierres blanches. Il attendit que le Meister ait finit de jouer avec l’humain. Les humains avaient vraiment le chic pour interférer dans les affaires des Elfes lorsqu’ils s’aventuraient hors des frontières du territoire Elfique. Ce qui bien sûr, ne plaisait pas vraiment au Haut Conseil.
Il s’amusa un instant à faire rouler les trois pierres dans la paume de sa main. S’il n’avait pas eu cette malédiction que lui avait infligé le Meister, il aurait pu le brûler lui et l’humain dans cette vieille cabane miteuse. Mais après tout, la malédiction ne faisait que faire reculer l’inéluctable.

***


- Maintenant tu vas me faire le plaisir de sortir de chez moi. dis-je en pointant du doigt la sortie derrière moi.
L’humain sembla hésiter un instant.
- Je n’aime pas particulièrement les humains, d’autant plus ceux qui n’aiment les autres humains. Si tu avais ne serait-ce qu’une once d’intelligence tu ne parlerais pas de tes « fabuleux » projets aux inconnus dont tu ignores les origines.
Les Sang-Mêlés… Quelle blague ! Quelle tête ferait ce petit sorcier si je lui disais que je n’étais même pas humain ? Déjà qu’il n’était pas capable de respecter les autres humains différents de lui, alors un monstre hybride…
Je me détournais de lui. Sa vue m’insupportait. Il me rappelait trop de mauvais souvenirs.
Traînant ma jambe sur le sol je sortis de la cabane.
- Je te conseille de sortir tout de suite si tu ne veux pas mourir maintenant. Krrrru krrru…
Puis, sur un signe j’ordonnais au Kurier de mettre le plan à exécution. L’Elfe cessa de faire rouler les pierres dans sa paume et les lança sur le toit de chaume de la cabane en récitant de vielles cantiques et en exécutant le signe du feu : deux doigts tendus vers l’avant, deux autres repliés vers l’intérieur et les deux pouces se rejoignant en direction de la poitrine.
Les pierres émirent un sifflement et s’embrasèrent. Dès que la fumée commença à envahir la cabane, l’humain sortit à toute vitesse en toussant toutes ses tripes.
Devant mes yeux brûlèrent les murs où j’avais habité pendant six mois. Tout devait brûler car je ne devais plus avoir de raison de revenir ici.

Don’t Forget : 25/58/965
Voilà la dernière phrase qui devait être écrit sur le carnet que j’avais laissé dans la salle Commune du château. Une date qu’aucun humain ne comprendrait jamais.
La date qui scellait mon non-retour au château.

Je sortis le troisième exemplaire du carnet de ma vie (celui-ci écrit en Elfique) pour y griffonner ce qui venait d’être fait.
Le Kurier tenta de lire par-dessus mon épaule. Tant pis, ça n’avait plus d’importance maintenant. Il ne vivrait pas assez longtemps pour faire son dernier rapport au Haut Conseil.
Ayant terminé, je rangeais le tout dans les poches de mon manteau et me tournais une dernière fois vers l’humain :
- Oublie que tu m’as vu. Je n’existe pas car je suis une illusion.
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeDim 16 Avr - 17:04:26

***


Le village de Pré-Au-Lard était encore endormi quand j'arrivais à la gare. Le Kurier me suivait en portant les deux valises qui me servaient de bagage en tout et pour tout.
Au loin, les premiers rayons du soleil filtraient par delà des montagnes recouvertes d'arbres de la Forêt Interdite. J'espérais qu'un train passerait rapidement. Avant que le soleil ne soit trop haut dans le ciel. En attendant...

- Kurier, donne-moi la petite valise.
Le serviteur s'empressa de m'apporter la petite boîte couverte de runes. J'appliquais ma main sur la serrure trois fois et un déclic m'informa que le verrou venait d'être levé.
J'ouvris la mallette. A l'intérieur, il y avait deux revolvers. Je les avais déjà utilisé deux fois dans l'école. La première lorsque le Kurier avait tenté d'en finir avec moi, la seconde lors de l'attaque des loups-garous.
Il devait donc me rester cinq balles dans chaque chargeur.
Ca suffirait.

- Kurier.

- Zhé ?

- Enlève ta chemise et approche.

Sans autres questions inutiles l'Elfe s'exécuta. Sur se poitrine, en plus de la cicatrice laissée par la balle qu'il avait reçu, le sombre tatouage de sang semblait briller doucement.
Je m'approchais pour mieux voir. Les traits que j'avais tracé au doigt et au scalpel semblaient s'être estompés. La rune ne tarderait pas à lâcher.
Raison de plus pour...

- Où sont placés tes sept points vitaux ?
Toujours sans un mot l'Elfe désigna sept partie différente de son corps :
* L'articulation de son genou gauche.
* Le rein droit.
* Le coeur.
* L'articulation du poignet droit.
* L'avant bras gauche.
* L'oeil gauche.
* Le milieu du front, là où était gravé la marque en forme de croix de notre clan.

- Un dernier mot avant de se quitter ?
- Je comprend pourquoi le Haut Conseil veut te finir. Un rebus comme toi ne devrait pas exister.
- Je suis d'accord avec toi. Adieu.











BANG !

BANG !

BANG !

BANG !

BANG !

BANG !












BANG !



