Visite forcée...

Les escaliers et les couloirs de Poudlard n'en finissaient pas de tourner, de descendre, de remonter, de bouger et de changer de sens...
Hälfte n'arrêtait pas de tourner en rond depuis près d'un quart d'heure sans parvenir à se repérer. Elle était passé quatre fois devant une grande salle où était posé quatre gros sabliers de verre complètement écoulés, elle avait traversé trois fois un couloir où une sorte de tableau gémissait sans arrêt, elle était revenue six fois à son point de départ sans jamais réussir à trouver ce fameux "dragon qui garde la Salle Commune"...
En plus, on ne pouvait pas dire que les Anglais avaient un sens très élaboré de la décoration : quelques vitres presque aussi fines que des meurtrières qui empêchait la lumière du jour de pénétrer, les tableaux accrochés aux murs étaient tous d'assez mauvais goûts et pour couronner le tout le château ne semblait contenir aucun émanateur de chaleur efficace.
La jeune femme avait froid et elle regrettait de ne pas avoir pris de pull avec elle. Les pulls étaient tous dans la valise qui devait arriver d'ici un jour ou deux par le prochain train de Pré-Au-Lard. Il ne lui restait que son sac à dos de voyage qui ne contenait rien qui puisse la réchauffer de façon convenable.
Découragée, elle s'assit sur la première marche d'escalier qui montait très haut vers... vers où ? Elle n'en savait trop rien et de toute façon elle n'avait pas très envie de le découvrir. Le voyage l'avait déjà assez épuisée comme ça. Tout ce dont elle rêvait, c'était d'une bonne douche, d'un lit douillé et de quoi manger.
Une sorte de "tilt" s'enclencher dans sa tête. Elle cala plus confortablement le bas de son dos contre la seconde marche et farfouilla dans son sac.
Au milieu des livres abîmés, des baumes et des papiers griffonnés elle trouva enfin ce qu'elle cherchait.
Elle eut un petit rire de joie en sortant le papier de KitKat de son sac. Malheureusement le chocolat à l'intérieur devait être fondu. Ca se sentait rien qu'au touché.
Se serait presque étonnant par ce froid. se dit elle avant de se remettre à fouiller dans son sac.
Cette fois-ci la jeune femme en sortit sa baguette. Elle pointa le bout de celle-ci vers le papier d'emballage qui contenait le chocolat et formula le sort de refroidissement :
- Mutinlutin Malinpesti !
Aussitôt un petit éclat bleuté sortit du bout de la baguette pour venir heurter la friandise qui se gela aussitôt.
Le KitKat ayant retrouvé son aspect normal, Hälfte rangea sa baguette en l'accrochant à sa ceinture cette fois. On ne savait jamais...
Puis, impatiente, elle déchiqueta le papier de la barre chocolaté et la croqua avec un soupir d'aise.
Tout en mâchant elle regarda vers le haut. Il faudrait bien qu'elle finisse par tomber sur ce foutu dragon. Même si elle devait y passer la fin de la journée, elle finirait par trouver. Du moins c'est ce qu'elle espérait...

Le soleil avait décliné depuis plusieurs heures déjà. Epuisée, la jeune femme se laissa à nouveau tomber sur une marche d’escalier. Elle avait cherché des heures durant. Pourtant elle n’avait vu nulle trace de dragon dans l’enceinte du château. Elle c’était demandé si le dragon n’était pas plutôt à l’extérieur mais après avoir tourné en rond pendant une bonne heure, elle s’était aperçu qu’elle ne retrouvait pas la sortie…
De toute façon elle n’avait jamais été douée pour trouver son chemin. Alors si on la lâchait seule dans un immense château où elle n’avait jamais mis le bout du petit orteil… Elle soupira tout en se grattant le bandeau qui lui couvrait l’œil. Comment faire pour se tirer de là ? Ca devenait une priorité, elle n’avait pas envie de passer les dix prochaines années à venir à arpenter les sombres couloirs pour trouver de l’aide. Comble du malheur, pendant son difficile périple elle n’avait rencontré personne pour lui indiquer le chemin.
Il y avait seulement le professeur en bas qui pourrait l’aider, mais comme elle ne trouvait pas la sortie, elle ne pourrait pas trouver le professeur avec les drôles de cheveux. Lorsqu’elle avait voulu descendre pour reprendre à zéro, elle avait fini par se retrouver dans les cachots et elle avait dû passer au moins deux heures avant de pouvoir remonter dans les étages supérieurs.

