École Spéciale De Magie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

École Spéciale De Magie

Les temps sont sombres et l'avenir plus qu'incertains...Venez vivre la suite des aventures à cette école de magie
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 Journal de Grynfwald

Aller en bas 
AuteurMessage
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Hiboux   Journal de Grynfwald Icon_minitimeJeu 4 Mai - 12:37:18

Schwarzenberg, le 5 février



Monsieur le directeur,
Je vous écris afin d’expliquer mon brusque départ. Il y a quatre jours, sous le coup d’une violente émotion, j’ai quitté le château. Considérant le peu de cours pratiqués à l’école _ dû au manque de personnel enseignant et à la difficulté de transmettre le savoir dans les circonstances présentes _ j’ai décidé d’entreprendre un voyage pour mieux me préparer à mon futur métier. Quant à mes affaires, pourriez-vous avoir l’obligeance de les laisser à leur emplacement ? J’enverrai certainement un elfe de maison chercher les affaires les plus vitales. Je serai probablement de retour pour mes premiers cours.
Que vos sorts atteignent leur cible,
Master Grynfwald of Highlands


Grynfwald fixa sa plume d’oie d’un air triste et empreint de lassitude. Il enverrait cette lettre demain. Le lampadaire serait rassuré. Kerbujn et Wilfried Höhewexen rentrèrent dans la pièce.

« Dépêche-toi le jour se lèvera dans quelques heures et on doit encore voir la sorcière du pont !
_ Oui, j’arrive. »

Non, il ne reverrait plus Misha…

*****


Hexenburg, le 16 février

A Heidevolk Ungöl,
École Spéciale Des Aurors,
Poudlard,

Salut !
Je te remercie pour ta gentille lettre. Qu’est ce qu’il est agréable, dans ces lieux reculés, de recevoir des nouvelles du foyer ! Je suis dans la Forêt Noire et je m’y amuse beaucoup ( en étudiant quand même très souvent ). Je me demande vraiment comment ton hibou a fait pour me retrouver en ces lieux reculés ! La nature sauvage y est très belle ( oui, je saute du coq à l’âne ). J’ai appris beaucoup de choses sur les dragons ( ils sont vraiment différents de ceux que l’on a en Angleterre ou en Ecosse ) et des vieilles recettes locales ( si tu as des furoncles ou un lumbago, appelle-moi ). Après-demain, je pars pour la Transylvanie en passant par la Bohème. Passe une bonne semaine et salue Klaus de ma part.
Amicalement, Grynfwald

Grynfwald reposa sa lettre, qu’il avait écrite avec tant de peines. Il la relut. Elle ne laissait pas filer trop d’informations. Parfait. Qui sait ce dont Heidevolk était capable ? Il était bien gentil, mais un peu, pour ne pas dire beaucoup, benêt. Il souffla la bougie et se glissa sous les draps rugueux de la masure de son hôte. Il devait s’endormir rapidement, on organisait ce soir un sabbat en son honneur.
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Journal de Grynfwald-Agadir   Journal de Grynfwald Icon_minitimeJeu 4 Mai - 12:38:09

Agadir, 3 Mars
Dans la chaleur moite du jour, les blanches maisons de la médina semblent des havres de fraîcheur. On a envie de se réfugier dans leurs jardins, où ruisselle l’eau, qui donne vie à la lycope opalescente. Cela fait deux jours que je me promène dans ses rues écrasées par le soleil. Mon bateau part demain et je suis attristé de quitter la ville arabe pour Matadi l’Africaine. Mes amis de Mbandaka m’attendent, malheureusement.