Au début de la matinée, lorsque le village se réveilla de sa longue nuit de sommeil, des fleurs avaient éclos sur le quai de la gare de Pré-Au-Lard.
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeDim 23 Avr - 15:43:44

Le train en provenance de Pré-Au-Lard s'arrêta dans la gare de Kingcross sur la voie 9 3/4. Le train était parti sans inconvénient et cela avait continué durant toute la durée du voyage.
La grosse pendule de la gare affichait presque 18 heures. Avec un peu de chance, je trouverais un moyen rapide pour rejoindre la côté, et là il suffirait de s'embarquer sur un bateau en direction de la France.
Je pris ma valise - l'autre qui contenait les armes avait soigneusement était scellé puis renvoyé "là bas" grâce à un sort de disparition- et je quittais le train pour me rendre dans le centre-ville de Londres.

La tête basse, un mouchoir appliqué sur le nez pour sentir le moins possible les relents humains, je marchais dans les ruelles de la vieille ville.
Cela faisait longtemps que je n’avais plus marché dans Londres. Rien ne semblait plus pareil depuis la dernière fois. Ca devait remonter à deux ans maintenant. Lorsque j’avais rencontré le vieux sorcier qui s’était fait tué par Snape. Enfin, c’était ce que les journaux disaient. Et si il y avait bien une chose à qui on pouvait faire encore moins confiance qu’un Mangemort, c’était bien la presse ! Notamment la presse des sorciers.
Mais après tout le professeur ne m’aurait été d’aucune utilité. Il aurait toujours refusé de me tuer et m’aurait servi des platitudes sur l’intérêt de chaque être dans la vie et que le « mal »devait être vaincu. A supposer que le mal existe, tout ceci était bien humain, de s’embarrasser de ces concepts.
Le jugement dernier, le bien, le mal, le destin, Dieu… Les humains y avaient tellement pensé que toutes ces choses avaient finit par véritablement se réaliser. Créer à partir de rien, sans adéquation magique ni formule, juste la pensée des sentiments qui empêche les Hommes de sombrer au fond du gouffre : Espoir. La plus puissante magie qu’il puisse exister. L’espoir d’un lendemain meilleur, l’espoir de voir son fils vivre et perpétuer sa lignée, l’espoir d’une vie après la mort. Tout ce chaos avait finit par se former comme une croûte, une carapace qui protége les humains, toutes ces idées, ces pensées, ces sentiments c’étaient regroupés pour s’unifier et devenir réalité. Tout ce chaos était devenu « un ». Ce « un » était l’harmonie.
Quelle place avais-je dans se monde que je ne côtoyais que par nécessité ? …
Quelle est-elle, ta place, pour toi ?

- Je ne sais pas. Pas encore.

Et tu es sûr que l’on ne s’est jamais rencontré avant ?

- J’en suis plus que certain.

Bizarre. Es-tu humain ?

-

C’est bon, je continue.
J’arrivais devant une sorte de magasin où l’on vendait un peu de tout. Je me rendis compte que je n’avais rien avalé depuis deux jours et que mes forces allaient finir par me quitter. J’entrais pour acheter des saucisses.
Malheureusement c’est là que je finis mon périple. J’avais…

- Quelqu’un viens. Je dois y aller. Je reviendrais demain.

Pars.






Qu’est-ce que vous me voulez ? Je vous ai déjà dis que je ne savais pas où était le Seigneur des Ténèbres et que… Qu’est ce que vous faites ?
Non ! Attendez ! Non ! Non !

GYAAAAAAAH !

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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeMer 3 Mai - 17:08:34

...


- Wake up.

J'ai passé une mauvaise nuit. Aie au moins l'obligeance de me laisser la finir. Ils veulent m'avoir à l'usure.

- D'accord mais... Pourquoi s'acharner autant sur toi ?

Tu es sot ou quoi ? Je te rappelle que lorsqu'ils m'ont arrêté dans le magasin moldu j'étais en possession du parchemin du Seigneur des Ténèbres que j'avais volé à la boutique de Beurk. De plus si tu ne l'avais pas encore noté j'ai un joli tatouage de serpent sur le bras et ça en général ça fait très mauvaise impression.
Bien sûr avec tout ça ils sont persuadés que je peux la mener au repère du Seigneur des Ténèbres. Ils pensent que je suis encore un Mangemort.

- Tiens c'est vrai ça. Tu as été au service de Celui-Dont-le-Nom-ne-Doit-Être-Prononcé !

Hein ? De quoi tu parles ?

De... De Voldemort bien sûr !

Ah ! Ca. Ca doit bien faire 60 ans que je ne l'ai pas vu. A l'époque c'était un très jeune sorcier de seulement une vingtaine d'années. Cependant il était déjà quasiment le plus puissant humain de notre époque...

*Requiem*


27 Novembre 1945, Auschwitz-Birkenau, Allemagne


Il faisait froid. Il faisait nuit. J'avançais prudemment dans les derniers décombres du camp qui avait autrefois était le plus grand abattoir humain de tous les temps.
Les moldus avaient arrêté leur activité depuis déjà plusieurs mois dans ce camp. Cependant il n'était pas impossible de croiser un "homme".