Et maintenant elle là, essoufflée par sa longue marche dans le château en se demandant au final, si le type à l’entrée ne c’était pas simplement foutu de sa gueule. Poussant un dernier soupir, elle se redressa pour observer les tableaux qui l’entouraient.
Elle avait demandé plusieurs fois son chemin à ceux-ci mais à chaque fois les personnages représentés faisaient comme s’ils ne l’entendaient pas ou bien s’en allaient dans le tableau suivant. Elle avait même demandé à un tableau qui représentait un dragon s’il n’était pas le portrait du dragon qu’elle cherchait et si oui, où elle pourrait le trouver.
Malheureusement celui-ci c’était contenté de secouer tristement la tête.
Tiens ! D’ailleurs elle était retombée dessus ! Elle ne l’avait pas remarqué tout de suite car la nuit commençait à tomber et la luminosité dans le château ne pouvait être que déplorable.
Elle s’approcha du monstre à tête de démon pour le détailler d’un peu plus près. Elle n’y connaissait rien du tout en dragon mais celui-ci avait l’air particulièrement impoli… à supposer qu’un gros lézard de vingt mètres de long puisse être aimable.

Elle secoua la tête. Décidemment son voyage au Royaume-Uni commençait bien. Qu’est ce qui lui avait pris d’accepter la mutation qu’on lui offrait à l’Ecole pour Aurore ?
La défense contre les forces du mal n’entrait pas véritablement dans ses attributions, elle c’était surtout la prévention des moldus et l’étude des anciennes formes de magie et de rituels qui lui convenait. Rien à voir avec cet étrange personnage qu’on appelle « Celui-dont-on-ne-prononce-pas-le-nom ». Il avait certes causé des ravages durant les années 70 à 80 mais elle ne voyait pas vraiment pourquoi en faire tout un plat, des sorciers noirs il y en avait déjà eu et il y en aurait encore, ce n’était pas pour autant que la Terre avait cesser de tourner ou les étoiles de briller…
Elle ne savait pas encore trop à quoi s’attendre dans cette école mais il n’était pas question de risquer sa vie pour capturer un sorcier noir. Si elle était là, c’était simplement parce que son frère lui avait demandé de le rejoindre en AngleTerre pour l’aider à retrouver un père qu’elle n’avait jamais vu et qu’elle n’avait pas particulièrement envie de rencontrer.
Lorsque un stage dans cette école avait été proposé, elle avait tout naturellement sauté sur l’occasion. Maintenant, elle ne savait ni où pouvait bien se planquer son jumeau ni même par où commencer les recherches.

Et voilà que maintenant elle était perdue dans un dédale sans savoir commencer se sortir de bourbier. Vraiment, il y avait des jours où elle préfèrerait rester couché…
Elle s’approcha un peu plus du tableau du dragon et tente à nouveau sa chance :
- Tu ne veux vraiment pas me dire où je peux trouver le dragon qui se trouve dans ce château ?
La représentation du terrible animal se tint coi et la jeune femme ne put s’empêcher de souffler violemment.
L’Angleterre… quel pays de merde…


/HS
(Y en a qui demande la permission de poster dans un RP. Ca sert à rien, si tout les RPs sont déjà planifiés à l'avance. Le charme du RP c'est l'improvisation donc c'est pas la peine d'attendre une invitation express. Poste qui veut où il veut quand il veut [ mais rapidement de préférence ;( ] )

Les couloirs étaient sombres et le vent, entrant par une fenêtre mal obstruée avait éteint pas mal de chandelle sur le chemin de Misha. Elle revenait d'une salle de cours, livres sous le bras. Elle n'avait pas réussi son sortilège de métamorphose comme elle voulait et elle était passablement sur les nerfs.
La lune brillait à l'exterieur, on l'apercevait derrière les vitraux aux couleurs passées de la nuit.
Calmant ses pulsions meurtrières, elle sourit.
Je recommencerais demain

Sa volonté avait grossi en même temps que sa prise de conscience de son impuissance avait été violente.
Il était déjà tard et la jeune fille tombait de fatigue, n'aspirant à rien d'autre qu'aller se blottir dans les couvertures de son lit. Grimpant les escaliers un à un elle se dirigeait vers le tableau presque machinalement, sautant la marches trouée d'un petit bond allègre.

