École Spéciale De Magie
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École Spéciale De Magie

Les temps sont sombres et l'avenir plus qu'incertains...Venez vivre la suite des aventures à cette école de magie
 
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 Out of Blood

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Hope River
Élève
Hope River


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Date d'inscription : 25/07/2007

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MessageSujet: Out of Blood   Out of Blood Icon_minitimeJeu 26 Juil - 5:21:57

Il n’y avait pas à tergiverser longtemps. La magie c’était nul à en vomir des chocogrenouilles. D’ailleurs il ne savait toujours pas ce qu’il faisait là, assis devant une table et une plume à la main en train de noter tous ces détails sur les sortilèges et etcetera. qui ne l’intéressait guère plus qu’un sombral crevé sur le bord de la route.
Si Hope River était ici et pas ailleurs à courir les rues c’était bien à cause de Grand-père qui l’avait menacé de lui botter les fesses devant tout le monde s’il ne se décidait pas à monter illico presto dans le train qui l’avait conduit jusqu’à cette ragoûtante salle de classe où on étouffait, serrés les uns contre les autres avec un professeur aussi ennuyeux que minable.
Bref, il n’avait aucune envie d’être là. La magie ne le motivait pas plus que ça tous ses camarades le savaient – raison pour laquelle il avait écopé du fameux surnom « Le Timbré ».
Le professeur agita sa baguette en décrivant chacun des mouvements qu’il faisait. Comme si tous les élèves étaient trop cons pour ne pas le voir de leurs propres yeux… Il déposa sa plume et fut contraint, comme la trentaine d’élèves disposée de part et d’autre de sa personne de reproduire les mêmes gestes vides de sens du professeur.
Il fut le seul à réussir du premier coup. Et merde, encore un coup de malchance. Le professeur ne pouvant caché sa joie et croyant qu’il était à l’origine de la soudaine illumination de son élève ne put s’empêcher d’accorder Dix points à la maison de ce dernier, ce qui ennuya le jeune Hope au plus haut degré.
En effet, à quoi servait ce challenge entre les maisons et qui n’engendrait que des conflits entre les différents ressortissants de chacune d’entre elles ? Il n’y voyait rien de louable là-dedans. Maintenant qu’il avait gagné Dix points, les Serpentard, Griffondor et Poufsoufle allaient lui faire la gueule tandis que les Serdaigle se contenteraient dans leur crétinerie sans borne à continuer de l’appeler « Le Timbré. » A cette perspective rien ne pouvait le réjouir, pas même lorsque la cloche sonna indiquant la fin de la leçon ainsi que la fin de la journée de cours. Enfin !
Il ramassa son livre, son cahier et sa plume, fourra son fatras dans le sac et s’éclipsa le plus rapidement possible avant que des Serpentard aient la mauvaise idée de venir lui chercher noise, tout petit qu’il était. Et en effet, Hope était de loin le plus petit de tous les élèves de l’école. Même les premières années le dépassaient souvent d’une bonne tête. Chétif, maigrelet, petit, insignifiant, une face large et plate avec une bouche démesurée et des tâches de son, voilà ce qu’il était. Ici non plus il n’y avait pas de quoi se réjouir mais il s’y était à force de remarques acerbes de ses camarades mais qui n’étaient rien comparées à celle que lui jetaient son Grand-père à la face.
A l’en croire il était la honte de la famille. En plus d’être petit et maigre, il était lâche et peureux, préférant se cacher lorsque les choses tournaient au vinaigre, se qui irritait royalement son Grand-père. Mais le paradoxe de tout cela, c’est qu’il n’avait point de famille. Sa mère était une auror à ce que disait Grand-père mais qui était morte en le mettant au monde tandis que son père était un illustre inconnu mais que Grand-père soupçonnait d’être l’un des Mangemorts qui avaient violé la mère de Hope avant de la laisser pour morte. Aujourd’hui le père du garçonnet était soit mort, soit à Azkaban – ce qui revenait au même – soit rôdait encore quelque part dans le monde, se cachant de la purge qu’exerçait le Ministère pour écraser les derniers lambeaux encore existants de la Seconde Guerre.
Le Seconde Guerre, Hope ne l’avait jamais connu. Il était né le jour d’après la fin de cette terrible guerre. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle il avait écopé de cet horrible nom. Hope. L’espoir qu’un jour on oublie ces évènements pour que le monde vive à nouveau en paix. Quelle connerie ouais ! Le garçon savait parfaitement que jamais le monde magique – ou moldu – ne connaîtraient une paix durable et stable. Il y aurait toujours de grands malades comme l’autre Seigneur des Ténèbres convaincu de sa cause et prêt à se battre bec et ongle pour l’imposer aux autres. Il n’y avait qu’à voir le ramassis d’élève de cette école : ils étaient tous de potentiels futurs meurtriers en herbe avec leurs minables baguettes qu’ils agiteraient un peu plus fort que les autres pour faire peur et le cercle que formait le temps recommencerait à tourner.
Hope arriva enfin devant la Salle Commune des Serdaigle. C’était en apparence un simple mur perdu dans l’un des couloirs de l’aile est de l’école mais lorsqu’on appuyait sur la quatrième pierre en partant de droit à hauteur de main, le mur coulissait sur lui-même enfin de libérer le passage.