Non, ce n'était même plus des hommes. Maigres, sales, cheveux épars, regards vides, teints cireux, édentés... Voilà ce qui restait des basses castes moldus encore présentent sur le terrain car les troupes qui étaient venus les libérés ne s'attendait pas à ce qu'ils avaient découvert.
D'ailleurs beaucoup n'y croyaient toujours pas. Les nazis avaient bien tenté de supprimer ce qu'ils appelaient le "cancer de la société".
Je l'avais bien vu, moi, au fur et à mesure que les années passaient, ces wagons remplis d'hommes et de femmes, qui le plus souvent, ne revoyaient jamais la lueur du jour.

Oui, il n'y avait plus d'hommes dans le camp d'extermination Auschwitz-Birkenau. Il ne restait plus des "morts-vivants" et des cadavres à la cervelle répandu sur terre, les entrailles bouffées par les vers... ou par d'autres "morts-vivants".
Je marchais sur les monticules de gravats que les prisonniers avaient remués en vain et dont le seul but était de les faire mourir d'épuisement.
Je resserrais un peu plus le col de mon manteau pour me protéger du vent et de la morsure du froid. Il fallait que j'en trouve un rapidement avant que la nuit ne soit trop complète.
Je plissais les yeux vers l'horizon, à la recherche d'un macchabée plus ou moins en bon état.
Le soleil s'était maintenant complètement couché et j'avais du mal à percevoir les contours des vieilles bâtisses encore debout et les différentes teintes de rouge qui indiquaient l'emplacement des hommes dont le sang s'était complètement échappé de leur corps.

Je plissais encore plus mes yeux couleur rubis pour tenter de distinguer les formes dans l'ombre.
Ce fut alors la première fois que je le vis. Là, debout au milieu du champ de ruines, un léger sourire au coin de la bouche, il marchait. Il marchait avec aisance et légèreté, comme si le poids des souffrances de tous ces hommes ne pouvaient l'émouvoir, comme s'il était au-dessus de tout ça.
Il irradiait un aura de puissance comme le soleil qui brille en plein midi, un aura aussi claire et limpide que l'eau de pluie s'écoulant lentement sur une vitre froide, comme si rien de tout cela ne pouvait l'atteindre.
La première chose qui me vint à la tête fut : "Mönstrum".

Le Monstre sans nom.


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Van Zeud Isak
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeVen 5 Mai - 6:02:39

Mönstum était un sorcier d'un pays d'Europe occidentale. Il disait qu'il était parti en voyage d'initiation mais déjà ses compétences dépassaient toutes les normes possibles et imaginable pour un tout jeune humain.
Mais le plus surprenant de tout, c'était que son âme n'avait aucune odeur. Comme s'il était transparent, comme s'il n'avait existé dans ce monde que par l'intermédiaire d'un corps vide et sans vie.
Il ne parlait pas beaucoup mais à chaque fois qu'il ouvrait la bouche c'était pour répandre des paroles justes sur la nature des choses.
Il disait vouloir purifier le monde, il voulait que les guerres cessent, que la paix, l'harmonie naissent en ce monde ravagé par les actions destructrices des moldus.
Il regardait souvent le champ de désolation qui s'étendait à perte de vue. Je lui expliquais que le camp d'extermination était cent fois pire lorsque les allemands déportaient encore ces humains qui étaient pourtant comme eux.
Il écoutait, sans parler, sans bouger. Il semblait se repaître de mes flots de paroles. Il écoutait les histoires que j'avais ouïe dire sur la prétendue race supérieure des Moldus : les Aryens. Il écouta la prise du pouvoir du leader nazi et son ascension.
C'était un homme autrichien, brun, petit qui prétendait que les Aryens, la "race supérieure" étaient blonds aux yeux bleus.
Paradoxale n'est-ce pas ?

Il m'expliqua un peu ses origines : sorcier de père moldu et de mère dont les aïeuls étaient d'illustres mages.
Il me parla de son grand projet pour l'avenir. Rassembler des adeptes pour détruire le règne des moldus ainsi que celui des sorciers qui naissaient de parents moldus : les Sangs-de-Bourbe. Ils étaient selon lui, des anomalies de la nature.
Il voulait ensuite créer la race parfaite, les sorciers d'Elite. Nés de parents sorciers et souvent d'illustre famille dont les aventures des temps anciens contaient encore les histoires dans les grimoires poussiéreux.
Paradoxale n'est-ce pas ? Pourtant son projet était noble. Pour se débarrasser de ce que les humains appellent le "mal", il fallait le combattre par un autre "mal". C'était malheureusement la condition obligatoire pour
Il avait déjà quelques fidèles. Mais tous étaient restés dans son pays pour préparer son retour. Il avait une chose importante à accomplir avant. Pour accomplir son rêve, il avait besoin de plus de pouvoirs, de plus de puissances, de plus de forces.
Il voulait l'immortalité.

Et tel un démon, je le suivis dans sa plongée dans les entrailles de l'Enfer, là où ne règne que mort et désespoir, Ténèbres et souffrances.

Je devins un Mangemort au service de Mönstum, le Seigneur des Ténèbres.
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeVen 5 Mai - 16:32:11

Je croyais avoir atteint le fond du fond, l'Obscurité totale.
Mais en réalité, au-delà, il y avait des Ténèbres plus sombre encore.


Requiem II


Citation :
Il fit maints longs voyages, s'enfonçant plus profondément dans les forces du Mal, dans sa quête d'immortalité et de pouvoir. Il fréquente les pires individus du Monde Magique et subit des transformations magiques si dangereuses que lorsqu’il réapparaît des années plus tard en tant que Lord Voldemort, il est à peine reconnaissable.