Un gros tapis rouge avaient recemment été placé dans le couloir. Misha encore peu habituée, trébucha sur le recoin et s'étala de tout son long, les livres valsant jusqu'au sombre mur d'en face. Se relevant avec peine, Misha s'épousseta et grogna:

-Saleté de tapis de merde!

Une voix féminine... voilà ce qu'elle avait entendue avant de tomber. Son esprit avait été focalisé par la chute mais maintenant, elle s'en souvenait.
Cherchant une présence, Misha plissa les yeux et dirigea son regard derrière, à droite, à gauche puis en face d'elle.
Une forme, vaguement féminine dans l'obscurité... La voila!

La jeune fille rassembla ses affaires et s'approcha. Apparemment ce n'était pas Lain, donc c'était une fille qu'elle ne connaissait pas.
Souriante, elle répliqua au juron qu'elle semblait avoir compris:

-Voyons, aucun pays ne mérite cette appréciation, pas même notre très chère vielle Angleterre! S'adressant au tableau ronchon:
Opalœil des Antipodes, fait pas ta peau de vache mon gros, et laisse nous entrer tu veux?
Se retournant encore une fois, Misha lança un sourire à la jeune femme.
-Vous voulez en discuter devant un bon feu et une tasse de thé miss?

Oubliée la fatigue, la curiosité avait pris le pas dessus. Le même petit vent frais que precedemment fit frissoner la jeune fille, lui donna la chair de poule. Il fallait que ce fichu tableau s'ouvre pour aller se réchauffer...

Alors que la jeune femme s’apprêtait à abandonner la tête de lézard, une voix s’éleva derrière elle. Sursautant elle porta sa main à sa hanche pour s’apercevoir que sa baguette n’était pas accrochée à sa ceinture mais dans son sac à quelques pas de là.
Des bruits de pas se firent entendre et la voix se fit entendre à nouveau :
- "… Aucun pays ne mérite cette appréciation, pas même notre très chère vielle Angleterre !"
Elle ne semblait pas hostile et elle se détendit légèrement.
Elle se retourna pour voir à qui appartenait cette voix et tomba face à face devant une jeune fille d’environ 17 ou 18 ans. Sans attendre aucune réponse elle s’adressa au tableau du dragon qui s’ouvrit dans un couinement.
- "Vous voulez en discuter devant un bon feu et une tasse de thé miss ?"

Mal à l’aise Hälfte gratta machinalement la lanière de cuir qui lui barrait le front.
- Err… C’est ici la salle des Aurores ?
La fille hocha la tête avant de s’engouffrer dans le trou qui c’était créé. Hälfte soupira encore. Elle aurait dû s’en douter qu’on ne pouvait pas garder un vrai dragon dans l’enceinte du château. Parfois son manque de réflexion la laissait elle-même pantoise.
Elle finit par suivre l’inconnue en s’engouffrant dans le passage. Lorsqu’elle fut de l’autre côté, elle découvrit une vaste salle. Un feu grand feu brûlait dans la cheminée de la pièce. Ca et là des tables étaient disposées un peu partout, quelques étagères surchargées de livres donnaient à la pièce un air de vieux château transylvanien.
- C’est très cosy…

Elle suivit la jeune fille jusqu’à un fauteuil et s’installa en face d’elle. Ne sachant pas vraiment par où commencer et cherchant ses mots en anglais Hälfte essaya d’engager la conversation.
- Hum… T’es qui toi ?

Peut-être un peu direct comme approche ? En tout cas parler comme ça en anglais n'allait pas améliorer ses relations sociales...

La chaleur prodiguée par le feu revigora Misha qui se sentit tout de suite beaucoup mieux. Elle se savait suivit par ce qui semblait être sa camarade.
Prenant place dans un fauteuil moelleux elle pratiqua un sortilège d'apparition pour faire venir un service à thé.

Attendant que la jeune fille ne prenne la parole, elle observa avec attention l'étagère de livre la plus proche d'elle. Il en manquait quelqu'uns et le tout menaçait de tomber. Soupirant elle se dit qu'il faudrait vérifier si les elfes de maisons n'avaient pas desertés le chateau. Celui-ci semblait mort depuis la dernière mission, à croire que tout le monde était démoralisé. Elle ne s'était pas si mal passé pourtant...

Bref, elle revint à la nouvelle recrue. Lui souriant, elle répondit à sa question plutôt crue.