Le jeune garçon s’y engouffra, son sac jeté sur l’épaule. A son grand soulagement il n’y avait encore personne. Il se précipita à son dortoir qu’il partageait avec trois autres élèves – encore plus débiles que la moyenne, - jeta son sac sur le lit, dégrafa sa robe pour passer pull-over et jeans avant de redescendre à toute allure dans la salle commune de Serdaigle et de repasser par le mur-porte.
Malheureusement pour lui, ses petites jambes n’avaient pas été assez rapides car il se trouva nez à nez avec cet abruti de Adrien Beauregard, un bellâtre blond de sixième année qui pétait plus haut que son cul, et sa bande.
- « Tiens, tiens, tiens ! Ne serait-ce pas notre ami Le Timbré qui s’enfuit à toutes jambes comme une souris effrayée ? Tu cherches à nous éviter ou quoi ? Tu sais bien que toi et moi on est pote, non ? »
Les trois derrière lui ricanèrent. Deux garçons et une fille. Hope eut du mal à se retenir de déglutir. La dernière fois que lui et Adrien avaient été « potes », il s’était retrouvé la tête dans un des WC des toilettes des filles du deuxième étage.
- « Fous-moi la paix, je t’ai rien fait.
- T’inquiète, je vais pas te faire de mal. Tu veux pas qu’on discute un peu tous les deux, comme de bons vieux amis ?
»
Les yeux bleus du jeun homme étincelèrent d’une lueur mauvaise. Il avait visible quelque chose derrière la tête et ce n’était pas pour plaire à Hope. A quatre sixième année contre un deuxième année, la balance ne penchait pas vraiment en sa faveur et malgré tous ses efforts pour se contenir, il ne put s’empêcher de se mettre à trembler, complètement paralysé par la peur. Le sourire mauvais d’Adrien s’élargit.
- « Mais tu as froid on dirait ! Viens, rentre, on va aller te réchauffer devant la cheminée. Sûr qu’après tu n’auras plus froid du tout. »
Hope hésitait entre obéir docilement, continuer à ne pas bouger en tremblant sur place, ou essayer de s’enfuir en prenant ses jambes à son cou tout en risquant de se recevoir un sort dans le dos. Il opta finalement pour la deuxième solution et Adrien dû ordonner à ses deux balourds d’amis de le tirer à l’intérieur tandis que lui et la fille se bécotaient.
Ils l’installèrent dans un fauteuil, devant la cheminée et l’un des acolytes d’Adrien, Hector, alluma un joyeux feu de bois d’un coup de baguette. Adrien arriva peu après en remettant un peu d’ordre dans la coiffure que ses ébats amoureux avaient quelques peu ébouriffée.
- « Alors petit pote Hope, comment ça va aujourd’hui ?
- Moins bien depuis que je t’ai vu aujourd’hui.
- Oh mais c’est qu’il a de l’humour ce petit maintenant !
» Adrien se posta devant lui, les bras croisés sur sa poitrine. « OK mon ami, j’espère que t’es prêt parce que tu vas avoir chaud aux fesses. Mettez-le cul nu les gars. »
Et avant qu’il n’ait compris ce qui était en train de se passer, il fut saisit aux épaules, jeté violement à terre et, pendant qu’Hector s’asseyait à califourchon sur son dos pour l’immobiliser, il sentit Drogon batailler pour lui baisser le pantalon.
C’est alors qu’il vit avec horreur Adrien se saisir du tisonnier et le plonger dans le feu jusqu’à ce que le bout rougisse un peu. Alors le sixième année se tourna vers lui, un large sourire sur le visage.
- « C’est un petit cadeau de notre part, pour que tu ne nous oublies pas. »
Il s’approcha de lui, son bout de métal chauffé à blanc à la main. Hope tenta vainement de se débattre mais Hector était au moins deux fois plus lourd que lui. Il essaya ensuite d’attraper sa baguette mais les jambes d’Hector maintenaient ses bras contre son corps. Il rua, hurla, jura, implora mais rien n’y fit. Adrien semblait tirer une jouissance de le faire attendre en lui exhibant le métal brûlant juste sous les yeux.
Enfin le bourreau arriva au niveau de son postérieur tout en lui assénant un flot de parole continu sur l’amitié et la loyauté.
- … et oui, quand on est ami il faut se soutenir les uns les autres dans les moments difficiles, sinon on est simplement des profiteurs, tu comprends ? Attends, je vais t’aider, tu vas voir. » Et dans un petit cri de victoire Adrien abaissa son tisonnier.
D’abord il ne se passa rien, puis un froid intense lui envahit la fesse droite avant de répandre dans son corps par toutes les synapses possibles et imaginables, se convertissant en une fulgurante douleur qui lui arracha un hurlement tel, que même un loup-garou en aurait pali.
La douleur ne stoppa pas même lorsque le garçon retira son bâton de fer. Au contraire, cela lui sembla même empirer si cela était encore possible. Il entendit vaguement Adrien ricaner, à moins que qu’il ne s’agisse de Drogon. Hector le libéra enfin et il resta étalé de son long sur le sol à sangloter doucement, sa fesse droite le lancinant comme si un dragon la lui bouffait petit morceau par petit morceau en la cuisant de son souffle chaud à mesure qu’il la dégustait.
Grand-père, je suis vraiment le roi des minables…
Et il s'évanouit.
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Hope River
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MessageSujet: Re: Out of Blood   Out of Blood Icon_minitimeMar 7 Aoû - 12:48:53