Dans la cour intérieure, noyée de lumière, les orangers verdissent. Les cris d’enfants se sont tus ; seuls demeurent les zézaiements de paresseuses mouches. En cette chaude journée d’avril, le rire est devenu silence. Je quitte ma chaise et abandonne ma chambre pour la skifa. Dans les rues, s’exhalent des odeurs épicées. Je dépasse un café. Une partie d’échec y est interrompue par un odorant thé à la menthe. J’enroule un léger fouta de soie douce sur ma peau hâlée. La cohue d’une caravane venue de Bab-es-Salaam, la porte orientale de la ville, éveille joyeusement la rue. Les moucharabiehs, perfides jalousies, s’ouvrent doucement, ne dévoilant pas au pauvre passant les splendeurs cachées derrière les huis clos. La tannerie s’approchant, je m’écarte vers la rue du Sabre pour tenter d’échapper à ses odeurs. L’appel du muezzin retentit, la rue se calme, les badauds abandonnent la chaleur du jour.

*****


Mes pas m’ont porté loin par les faubourgs, je me réengage dans le tortueux labyrinthe de la vieille ville. Une femme voilée enveloppe l’allée de ses parfums capiteux. Seul son mari, heureux mortel pourra voir son visage, splendeur de l’Orient. Plus loin, deux policiers arrêtent un jeune garçon, sa mobylette pétaradante chargeant l’air d’un léger parfum de kérosène.

Je remarquai une échoppe, portant le signe d’un chat noir. Je tirai le rideau et entrai. Une lourde vapeur d’absinthe s’enroula à mon corps. La pénombre de la pièce contrastait avec l’éclat de la rue. Un vénérable vieillard, accoudé à un comptoir d’ophite, m’accueillit. Il m’adressa la parole en français :

« Que vient faire le noble effendi dans ma boutique ? Il trouvera certainement des objets qui lui conviendront mieux chez le Juif Zaras. »

Il s’exprimait avec un regard qui avait un je-ne-sais-quoi d’hypnotique. Reprenant difficilement le contrôle de mes sens engourdis, je tapotai avec ma baguette un calice doré, et y traçait un triangle de feu.

« Je…suis une…membre de…le Noir Chat Confrérie et…je veux achète…euh…gramoires, alloumettes et gris-gris. »

J’avais crachoté cette phrase dans un français hésitant. Maudite soit cette langue impie ! Le marchand fouilla dans son arrière boutique. Je humai l’air…Senteur acidulée, odeur de jasmin, parfum d’enfance. Je revis un solide gaillard, barbe drue, poursuivant le gamin qui avait touché aux fioles de son cabinet…Puis à nouveau l’Oncle Wilhelm, penché sur un guéridon, la pièce emplie de fumerolles, prononçant des paroles étranges…

Le vieux mage me tira de ma torpeur. Après avoir acheté de menus objets, je me retirai, pensif. Je passais devant les souks bariolés, évitais les échoppes aux senteurs enivrantes et me glissai dans la foule sortant du hamam. La radio tonitruait, les zaiouias, larges tombeaux blancs, appelaient, les pèlerins à leurs portes. Le jour n’allait pas s’abeausissant et je pris la direction de mon logis. La litanie languissante des élèves balbutiants de la médersa s’attardait dans la rue . Les vapeurs exotiques ne m’éblouissaient plus. Je soupirai. Cette ville était empreinte d’une ineffable nostalgie.

*****


Cette nuit, les habitants de la médina furent réveillés par une vive lueur qui brilla un court instant, et par une forte chaleur qui traversa le calme glacial de la nuit sans lune. Je me retournai dans mon épais sarir. La Black Cat’s Fellowship avait perdu un membre.


Dernière édition par le Sam 10 Juin - 5:22:21, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Esprit   Journal de Grynfwald Icon_minitimeJeu 4 Mai - 12:40:03

Le lent et majestueux paquebot soulevait des crêtes d'écumes qui, s'envolant sur les flots noirs de pollution, revenaient s'écraser sur les flancs luisants du navire. Le port de Matadi apparut dans la lumière dorée d'un frais matin...