-Je suis à mi chemin entre l'étonnement et le rire... mais je suppose que ce n'était pas le but de ta question? Misha, élève dans ce chateau. Et toi, qui es-tu si je puis me permettre? Je ne t'ai jamais vu ici et comme tu trainais devant le tableau... j'ai pris le risque de te faire entrer, mais après tout tu es peut-être l'ennemi public numero 1 d'un pays que je ne connais pas encore...

Comme d'habitude elle s'était aller à parler, alors qu'il ne lui fallait que peu de mots pour s'exprimer. C'était une facheuse attitude qu'elle avait depuis bien trop longtemps pourtant pour pouvoir être jetée à la poubelle comme un kleenex.

Un scolopandre malvenu grimpa sur sa jambe, prise d'une peur soudaine, elle secoua la jambe en direction du feu. Par chance l'insecte lâcha prise assze rapidemment et alla griller dans la cheminée.

La jeune fille venait à peine de se présenter et Hälfte n'avait même pas eu le temps d'ouvrir la bouche que Misha se leva brusquement en poussant un cri.
Elle se secoua dans toutes les directions et une sorte de forme noire assez longue fut expédiée en direction de la cheminée pour atterrir dans les flammes.

- C'est sympa les bêtes de ce château... dit-elle d'un ton légèrement trop ironique.
Ca commençait bien... Elle regarda un moment la bestiole se tortiller avant d'être totalement consumée par les flammes.
Poussière, tout n'est que poussière.
Elle reporta son attention sur son interlocutrice en souriant.
- Et bien Misha, je m'appelle Jene-Osten Hälfte Delacroix. Je fais partis des services de restrictions de la magie dans la société moldue en France. Je suis ici en stage pour remplacer les pertes subient par le ministère de la magie britannique.
En gros je suis la pour faire semblant d'être utile et rassuré la population des sorciers quant aux effectifs disponibles.
Voilà, je ne suis ni une dangereuse meurtrière recherchée, ni une folle qui cherche à risquer bêtement sa peau.

Elle reprit sa respiration.
- Donc, je pense que vous et moi sommes collègues. Je me trompe ?

Une odeur légèrement nauséabonde envahit la pièce, apparemment, ces sales bestioles n'étaient pas bon en barbecue.
Après avoir écoutée la jeune fille au nom légèrement rébarbatif, elle se posa quelques questions. Qu'aurait-elle pensé si on l'avait envoyé dans un pays étranger pour un but qui nous semblait futile? Si on devait subir en différé des actions qui nous échappaient?
Venir ici volontairement avait surement du être plus tentant pour elle qu'être obligée comme Halfte.

-Collègue? Oui, sûrement. Enfin, je dirais plutôt camarade... Et en ce qui concerne les bêtes de ce chateau... tu n'as surement pas fini d'être surprise.

Misha avisa la soucoupe remplie de croquette pour le chat de Lain. De tous, c'était peut-être le moins dangereux. Une petite pensée glacée pour Nash, le dragon de la mère Alhrune puis un retour dans le présent, pouf.

La jeune fille se rassit. Elle aurait bien aimé poser quelques questions supplémentaires à la nouvelle venue. Celle-ci ne semblait pas contre, mais le voyage avait du être éprouvant. Il fallait donc choisir entre être polie ou plutôt bavarde.
Evidemment, la question ne fit pas de vieux os dans l'esprit de Misha.

-Un stage... pour une durée indéterminée? Faire semblant ne doit pas être trop dur... mais la façon dont tu sembles le prendre laisse penser que ça ne t'interesse guère. J'ai tort?

La feu se consummait petit à petit, les cendres gagnaient du terrain. Des images dorées prenaient vie, dansant devant les yeux de la jeune fille absorbée par le spectacle.

Klaus descendit l'escalier, l'air légèrement ennuyé. Régulièrement il s'arrêtait, se baissait et cherchait à taton le long du mur puis de façon automatique il se mettait à pester contre " Cet horrible monde de vermine qui de toute façon ne ferait jamais rien pour l'aider."

Il descendit encore, se baissa à nouveau, manqua de trébucher sur la troisème marche puis finalement s'écroula sur la seconde. Cette fois il ne put retenir le juron qu'il retenait depuis quelques minutes et il se leva assez lentement, les côtes douloureuses. Il remit d'un geste vague ses cheveux en bataille et descendit avec précaution la dernière marche...pour découvrir avec horreur que la salle commune n'était pas vide!!