Se réveiller sur une dalle de pierre dure et froide était déjà assez désagréable, mais se réveiller sur une dalle de pierre dure et froide dans le un noir complet est une expérience dont Hope se serait largement passé d’expérimenter s’il avait eu le choix. Il ne savait ni où il était ni depuis combien de temps mais sa joue douloureuse lui indiquait qu’il était resté plusieurs heures d’affilée dans la même position.
Il se remit sur son séant, cherchant à tâtons un mur auquel se raccrocher ou n’importe quoi d’autre qui lui permettrait d’identifier l’endroit. Il toucha des doigts une paroi rugueuse d’où chuintait un liquide visqueux qui lui empoissa bientôt la main mais le jeune garçon n’en avait cure. Son vœu le plus cher était de sortir d’ici le plus rapidement possible, tant pis s’il devait se salir pour cela.
Malheureusement, une autre urgence lui rappela bien vite le sens des réalités lorsque son royal postérieur commença à le faire souffrir à nouveau, lui rappelant les brimades qu’il avait subi peu de temps auparavant.
Au bord des larmes, il chercha désespérément une porte ou une sortie en faisant des petits pas, autant pour ne pas trébucher que pour éviter de faire trop travailler sa fesse douloureuse. Enfin, ses doigts rencontrèrent une espèce de porte en bois. Il chercha la poignée mais à son grand damne elle était fermée à clé et il n’avait apparemment pas sa baguette sur lui.
Il tapa du poing contre la solide porte mais les gongs étaient trop profondément encrés dans leurs supports pour que la porte ne bougeât. Il fallait se rendre à l’évidence, Adrien et sa bande l’avait enfermé ici pour de bon, probablement dans une des oubliettes du vieux cachot. Il était inutile d’appeler à l’aide, nul ne viendrait l’y chercher, à part cette espèce de petit fantôme voyeur et sadique qui aimait apparaître aux moments où Hope s’y attendait le moins. Mais à l’heure qu’il était, même Peeves était une solution préférable que de rester ainsi tout seul dans le noir.
Grand-père aurait su quoi faire. Grand-père savait tout faire même lancer des sorts informulés. Lui, pauvre petite seconde année qu’il était, il était à peine capable de réussir un sort basique sur deux et seulement lorsque ça ne lui était pas bénéfique, comme cet après-midi lorsqu’il avait réussi le sort que son professeur lui avait demandé.
Bien qu’il n’aimât pas spécialement la magie, il dût se rendre à l’évidence que dans les cas comme celui-là, elle s’avérait bien utile. Un petit sort sans baguette lui aurait été bien utile pour sortir de là, ou à défaut, lui faire un petit peu de lumière.
Il resta donc là, prostré dans la même position pendant ce qui lui sembla une éternité, tremblant comme une feuille en se demandant s’il serait déjà mort de faim et de soif lorsque quelqu’un se rendrait compte que son insignifiante petite personne avait disparu, lorsque des bruits de pas attirèrent son attention.
Il se redressa vivement, le regrettant encore plus vivement lorsque sa fesse se mit à le lancer là où Adrien y avait appliqué le tisonnier. Il retint à grand peine ses gémissements et se mit à taper de ses petits poings à la porte en appelant à l’aide avec toute l’énergie et tout le faible courage qui lui restait.