*****


Village de Fédéo Tada, 5 Mars,
La brousse. Une jungle luxuriante. J'ai quitté Mbandaka il y a quatre heures et je suis déjà harassé. Je ne pourrais plus marcher longtemps. Des gouttes de sueur perlent à travers ma chemise. Quand j'ai quitté l'école, l'hiver tirait à sa fin ; je suis désormais en plein été.

Un animal, proche du tigre, nous a attaqué, mais les chasseurs du village m'ont attendu. Quand nous serons arrivés, j'étudierai le poison de leurs flèches. Ici, les sorciers sont étranges. Ils sont rares, adulés par la population et n'ont pas de baguettes magiques. Je me demande comment ils font.

Nous sommes arrivés. J'ai eu droit à la plus grande case du village. Les habitants voulaient que je leur montre ma magie, mais le sorcier leur a dit que j'étais fatigué, alors ils n'ont pas insisté. Je continuerai à écrire demain : je suis fatigué et je n'ai rien mangé.

Village de Fédéo Tada, 6 Mars,
Vers midi, j'ai été introduit dans la case du sorcier. Il a bien fermé la porte pour qu'elle soit plongée dans la pénombre. Peu à peu, mes yeux se sont accoutumés à l'obscurité. Le sorcier avait un visage étrange. Il m'a accueilli par ces paroles :

" Je t'ai fait jeûner pour que tu puisses mieux réussir les épreuves que tu vas passer. "

Les épreuves ? Mon estomac s'est noué.

" J'ai entendu parler de votre magie. La notre est différente. Elle demande de plus grandes qualités d'esprit. "

J'avais vraiment peur. Soudain, le vieillard s'est concentré. Deux jarres se sont mises à voler. Elles ont versé leur contenu sur le sol et sont revenues à terre. Des bizarres fumerolles sont apparues. Leurs senteurs m'enivraient. J'essayai de garder la tête froide.

" Bien. Ferme les yeux. Vois-tu la brousse ? "

Oui, je la voyais. Je l'avais admiré ce matin.

" Que vois-tu ? Là ! Qu'est-ce qui bouge ?
_ Euh...un léopard ? "

Je n'avais pas bien répondu. Le vieux sorcier ramena son regard sur mon visage. Il sourit.

" Ce n'est pas la bonne méthode. Tu imagines. Referme les yeux. Bien. Vois-tu la case ? Rappelle-toi chacun de ses détails. Parfait. Maintenant essaie de déchirer les murs de la case. Tu dois les traverser. "

J'essayai plusieurs fois. Je ratai lamentablement à chaque essai. Démoralisé, je m'apprêtai à sortir quand mon professeur me dit :

" C'est bien. Tu as déjà fait des progrès. Au bout de plusieurs séances, tu y arriveras. "

*****


Village de Fédéo Tada, semaine suivante,
Mes progrès n’avancèrent pas aussi vite que je l’aurais souhaité. Chaque jour, je me rendais à la case du sorcier. J’en sortais encore plus déprimé à chaque fois. Sétoga, la fille du chef essayait de me consoler en me racontant les déboires qu’avait dû subir un de ses arière-arrière-grand-oncle pour devenir sorcier. J’appris le cinquième jour qu’elle désirait que je lui montre ma magie. Je fus extrêmement désolé quand je l’appris. Les jours passaient et je devenais de plus en plus malheureux. Je n’avais même plus le courage de tenir mon journal. Un beau matin, le sorcier m’accueillit, la mine soucieuse. J’eus un mauvais pressentiment. Il commença ainsi :

" Je vais te soumettre à ma volonté, pour que tu réussisses mieux tes exercices. Cela t’aidera en te montrant la marche à suivre. N’essaie pas de résister, cela pourrait être dangereux. "

Aïe. Aïe. Aïe. Anxieux, j’essayais de me détendre. Puis, soudainement, je fus pris d’un grand calme. Les murs de la case s’effritèrent, puis s’effondrèrent et je me retrouvais au milieu de la brousse. Puis, je revins à la réalité. En sortant de la case, j’étais galvanisé et je jurai de travailler plus que jamais pour parvenir à ce résultat.