Il resta quelques secondes comme un benêt, puis épousseta d'un air absent sa chemise. Il frotta ses mains l'une contre l'autre puis pensa enfin à s'avancer. Des deux jeunes filles ils n'en connaissaient qu'une, et encore, il l'avait jsute croisé le jour de la mission, aussi jugea t-il préférable de se présenter auprès des deux:

-Ahem...désolé pour cette arrivée mouvementé. Klaus gaïner, récemment "étudiant aurore" à Poudlard. Je ne crois pas avoir déjà eu le plaisir de vous y croiser, mesdemoiselles?

Il s'arrêta et scruta la pièce, une grimace déçue apparu sur son visage:

-Je suppose que vous ne savez pas où trouvez une prise pour l'électricité dans ce foutu château? C'est que je ne sais pas encore recharger la batterie de mon portable par magie.

Il lança un petit accio et un ordinateur portable dernier cri vient se poser dans ses bras. Klaus quant à lui eut un geste défaitiste, dernier cri ou pas,un ordi sans électricité n'irait jamais loin.

- En effet vos histoires avec le fou furieux ne m'intéresse pas mais en réalité je suis venu pour... ?
Un jeune garçon salement vêtu fit son apparition dans la salle. Il venait de descendre les escaliers face à la cheminée et il semblait figé sur place, le regard légèrement dans le vide.
Puis comme si on lui avait envoyé une décharge électrique il s'avança et se présenta.
Il s'appelait Klaus Gaïner et malgré ses habits il était beau garçon et lorsque une sorte de petite boîte noire apparut dans ses mains, Hälfte pensa que c'était encore un de ces fils à papa juste bon à faire la décoration.
Pour couronner le tout, lorsqu'il se mit à parler d'une aile-que-tri-cités, elle pensa qu'il était complètement fou.
- Une prise d'aile-que-tri-cités ? Oui c'est ça je sais où il y en a une !
La jeune femme se leva en souriant et s'avança vers le garçon. Elle avait l'habitude des types bourrés. Dans les bars il n'y avait que ça de toute façon. Et on finissait toujours par se faire une raison...
- Bonjour Gaïner. dit-elle en s'approchant encore. Je m'appelle Jene, viens on va trouver une prise dans ta chambre.
Elle attrapa la boîte du garçon et la glissa sous son aisselle - juste au cas où il tomberait.
Puis elle agrippa celui qui s'appelait Klaus pour le redresser - il avait le dos voûté le pauvre... Il avait fait tout l'escalier plié en deux ? Il devait vraiment mais vraiment pas être frais du tout. Un miracle qu'il ne soit pas déjà tombé !
Puis elle jeta un coup d'oeil derrière elle.
- Je reviens, Misha ! Je vais coucher monsieur le dépravé. Et...
Bin... ?
Il ne sentait pas l'alcool... Le sourire d'Hälfte s'effaça, ses yeux s'étrécirent et elle donna un magistral coup de pied dans les côtes du garçon qui vola dans les airs avant de s'écrouler par terre, tout en bas de l'escalier.
- TU TE FOUS DE NOUS OU QUOI ?!
Hälfte pointa un doigt accusateur de sa main libre vers le jeune homme.
- Tu voulais nous faire croire que tu étais saoul et profiter de faibles femmes, ou tu as inventé un alcool sans odeur ?
En tout cas ça ne marche pas sur moi tes trucs d'aile-que-tri-cités ! Hun hun hun ! J'ai l'odorat très développé et je sais quand quelqu'un est saoul ou non !
La jeune femme se plaça au-dessus de la tête du garçon, toujours à terre et légèrement dans les vappes.
- Je sais pas ce que c'est que ce bidule noir et en tout cas, j'ai pas envie d'le savoir.
Elle lâcha l'appareil au-dessus de la tête de Klaus.

Klaüs n'eut même pas le temps de comprendre, un instant la jeune fille disait savoir où trouver la prise et l'autre elle le traiter de pervers, elle devait avoir un grain cette pauvre fille, c'était triste à son âge... et dire que c'était une future aurore.

Le coup de pied dans les côtes lui fit tout de même l'effet d'une douche froide, surtout qu'avant qu'il ai eu le temps de dire quoique ce soit il se retrouvait à moitié assomé par son ordinateur qui vint se fracasser contre le sol. S'il l'avait trouvé plutôt jolie, il devait bien s'avouer désormais qu'il lui trouvait quelques ressemblances avec un orc lorsqu'elle s'énervait.