Carnet by anonyme

27 Janvier 1970, Pologne


Il voulait l'immortalité. Je faisais des recherches sur la nature de l'enveloppe corporelle et des fondements psychométriques et psychophysiques des corps, ce que les humains appellent les Inferiis ou ce que moi j'appelais les ZED (Zombies Entièrement Dépendants). Des cadavres vides, sans jugement, de simples enveloppes corporelles sans volonté propre.

Il voulait l'immortalité. J'ai essayé de pousser mes recherches. De construire le ZED parfait : un zombie qui pouvait se mouvoir par sa volonté, marcher à la lumière du jour, parler et penser.
Qu'est-ce qui permettait à une créature de vivre ? De mourir ? Quel était ce petit amas de cellule qui faisait ce que nous étions ? L'ADN ? Pas seulement. Il y avait autre chose...
Mes recherches me conduisirent inévitablement à me rapprocher du sujet des "Âmes". Comment en capturé une ? Comment parvenir à l'insérer dans un corps zombifié ?
Et plus important que tout, existaient-elles vraiment ?
J'eus ma réponse des années plus tard. J'étudiais un sujet encore vivant. Un homme dont le métabolisme ne cessait de se dégrader sans explication. Il était atteint de "dégradation de l'Âme". Je fis mon possible pour tenter de retenir les lambeaux d'âme qui se désagrégeaient progressivement.

Il voulait l'immortalité. J'avais enfin la solution ! J'avais compris le système d'équation quantique qui régissait le système de l'Âme. J'avais emprisonné une Âme dans un corps déjà mort ! Le corps du jeune homme mort mais vivant. Je venais de faire le premier pas sur ce qu'on pouvait appeler une entité immatérielle et autonome qui pouvait vivre en symbiose avec le corps humain.

Il voulait l'immortalité. Et il l'avait obtenu. Le ZED parfait que j'avais créé perdit la vie deux mois plus tard. Tous mes travaux étaient à reprendre mais j'approchais de la solution. Moi aussi je pourrais créer des âmes artificielles ! Bientôt ! Très bientôt !
C'était peut-être pour ça. Pour ça qu'il a voulu me voir disparaître. J'étais arrivé au seuil des portes de l'Obscurité. Lui, il avait déjà passé ces portes depuis longtemps...
Au fond de cette Obscurité, derrière les plus profondes portes des Ténèbres, il y a une vérité cachée que seul le plus puissant mage noir de l'époque est amené à découvrir. J'étais sur le point d'y parvenir mais ce n'était pas son désir.
Si je découvrais cette vérité, même avec mes pouvoirs magiques qui étaient limités si on les compare à ceux du Seigneur des Ténèbres, j’aurais pu devenir une menace pour lui.
Et pour m'empêcher de voir cette vérité, il me prit mes yeux.
Ce qu'il ne savait pas en revanche c'est qu'en me prenant la Lumière, je plongeais entièrement dans un bain de noirceur, dans l'Océan de Silence. La nuit devint mon soleil noir et ma haine et ma rancune grandit peu à peu dans l'ombre de celle-ci.

S'il avait voulut se débarrasser de moi c'était parce qu'il avait trouvé la solution avant moi ! Les Âmes synthétiques, une armée presque invincible à la solde du Seigneur des Ténèbres et par là même, l'Immortalité !
Cependant, même le Seigneur des Ténèbres avait ses limites. La conception d'une conscience artificielle demandait beaucoup plus que de simples formules magiques. Il fallait céder une partie de son Âme : les Horcruxes.
Malédiction et Bénédiction en même temps. Bénédiction car ils permettaient de vivre après la mort.
Mais il y avait un autre avantage. Pour fabriquer un Horcruxe on transfère une partie de son Âme dans un corps étranger à celui de l'individu de départ. Cependant pour réaliser ce transfert il faut utiliser une autre partie de l'Âme, même infime.
Cette petite partie est l'énergie qui est nécessaire au transfert. Et de cette énergie naissent les Entités de synthèses.
Se sont des êtres intelligents et autonomes qui ne sont plus liés ni à l'Horcruxe ni même à l'individu de départ. C'était un ZED parfait ! Capable d'agir et de penser par lui-même, de vivre en symbiose dans un autre corps !
Un exploit que seul un Seigneur des Ténèbres pouvait réaliser.

Mais il y avait aussi les deux inconvénients : La fabrication d'un Horcruxe entraîne une grande douleur physique et psychique à l'individu qui s'y adonne. D'où l'apparence actuelle du Seigneur des Ténèbres.
Mais plus dangereux encore, l'Entité de synthèse n'étant pas lié au créateur et étant animé d'une volonté propre, elle peut s'enfuir et devenir une Âme errante, à la recherche de proies. La destruction ou la mort du créateur n'entraînait pas non plus la disparition de l'Entité. Elle peut même aller jusqu'à tuer celui-ci. Elle pouvait donc continuer à exister même des années après la mort de celui qui lui avait permis de voir le jour.
Mais n'étant qu'une ex-infime partie de l'Âme (un écho en quelque sorte), elle est assez facile à contrôler par le créateur à condition qu'il lui reste assez de force mentale pour la dominer.
Il y avait également un troisième inconvénient. C'est la perte d'humanité que les humains chérissent tant. (Cependant l'humanité n'est pas ce qui pouvait caractériser le mieux le Seigneur des Ténèbres.)