*****


Village de Fédéo Tada, 12 Mars,
Ce matin là n’avait rien de particulier. Les oiseaux aux couleurs fauves chantaient doucement sous les arbres, chuintant comme une pluie dorée. L’antilope aux pieds d’airain courrait vers son trépas, et le léopard aux griffes cruelles se repaissait du sang de sa victime. La cuisinière avait un peu abusé du rhum des Antilles – ce village n’était pas complètement à l’écart de la civilisation – et j’avais presque l’impression de marcher par-dessus les nuages.

Ce fut dans la case que cela arriva. Soudain, une brèche apparut dans le mur. Ce fut une explosion de sons, de couleurs et d’odeurs. Ce n’était ni comme je l’avais imaginé ni comme le marabout me l’avait montré, c’était éclatant. Je ressentais beaucoup mieux les choses, l’air, les sons…les fantastiques couleurs d’autrefois me semblaient désormais ternes. Etourdi, je rouvris les yeux. Le vénérable mage me regardait avec un magnifique sourire. Lentement il posa la main vers un de ses pots. Il y trempa le doigt et s’approcha de moi. Il me traça alors sur le front deux raies ocres.

" Tu es désormais un vrai sorcier. "

J’étais ravi. Le soir il y eut une fête en mon honneur. Je fus même invité à une chasse au lion. Pendant les jours qui suivirent, je parvins à voir de plus en plus loin, jusqu’aux marais de Tumba et Mai Ndombé.


Dernière édition par le Sam 10 Juin - 5:23:00, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Legilimencie   Journal de Grynfwald Icon_minitimeLun 8 Mai - 3:47:53

Village de Fédéo Tada, 14 Mars,
Ce jour là, je pénétrai comme à mon habitude dans la case. Le marabout avait l'air encore plus fatigué que d'habitude. Il commença par répandre des parfums plus différents qu'à l'accoutumée.

" Aujourd'hui, tu vas te rendre sur la place du village. "

La place du village ? Facile. Je fermai les yeux et lançai mon esprit à travers l'espace.

" Non, pas comme cela. Tu vas la voir par mon esprit. Je ne te résisterai pas pour faciliter ton travail. "

De la légilimencie ? J'avais toujours été nul pour ce genre de pratiques. Le sorcier ferma doucement les yeux. J'essayai en vain de lire son esprit. Peine perdue. Je n'arrivais pas à capter la moindre de ses pensées.

C’était reparti pour des jours de dur labeur affreusement déprimants. Je me couchai malheureux dans ma case. La nuit porte conseil, dit-on.

*****


Village de Fédéo Tada, 16 Mars,
Le vieux sorcier a réagi plus vite que je ne m’y attendais. Lors de la troisième séance, il m’a montré une petite grenouille de la main. J’ai eu peur. Allait-il me la faire manger pour développer mes facultés ?

" Tu vas capter les pensées de cet animal. En t’entraînant progressivement, cela marchera mieux. "

Je fus aussitôt soulagé. Mais, il demeurait un doute. Capter les pensées d’un animal ? Il était fou ! Les animaux ne pensent pas voyons ! Pour ne pas le contrarier, j’essayais plusieurs fois. En vain. Je levais la tête. Il me regardait toujours. Que faire ? J’essayais de projeter mon esprit vers la grenouille, comme lorsque je me promenais dans la brousse avec mon esprit. Soudain, la salive me monta à la bouche. Manger. Surpris, je rouvris les yeux.

" Parfait. Tu as pu remarquer qu’en te rapprochant de l’animal, tu captes mieux ses pensées. Demain, nous essaierons avec des animaux plus complexes et plus intelligents. Tu peux aller te reposer. "

*****


Village de Fédéo Tada, 17 au 19 Mars,
Les leçons se passent bien. En général, je n’arrive pas à percevoir les pensées des animaux du premier coup, mais cela s’améliore rapidement. J’ai vu défiler beaucoup d’étranges et magnifiques bêtes dans la case. Mon professeur devrait ouvrir un zoo.