Les pas s’arrêtèrent un instant, comme si la personne qui se trouvait de l’autre côté avaient entendu quelque chose, puis ils reprirent et il sembla à Hope qu’il venait dans sa direction.
- « Je suis ici, au secours ! Venez m’aider ! »
Il était sauvé maintenant ! Les pas s’étaient à nouveau stoppés mais il entendait distinctement le bruit d’une respiration et les crépitements d’une torche venant de derrière la porte. Puis, un bruit de clé qu’on introduit dans une serrure et un verrou qui grince lui indiqua que le moment de sa délivrance était proche. La porte coulissa lourdement en émettant un bruit assez déplaisant, comme si elle n’avait pas été graisser depuis un siècle – ce qui devait justement être le cas.
Mais l’excitation que Hope avait ressentie quelques secondes plus tôt s’effrita brutalement lorsque la tête glauque et tordue de Rusard émergea de l’obscurité, son sale chat teigneux sur les talons.
Hope frissonna. Le vieux Cracmol lui vouait presque un culte de la damnation. A chaque fois que Hope ne faisait pas quelque chose correctement ou qu’il n’était pas à l’endroit où il devrait être – comme traîner un peu tard dans les couloirs étroits et malodorants du château, ou encore rendre un bouquin en retard – le surveillant et son âme damnée de chatte surgissaient de nulle part pour le prendre en faute, et, la plupart du temps, le punir d’une heure de colle ou deux.
Le petit garçon ne savait donc pas ce qui était le pire entre rester tout seul enfermé dans un cachot ou se retrouver nez à nez avec Rusard et Miss Teigne là où personne ne pourrait voir ce que le surveillant pourrait lui infliger comme traitement.
- « Je te l’avais dit que j’avais entendu du bruit venant d’ici. » Baragouina le surveillant à l’adresse de son chat sans prêter attention à Hope. « Quoi ? Que dis-tu ? Ah ! Quelle punition doit-on infliger à un élève qui se promène dans les couloirs à une heure incongrue ? » Il lança un regard mauvais à Hope qui préféra se faire encore plus petit qu’il ne l’était déjà. « Oh, je ne sais pas moi… Avant on les pendait par les pieds jusqu’à ce que tout le sang leur remonte jusqu’au cerveau. Tandis que maintenant y parait que ça nuit à leur santé mais bon… Alors sale vermine, qu’est-ce que tu fous là ?
- On m’a enfermé ! » Gémit Hope au bord des larmes rien qu’à l’évocation de si terrible punition.
- « Ah ouais ? Qui c’est qui t’a enfermé ici sale ver de terre ?
- Je… » River s’arrêta en plein élan. Si jamais il dénonçait Adrien le chouchou des profs, le casanova des filles et le modèle des garçons, toute la maison des Serdaigle lui tomberait sur le dos.
- « Alors ? » S’impatienta Rusard alors que Miss Teigne hérissait ses poils et montrant ses petits crocs jaunes.
- « Je me suis perdu et j’ai finalement atterrit ici… » Articula avec difficulté River en tremblant comme une feuille en pensant à la punition à venir.
- « Ah ! Délit de circulation dans un endroit non autorisé. Ca te vaudra une bonne soirée dans la Forêt Interdite avec ce demi-géant de malheur. »
Et Rusard emmena fermement par l’épaule un Hope River chancelant et blême comme la neige. Pas la Forêt Interdite… Pas la Forêt Interdite… Pas le demi géant… Pas le demi géant… Mais ses prières restèrent veines et le silence du château les englouti dans l’obscurité.
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