Voilà comment et pourquoi j'ai connu et suis devenu l'un des adeptes du Seigneur des Ténèbres.
Actuellement je ne sais combien il a exactement créé d'Horcruxe. Mais selon toute probabilité il y aurait un qui aurait été déjà détruit par un certain Potter, le Survivant.

Bien, tu sais à peu près tout sur ma relation avec le Seigneur des Ténèbres.

- Tu as dis qu'une Entité ne disparaît pas même après la mort de son créateur. Il doit donc en exister plusieurs.

Je ne pense pas. Les gens ayant eu recours à un Horcruxe doivent se compter sur les doits de la main.
De plus, pour survivre les Entités doivent se nourrir. Pour cela elles doivent trouver une attache, une enveloppe matérielle et tuer. Tuer c'est leur façon de se repaître.

- Je vois. Ca a l'air sympa. Mais le corps de réception doit-il forcément être mort ?

Non. Pas forcément même si c'est préférable. Lorsqu'elle se lie à un corps vivant, elle doit partager la place avec l'Âme de l'individu et bien sûr, si elle persiste à cohabiter avec l'autre Âme, elle finit par fusionner avec elle.

- Tu en connais un rayon dis donc pour quelqu'un qui n'a pas réussi à fabriquer cette Âme.

J'ai faillit réussir. De plus, j'ai eu le temps de me replonger sur la question durant les vingt-six ans qui suivirent mon bannissement du peuple Elfe.

- Encore une histoire ? J'ai hâte de l'entendre !

Bon... Ca c'est passé après que le Seigneur des Ténèbres m'ai trahi. J'avais perdu l'usage de la vue et je mettais réfugier dans une forêt de Pologne pour y cultiver ma haine.

Un an plus tard, un Elfe est venu pour me demander de rentrer pour mon rite de passage à l'Âge Second...

Déchéance...







[EDIT]




Regarde-moi, regarde-moi ! Le Monstre est en train de grandir en moi !


~ The last Chapter ~


En 1971, un Elfe me demanda de rentrer à la Septième Cité, l'endroit où à priori je serais sorti du cocon nuptial.

- Cocon quoi ?

Cocon nuptial. Pour faire simple c'est un oeuf qui se forme à partir des deux ovules de la femme qui sont activés par des gamètes mâles.
A l'intérieur du cocon, il y a donc deux noyaux. Celui qui donnera naissance au mâle et celui qui donnera naissance à la femelle. Après une semaine de gestation le cocon devient trop gros et doit être expulsé du corps de la femelle. Après ceci, il suffit en général de trois à quatre semaines pour éclore.
Bref. Au cours de l'accouplement le système de reproduction du mâle et de la femelle sont détruits. C'est pour ça que lorsque l'un d'entre nous meurs sans avoir donné la vie, notre nombre diminue de façon irréversible. Pour nous protéger de cela nous avons décidé de nous couper du reste du monde bien avant la venue des humains pour nous protéger et nous vivons désormais réparti dans les 7 Cités Elfique où les humains ne peuvent pénétrer.
Enfin, les humains normaux... Pas ceux qui sont comme moi avec du sang humain mélangé avec celui de je ne sais quelle créature.

- Comment se fait-il qu'aucun humain ne puisse pénétrer dans vos si précieuse Citée ??

C'est de la très très ancienne magie. Si l'on veut comparer l'ancienne magie des humains serait la magie de dernier cri pour la notre.
C'est une barrière qui protège les cités de l'intrusion. Les humains peuvent passer à côté sans la voir. Seul ceux qui y ont été expressément invité par un Elfe peuvent briser le mirage. Mais ces Elus n'ont pas besoin de tous les doigts d'une main pour être comptés.

Mais revenons où nous en étions. La nation Elfe m'avait toujours traité comme un rebus car j'avais du sang humain dans les veines. Ils avaient même finit par m'envoyer dans une école de magie sorcière. Ils pensaient probablement que toutes les odeurs des humains allaient finir par me monter à la tête et me tuer.
Malheureusement pour eux je me suis aperçu que plus je reste en contact prolongé avec des humains, moins ma gorge m'irrite.
Ils n'avaient pas réussi à me tuer la première fois et donc je ne les portais pas non plus dans mon coeur pour être franc. Je ne les détestais pas encore autant que le Seigneur des Ténèbres mais il y avait déjà de quoi en faire matière.
Je refusais de suivre celui qui voulait me ramener et il fallut bien qu'on y vienne à la force. Je passe les détails du combat mais à la fin il ne restait plus d'arbre dans la forêt...

Une fois à la Septième Cité on prépara le rite de passage à l'Âge Second pour les jeunes Elfes de la même année que moi. C'est là que je sus quel Âge j'avais exactement. L'Âge Second est ce qu'on pourrait dire la majorité de 17 ans dans sorciers. Mais pour les Elfes elle se fait à tren... heu... en année ça fait 75 ans...
Là-bas, parmi les jeunes qui allaient passer leur rituel avec moi, il y avait une fille. Une fille seule qui n'était pas accompagné de son jumeau.
Une fille au regard terriblement vide...

Je peux encore le voir, ce regard qu'elle avait se soir là...