Il se massa peu à peu le front et retrouva sa raison juste avant de se mettre dans une colère noire, il se redressa et fit face à cellequi se faisait appelée Jene:

-Non mais t'es pas un peu folle ma pauvre fille??? Tu sais combien ça coûte un ordi portable??? Sans compter que j'ai pas masse d'argent moldu et que maintenant je ne peux même plus correspondre avec mon...mon..ami!

Il jeta un regard à la seconde jeune fille qui extrêmement surprise n'avait toujours pas ouvert la bouche et se tourna à nouveau vers Jene:

-Bon... on va se calmer un peu...apparemment tu ne sais pas ce que c'est que l'électricitén alors je vais t'expliquer calmement. L'électricité c'est le moyen mis en place par les moldus pour pallier à leur manque de magie, tu comprends? FAUT SORTIR DE CHEZ TOI LE DIMANCHE!!



Il posa à nouveau son regard sur l'autre jeune femme comme pour l'appeler à l'aide. Jene ne semblait pas être le genre facile à convaincre.

Misha haussa un sourcils, qui traitait-elle de fou furieux? L'arrivée de Klaus si tard dans la nuit la surpris, mais moins que sa demande. Une prise éléctrique? Dans un chateau sorcier? Ridicule! Enfin, on pouvait bien en faire apparaitre une au besoin... Son ordinateur dernier cri lui arracha un sourire, combien elle aurait aimé en posséder un étant jeune! Maintenant elle n'en voyait guère l'utilité.

La jeune fille ne s'attendait pas du tout à cette réaction de la part de la nouvelle venue. Un malentendu s'était crée et Misha devait bien se l'avouer, elle trouvait cela trop amusant pour interrompre l'étrange manège.
Elle ne connaissait pas Klaus, mais personne ne méritait le sort que lui infligeait Jene. Il semblait vouloir obtenir un secours quelconque de sa part. Devait-elle lui venir en aide?

-Si monsieur le dépravé et mademoiselle la folle voulait bien prendre place dans ces fauteuils-ci, nous pourrions discuter calmement de ce qui semble être une embrouille quelque peu comique.

Indiquant d'un signe de tête les sièges près du feu, elle y prit elle-même place.

-Coup de pied très bien plaçé cela dit en passant, Jene! Et répliques cinglante de votre côté, Mister Gainer. 1/1? Et si vous passiez à autre chose?

Elle servit du thé, ces deux-la commencait bien leurs premières rencontres! Esperons que cela n'engageait à rien pour la suite de leur relation.

-J'ai bien peur qu'il n'y ait pas d'életricité dans ce chateau, à moins que vous ne l'installiez vous même. Se tournant vers Halfte Oui, cela existe vraiment, dans le monde des moldus, et même en France. Etonnant, un? En ce qui concerne de profiter les faibles femmes... je ne vois pas devant moi quelqu'un d'assez faible pour se faire abuser, Miss! En témoigne votre rapidité d'action... Et vous, Klaus, j'espère que ce n'était pas votre idée première, mauvais garçon!

Misha sentait la fatigue lui écraser les épaules, elle commencait à raconter n'importe quoi, elle s'entendait dire des anneries. Il ne restait plus qu'à esperer que cela passerait inaperçu dans ce lieu de débauche total.

De quoi parlaient-ils ? Moyens mis en place par les Moldus... ? Mais d'où sortaient ces sorciers pour...

- J'ai compris ! S'écria joyeusement Hälfte en frappant du poing son autre paume ouverte.
Son visage s'assombrit aussitôt.
- Vous êtes issus de familles moldus. Je ne pensais pas qu'il y en aurait ici...

Puis, voyant le regard qu'ils lui lancèrent elle secoua les mains devant elle en signe de négation.
- Non, non... C'est pas ce que vous croyez ! Je n'ai rien contre les fils de moldus mais je suis étonnée que vous soyez assez fou pour vous afficher publiquement dans une école de formation... Avec l'autre et ses clowns qui traînent dehors, je croyais qu'il n'y aurait presque que des Sangs-purs. Mais après tout ça ne me regarde pas...
Elle s'arrêta pour réfléchir un moment, se tappotant du doigt le menton. Elle avait fait une gaffe et elle en était plus ou moins consciente. La jeune femme espérait au moins que l'élec machin bidule n'était pas un sujet sensible pour eux.

