Fenrir était sous sa forme humaine. Ses derniers temps il avait passé trop de temps en loup et maintenant il avait bien besoins de repos. Après la mort d’Asarius il s’était vu promu par Lord Voldemort, et par ce fait il occupait désormais l’ancienne demeure du défunt. Il retrouvait dans ce chalet une force ancienne et puissante. De son vivant Asarius Lepourfendeur avait toujours opté pour la magie ancienne. Bien des sorts qu’il utilisait lors de combats provenait d’un temps ancien et ses adversaires n’en connaissaient pratiquement jamais l’existence. À vrai dire, Lepourfendeur lui manquait. D’aussi loin qu’il se souvienne ils avaient toujours été amis. Aujourd’hui la chose la plus inattendue avait détruit le meurtrier, ennemi de tous les hommes honnêtes.
Il y eu un bruissement de vent dans les arbres. Les branches cognèrent sur le bois rond du chalet. La nuit était à son apogée et l’air était frais, presque froid. Un grincement sinistre accompagna la porte du chalet qui s’entrouvrait. Le feux dans la cheminé vacilla alors que s’engouffrais une masse d’air fraîche dans la petite habitation. Un fin brouillard nocturne s’infiltra par l’ouverture, mais il recula vite face à l’intensité du feu de cheminer.
Fenrir ne réagit point, car il avait sentit l’approche de cet être. Il se retourna pour faire face à un majestueux loup gris. Il était probablement l’un des plus gros à fouler cette terre. Tout émanait de lui une présence noble et royale. Un poil gris et abondant recouvrait son corps et ondulait à chacun de ses mouvements.
- Mon ami, dit Fenrir, cela faisait longtemps que je ne vous avais vus. Je suis heureux de vous revoir en si bonne forme, alors que depuis des lustres on ne m’apporte que des mauvaises nouvelles de vous.
Le loup inclina la tête.
-Ainsi il est temps de lancer l’opération. Je vous suivrez jusque dans la mort mon ami. Vous avez choisi un bon moment pour revenir. Le temps est parfait, les forces sont dispersées. J’ai malheureusement de mauvaises nouvelles pour vous, Asarius est mort…
Le loup sembla être choqué.
- Mais nous accomplirons tout de même notre tâche. Je vais quérir tous ceux qui sont adjoint à notre cause et je vous suivrai par la suite.
La bête inclina la tête puis sortis. Fenrir referma la porte.
-Ainsi commence une nouvelle ère.