Dernière édition par le Dim 7 Mai - 6:24:19, édité 2 fois
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Van Zeud Isak
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MessageSujet: Re: .:SentImentS:.   .:SentImentS:. Icon_minitimeDim 7 Mai - 6:17:14

(voir bas du message précédent édité car texte trop long...)


~ Requiem III ~
Song for a Vengeance
Déchéance


L'assistance était terriblement nombreuse. Je n'avais jamais vu autant d'Elfe réuni au même endroit. Ils devaient être dans les mille deux cents. Soit plus de la moitié de la population de la Septième Cité ! Qu'avait donc cette cérémonie pour rassembler tous ces croulants ?
Les jeunes, eux, étaient regroupés au fond de la pièce. J'en comptais une quinzaine. Quinze ? Ce n'était pas un chiffre pair. Il devait encore en manquer un, à moins que...
Je regardais de tout côté pour voir s'il y en avait un sans son jumeau. Douze étaient en train de discuter près de la table de banquet, deux étaient assis sur un banc, collé l'un à l'autre... Ou... Ou était passé le quinzième ?
Je m'avançais en restant dans la pénombre pour y voir le mieux possible. Où était-il passé ? Je fis le tour de la salle, cherchant un jeune visage. Non rien... J'avais rêvé ce quinzième Elfe ? Etait-ce parce que je m'attendais à la revoir malgré tout ?
Lorsque j'avais été envoyé dans l'Ecole pour sorciers on m'avait dit qu'elle s'était enfuie et depuis je n'avais plus eu de nouvelles. Pourquoi cet espoir insensé me tenaillait-il le coeur ?
Je m'assis sur une chaise, la tête entre les mains et je fermais les yeux pour pleurer silencieusement. Des larmes qui auraient dû couler depuis des années coulèrent sur mes joues. Je ne la reverrais jamais. Jamais. Jamais...
Je levais la tête. Les deux regards se croisèrent au même instant lorsque les deux têtes se redressèrent dans la même seconde, chacun de l'autre côté de la pièce.
Mes yeux plongèrent dans la noirceur de ces pupilles cerclées de rouge. Les siens plongèrent dans la pénombre dans laquelle j’étais plongée, comme si elle s’attendait à ce que quelqu’un en sorte. Dans la pièce le temps sembla se figer, les voix semblèrent ralentir, les bruits se prolonger indéfiniment.
Il y avait cet océan profond de tristesse dans ses yeux. Sur ces joues avaient coulé les larmes de désespoir, car d'espoir, elle n'en avait plus. Un regard tellement vide, tellement seul.
Pourtant, pendant une seconde nos coeurs battirent au même rythme, notre regard sembla formé une ligne inébranlable. Pendant une simple toute petite mais éternelle seconde.
Puis le temps repris son cours. Les voix s'accélérèrent, la musique repris un tempo rapide et les gens qui passaient d'un côté à l'autre de la salle passèrent.
Enfin elle détourna le regard du point sombre dans lequel j’étais plongé. Un vieil Elfe la prit à partie et l'emmena vers une autre salle. En passant le pas de la porte elle jeta un dernier regard et disparut.
Un sourire mauvais et de joie mêlés fendit mon visage.
- Trop tard, bandes de pourriture. Le mal est déjà fait pour vous.
Elle était vivante et elle était là !

J'attendis que la cérémonie commença enfin. Les mâles et les femelles ne se trouvaient pas dans les mêmes pièces. Les huit mâles furent placés dans une pièce sans lumière ni fenêtre dans le côté sud de la bâtisse principal de la ville et les femmes à l’opposé.
J’attendis patiemment que la nuit et la journée passa, les bras croisés sur la poitrine, les yeux fermés pour ne pas être dérangé par la lumière que me donnait la totale obscurité. J’eu très envie de rire pour la première fois depuis longtemps. Depuis un an. Depuis que cette pourriture m’avait…
Soudain la porte s’ouvrit et un flot de lumière envahi la salle sans laisser la moindre trace d’ombre. Cela faisait un an, que je ne m’étais pas promené à la lumière…
La cérémonie avait duré 24 heures. Après être sortis, nous étions officiellement des Elfe d’Âge Second. Il n’y avait vraiment pas de quoi en faire tout un plat… Les traditions Elfique étaient tellement enracinées dans les mœurs que le Haut Conseil avait même pris le risque de nous faire venir tous les deux en même temps et presque dans la même pièce pour passer un jour complet à l’intérieur !
Ils allaient le payer cher.

La nuit était tombée depuis un moment. Le vent soufflait peu et les cigales chantaient la fin du printemps. J’étais caché sous un arbre aux branches tombantes à observer la dernière fenêtre éclairée du bâtiment. Elle était là, les moindres pores de ma peau me le soufflaient. Instantanément je sortis trois petites pierres d’un sac accroché à ma ceinture. Une était verte et carré et les deux autres étaient rouges l’une ronde, l’autre triangle. Un emeuraude et deux rubis.
Je grattais du doigt la poussière qui s’était infiltrée dans les lignes runiques gravées sur la pierre.
- Ras tel mas aer , aer amplificet magister.
La poussée fut violente. En un bond de dix mètres de hauteur je me retrouvais sur le balcon. Les trois pierres brûlèrent dans mes mains et s’évaporèrent au gré du vent. Tout n’est que poussière.
Apparemment le bruit que j’avais provoqué en atterrissant avait attiré l'attention de l'occupante car j'entendis un bruit de chaise glissant sur le parquet.