- Booon bin... J'espère que tu va trouver une prise de délectrichouette et désolée pour le coup de pied de tout à l'heure... héhéhé...
Elle fit un pas en avant, la main tendu vers le garçon.
- Je m'appelle Delacroix, enchantée de faire ta connaissance Gaïner.

Klaus tendit machinalement sa main à la jeune fille et marmonna un truc incompréhensible dans ce genre là:

-..hammgnenchantié gnauchi.

L'autre le regarda, l'air de le prendre vraiment pour le dernier des crétins, son entrée était à revoir aussi se reprit-il:

-Désolé je disais enchanté aussi. C'est que j'étais un peu perdu dans mes pensées, il va falloir que je remplace mon ordinateur...pff... les moldus sont vraiments des gens idiots.

Il regarda les deux jeunes femmes et crut bon d'ajouter:

-Ahem.. et pour être exact, je ne suis pas issu d'une famille moldue. J'ai simplement.. euh.. comment dire? été ...élevé? par des gens des deux milieux, moldus et magiques.

Il fronça les sourcils, la jeune femme ne semblait pas apprécier les "sangs non purs" mais peut-être était-ce une illusion, après tout elle s'était rattrapée de suite. Toujours est-il qu'il attendait la réaction de la seconde jeune femme, allait-elle se sentir offusquée?

Misha s'était glacée, la jeune femme faisait-elle partie de cette minorité de gens qui pensait encore que les sangs mêlés étaient inférieur? De parents tout deux moldus, Misha vivait mal les remarques faites à son égard. Fronçant les sourcils, elle les écouta se présenter.
Ainsi donc, même Klaus se justifiait aux yeux d'Hälfte... eh bien qu'a cela ne tienne, Misha, même si elle ne s'entendait pas avec ses géniteurs était fière de ses origines et ne le cachait pas.

-Vous préférez que l'on se terre dans un trou parce que nous ne sommes pas issus de deux sorciers? Vivre recluse à cause d'une naissance qui aurait pu être honteuse à une autre époque? Eh bien non, je me bats de la même façon que les autres, du mieux que je peux et je n'en retire pas plus de peur, de haine ou de honte...

La fatigue ne la touchait plus, elle commençait plutôt à bouillonner... et tout ça pour presque rien, après tout rien ne prouvait que la nouvelle venue ait de tels préjugés...
De plus, elle ne semblait pas prendre au sérieux Voldemort. Une rencontre avec les mangemorts lors d'une mission et elle déchanterait vite... Enfin après tout elle n'était pas d'ici, il lui restait pas mal de chose à apprendre.

Décidant l'incident comme clos pour le moment, Misha resservit du thé. Il faudrait tout de même la tenir à l'oeil la petite frenchie...

Rien a foutre que tu sois de parents moldu, ma grande...

Hälfte sentit qu'elle venait de toucher un point sensible. Encore... Décidemment, après avoir passé sa journée à tourner en rond elle allait se mettre à dos deux élèves et ce dès le premier jour.

- Avec l'autre fou qui traîne dehors et qui ne porte pas les enfants de moldus dans son coeur, j'éviterais de m'inscrire dans une institution qui se targue de vouloir le combattre. Les premiers sur la liste c'est cette école et leurs étudiants non ? Ca n'a rien à voir avec la honte mais une attitude suicidaire.

Elle réfléchit un moment. Il ne fallait pas qu'elle montre trop que la situation de l'Angleterre ne lui convenait on ne peut moins. Le fou en liberté lui faisait froid dans le dos et elle ne voulait pas s'attarder plus que nécessaire dans ce pays.
La jeune femme se remémora encore une fois ce qu'elle faisait ici :
C'est pour ton frère, c'est pour la bonne cause. Il veut retrouver papa, je dois l'aider...
Elle soupira.
J'espère que ce ne sera pas long...

Mais au fond d'elle même, la jeune femme savait qu'il ne serait pas aussi simple de retrouver la trace d'un individu introuvable depuis plus d'un quart de siècle.
Bon pour l'instant, elle avait un autre problème. Faire ami-ami avec les indigènes locaux, son visage se fendit alors d'un sourire gêné :
- Bon suicidaire est un peu exagéré... De toute façon maintenant que je suis inscrite ici, on tous dans le même sac.