L'humain professeur avait dit qu'il fallait trouver la salle commune des élèves pour réussir le test. N'étant jamais allé à l'intérieur de Poudlard auparavant ( Dumbledore et moi nous retrouvions toujours au Trois Balais dans le villa de Pré-au-lard ) , les 147 escaliers mouvant du château compliquaient la tâche. Les tableaux me suivaient du regard.
Les couloirs étaient assez éclairés par le soleil levant pour que je n'y voie rien de net à plus de trois pas devant moi. La seule solution résidait à sonder le château à l'endroit où il y avait le plus d'esprits - les élèves se trouvaient certainement encore dans le dortoir de si bon matin.
Je me rapprochais de la source des esprits quand au bout du couloir un gros tableau me bloqua le passage. En plissant les yeux je pus distinguer un visage et des habits roses peints à l'intérieur.
- Le mot de passe ? , articula la peinture.
Il y avait un mot de passe ? Tiens donc. Nous allons tester la endurance de ce tableau...
- Kruu Krru... Un tableau a-t-il une âme ?
- Je... Je vous demande pardon ?
Et avant d'avoir pu dire un mot de plus, je levais ma baguette :
- Rictusempra !
Aussitôt la peinture se mit à rire de façon frénétique, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration saccadée. Un tableau a donc bien une âme...
Je me postais devant le tableau, je ne voyais presque rien et j'étais fatigué. Je n'avais pas de temps à perdre avec ces enfantillages.
-Incendio ! Le bout de ma baguette se mit à cracher des flammèche. Je te propose un marché, tableau. Tu me laisses passer et je te laisse bien tranquille dans ton cadre. Obstine-toi à me bloquer le passage et je jure que je brûlerai la moindre petite partie de ta toile et j'emmènerai les cendres en enfer avec moi.
Le tableau fit un mouvement vers la gauche. Je n’avais toujours pas baissé ma baguette et je pus aisément envoyé un nouveau sort.
- Petrificus Totallus !
La peinture s’arrêta de bouger à l’exception d’une main qui avait réussi à pénétrer dans une autre peinture. Le portrait était à ma merci. Je m’approchais, ma baguette levée et murmurait l’incantation de feu. Une nouvelle fois, de ma baguette se mit à jaillir de petites flammèches. J’approchais la baguette à une dizaine de centimètres du mur où était accroché le tableau.
- Ouvre-moi maintenant ou je brûle ta jolie robe ! ^^
Le tableau pivota sur lui-même révélant un passage. Avant de rentrer je m’adressais une dernière fois au tableau :
- Et à l’avenir, que je n’ai pas besoin de refaire tout ce cinéma. Quand j’entre tu m’ouvres. Compris ?
J’entrai dans la salle commune, le tableau se refermant sur mes pas.