- Il... Il y a quelqu'un ?
Une boule se forma dans ma gorge. Ma bouche s'ouvrit mes aucun son ne s'en échappa.
Une nouvelle fois mes yeux s'humidifièrent.
- Qui est là ? Qui êtes vous ? Répondez ! Je sais que vous êtes là !
Sa voix. Sa voix ! C'était bien sa voix. Mon estomac sembla remonter jusqu'à ma gorge. Oui, c'était elle ! C'était bien elle !

J'entendis des bruits de pas et la fenêtre s'ouvrit à toute volée. Une main tenant une baguette s'avança d'entre les rideaux.
Une baguette ?
- Répondez où je vous lance un sort !
- C'est hum... Bin c'est... moi.

***


- … Et puis je suis partie quand j’ai eu vingt ans. Je me suis mise à chercher notre père et à savoir qui était notre mère. J’ai finit par trouver papa au bout de quelques temps… Il a été très gentil avec moi mais…
Ses commencèrent à briller, deux petites gouttes se formèrent et glissèrent en traçant des sillons sur ses jolies joues.
- Mais il n’est pas comme nous. C’était un humain… Il est décédé il y a neuf ans, de vieillesse. Il me disait qu’il aurait aimé te revoir… Mais le Conseil m'avait dit que tu étais mort dans un accident... Je ne pensais pas te revoir, je ne voulais pas lui dire... C'est... si soudain... et pourtant j'ai toujours espéré que... Je le savais au fond de moi mais je...

Je posais un doigt sur sa bouche et la serrais encore plus fort dans mes bras.

-Maintenant qu’il est mort… Donne-moi son nom s’il te plait.
-Oh je t’en prie ! Arrêtons avec ces coutumes Elfes idiotes qui disent que nous ne pouvons pas prononcer le nom d’une personne vivante… Donne-moi plutôt le tien…
-Moi je n’en ai pas. Je n’ai pas de nom puisque je suis toujours vivant…

Nos larmes et nos corps s'unirent.

Ce soir là fut une longue et belle nuit de {Censured} ... ;=)

- DE... SO... REB... .... .... ..... .... SORTEZ.... ...... ..... ETES LA...
Qu'est-ce qui pouvait faire ce bruit bon sang ? Il faisait tout noir. Bizarre puisque je voyais dans le noir... Ah ! Evidemment je ne voyais que si j'avais les yeux ouverts...
Lorsqu'ils le furent, ce ne fut pas mieux. La lumière entrait en abondance par la fenêtre laissée grande ouverte et je refermais bien vite mes yeux.
- OUVREZ ! NOUS SAVONS QUE VOUS ÊTES LA ! OUVREZ ORDRE DU HAUT CONSEIL !
Bordel de quoi parlait-il ? Je me redressais soudainement, conscient de la situation.
- NOUS ALLONS ENFONCER LA PORTE ! 1...

-Hé, hé ! Réveille-toi !
Je tâtais frénétiquement le sommier du lit sur lequel j'étais installé, à la recherche du corps familier.
- AIE !
- 2 !
- Hé ça va ?
- Ouais je suis tombée du lit... C'est quoi ce boucan ?
- Et...
- Pas le temps de chercher à comprendre. Je vais enfreindre une loi et te faire transplanner ailleurs.
- 3 !
Des coups sourds commencèrent à résonner sur la porte.
- Mais explique-moi !
- Pas le temps.
Toujours les yeux fermés, je fouillais précipitamment ma besace posée sur la table de cheveux pour en sortir sept pierres.
- Donne-moi un nom.
- Quoi ???
La porte émis un sinistre craquement.
- Donne-moi un nom, vite ! Annelle mas aeris, aer corpulis disparitio !
- Van ! Le nom de notre père ! Van Isak ! Celui qu’il voulait te donner !
- Je te retrouverais.
La pierre se mit à briller, je ne vis pas son visage à cause de mes yeux clos mais je savais que ses yeux aux iris d'un rouge éclatant étaient à ce moment embué de larmes et en un instant elle disparut.
Au même moment la porte s'abattit par terre et un Elfe suivit d'un peloton armé entra dans la chambre.
- Vous êtes en état d'arrestation pour avoir assassiné le Conseiller Feu'Dal Om'Leck'Kal et enfreint la loi numéro 666 qui consiste à pratiquer la téléportation sur un individu.
- Ah. Celle-là on me l'avait jamais faite...
Je sentis quelque chose de dur au creux de ma nuque et je fus plongé dans la nuit.


On m’avait accusé à tord d’avoir tué je ne sais quel Elfe. Probablement à cause du danger que je présentais pour la race. Ils ne voudraient pas voir se répandre une myriade de petits sangs mêlés humains et Elfe.
C’était 7 juin 1971. Quand je me suis réveillé plus tard, j'étais au bord d'un chemin à moitié nu, une rune d'entrave tatouée sur le dos.

- Heu... Je ne suis pas très callé en rune... Tu peux expliciter s'il te plait ?

Ca s'appelle une rune ineffaçable. Seul celui qui la faite peut l'enlever, sauf si un autre utilisateur de magie beaucoup plus puissant essaye. La rune elle-même est composée de sept symboles possédant chacun ses propres caractéristiques et propriétés et qui une fois assemblées fusionnent leur pouvoir. C'est comme pour les pierres runiques mais le symbole est gravé dans mon corps.
En gros, elle limite mon potentiel magique et m'empêche d'utiliser les runes et les autres magies Elfique affiliées dont la magie ancienne et celle reposant sur les rituels liés aux corps et aux objets. Je ne suis donc plus capable de faire d'Inferiis et encore moins d'essayer de fabriquer une Âme de synthèse.
De plus elle m'interdit l'accès aux Cités Elfiques et la pénétration des forêts sous peine de graves séquelles physiques.
Cependant, elle me donne un avantage- ou un autre inconvénient selon le point de vue - c'est que la composition des runes augmentent les propriétés magiques de mon corps et m'empêche de mourir accidentellement... heu c'est la chance je crois.

- Vu la merde dans laquelle tu es, j'ai du mal à croire que tu penses avoir une surdose de chance...

Krrru krrru... Si je n'en avais pas autant, il y a longtemps que je serais mort. C'est pour ça que je cherche à l'effacer.

- Tu veux mourir ??? Et la promesse à ta sœur/femme ou je sais pas quoi ?

Oh ! Ca...

.:| Requiem IV |:.
Oh, my love, I love you !
Grey day...

25 Décembre 1975, France


Je resserrais un peu le col de mon manteau. Un vent glacial soufflait sur mon visage et je tremblais comme une feuille.
Les étoiles étaient cachées par de gros nuages gris. Même la lune n'était pas visible sous cet épais écran de fines molécules d'eau.
Les cloches de l'église teintèrent. Il était minuit, nous étions le 25 décembre.
Je m'arrêtais devant un portail peint en noir et sortis une feuille froissée de ma veste.
C'était bien là. Pas de doute. Si mes renseignements étaient bons je devais être enfin arrivé.
Je fis le tour de la bâtisse. C'était une grande et belle maison. Apparemment elle appartenait à un sorcier assez important mais il n'y avait pas de barrières magiques. En effet, le Seigneur des Ténèbres ne s'était pas encore manifesté en France et les sorciers de cette région ne semblaient pas trop s'inquiéter.
J'escaladais assez facilement le mur et atterrit dans le jardin. Il y avait un peu de lumière qui émanait d'une fenêtre du rez-de-chaussée. Je m'approchais un peu et plissais les yeux pour essayer d'y voir plus clair. J'entendis des éclats de voix. Des enfants. Oui, ils étaient là.
Un homme fumait un cigare assis sur un divan et deux enfants étaient au pied d'un sapin affublé de boules et de cordons lumineux. Ils semblaient déchirer quelque chose. Un paquet ? Peut-être...
Soudain un bruit de pas feutré attira mon attention. Une femme entra dans la pièce.
C'était ses yeux.
Deux larmes coulèrent sur mon visage. La lumière ne me gêna tout d'un coup. Pendant une autre seconde je pus voir le fond de ses yeux aux iris rouges.

Il commença à pleuvoir.
Ses yeux…
Je m’enfonçais sur la route, dos voûté pour me protéger de la pluie. J’allumais une cigarette avec difficulté.
Ses yeux, ils étaient…
Là-bas il y avait une gare. Je devais partir et m’enfoncer dans les Ténèbres.
Ses yeux, ils étaient pleins de joie. Elle n’avait plus besoin de moi.

-Memory under the rain-
I love you, my love.


Et après tu penses bien que j’ai pu me pencher sur la question des Âmes de Synthèse. Je n’avais plus que ça à faire. Mais sans pouvoir magique du type rituel, ça ne servait pas à grand-chose…

- Attends, attends ! Tu es parti comme ça ? Sans lui parler ? Sans qu'elle puisse te voir ?

Oui... Je me suis dis que si elle était heureuse avec ce type et ces enfants, je n'avais pas le droit de l'en empêcher. Ensuite, j'ai compris que l'amour ne me servirait à rien et je l'ai laissé.

- Pauvre con... Ils avaient quelle couleur de cheveux les gamins ?

Hum... Blanc... Blanc-gris... Je crois.

- Mais c'est pas vrai ! T'as déjà vu des enfants humains avec des cheveux gris toi ?


......



Oh merde !

***


Le type avec la voix bizarre n'était pas revenu. Pourtant, maintenant c'était à moi de lui poser une tonne de questions. Il s'était assez foutu de ma gueule comme ça !
Soudain... mon ventre gargouilla.
Les geôliers avaient arrêté de me nourrir depuis quatre jours. Ca ne ressemblait vraiment pas à une exécution ordinaire...
Un bruit grinçant me tira de ma rêverie. L'air se fit plus froid, le sol se gela petit à petit.
- Que... ?
La porte de ma cellule s'ouvrit. Elle laissa passer un homme haut de plus de deux mètres qui semblait flotter dans les airs. Une autre silhouette encapuchonné, plus petite encadra la porte de la cellule. Je ne pouvais pas voir son visage car il portait un masque.
Un bourreau ?
L'être qui était entré le premier, avança tel un fantôme, l'air se raréfia et je sentis que ma poitrine commençait à être oppressé. Néanmoins je tentais un dernier sourire moqueur.
- Ah. Je me disais aussi... Tu viens me faire un bisou, mon petit détraqueur ?


.....
...
.



.:|:. End of the first Stage .:|:.
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