Le seul problème de la méthode que j’ai découverte, c’est que, quelquefois, je deviens presque animal. Il y a trois jours je me suis retrouvé en train de chercher des poux dans les cheveux de mon maître. Celui-ci essaie de m’empêcher d’utiliser trop cette méthode, et je commence à capter certaines pensées sans l’utiliser. C’est merveilleux.

*****


Village de Fédéo Tada, 20 Mars,
Le jour de gloire est arrivé ! Ce matin, pendant que le vieux mage se penchait, j’ai capté une de ses pensées. Quand je lui ai dit, il a sourit et m’a regardé, ses beaux yeux d’ivoire pétillants de malice. Il a réfléchi un moment, puis m’a dit ceci :

" C’est très bien. Essaie d’entendre ce que je te dis en pensée
_ Tu esse…oune bonne…chou…un bon sorcier ! "

La tâche avait été ardue. Je n’imaginais que cela pouvait être difficile ! Nous avons travaillé d’arrache pied toute la journée, et j’arrive maintenant à capter ses pensées sans aucuns problèmes, même quand il essaie de me résister ! Je crois que…

Désolé, j’étais si fatigué que je me suis endormi sur ma feuille. Nous sommes aujourd’hui le 21 Mars et j’ai passé toute la journée en duel. Le marabout m’a accueilli ce matin par ces paroles :

" Nous allons passer à la partie qui concerne la protection de l’esprit. J’ai remarqué que tu avais plus d’aptitudes dans ce domaine que dans le précédent : cela ira plus vite et ce sera donc plus facile pour toi. "

De l’Occlumencie ! Je ne savais pas que j’avais des aptitudes naturelles pour ce genre de pratiques. Cela peut s’expliquer peut-être par le comportement de mon oncle : en effet, depuis que je suis tout petit, il s’acharne à épier mes pensées. Je parlais d‘un duel ? C’était bien le cas. Ce fut horrible. Il essayait d’accéder par n’importe quels moyens jusqu’à mes pensées ! C’est éprouvant.

*****


Village de Fédéo Tada, 24 Mars,
Les deux jours qui ont suivi ma première leçon d’Occlumencie ont été particulièrement horribles. J’avais l’impression que ma tête allait éclater. Le sorcier a même essayé de lire mes pensées pendant la nuit ou le repas. Je devais être constamment sur le qui-vive. C’était monstrueux. Enfin, il a envoyé un guerrier me chercher. J’ai accompagné celui-ci jusqu’à la case de mon mentor. Il portait une sorte de cape blanche et il m’a tenu ce discours :

" Tu es désormais un vrai sorcier. Je ne suis plus capable de lire ton esprit. Je t’ai appris tout ce que je savais. Maintenant, va et porte avec toi la bénédiction du Sorcier Blanc.
_ Je t’en serais éternellement reconnaissant. Si jamais un malheur tombait sur toi et les tiens, souviens toi des Highlands. Je partirais et je vaincrais le Seigneur Noir.
_ La tâche sera rude, mon enfant. Tu portes avec toi le noble étendard de la justice, mais même mon ami Dumbledore redoutais sa puissance. Pourtant, je n’avais jamais vu aucun sorcier d’une puissance comparable à celle de mon vieil ami. "

Je quittais le village la tête lourde, presque triste d’abandonner cet endroit, lieu de mes premiers progrès. Fallait-il absolument faire la Confédération des Mages Noirs. Seule la première partie de mon plan était-elle à réaliser ? Non, je suis un Highlands, un sorcier noir. Mais, après tout…


Dernière édition par le Sam 10 Juin - 5:23:26, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Amazonie   Journal de Grynfwald Icon_minitimeLun 22 Mai - 11:55:41

Dans le blanc soleil du matin, le jet de la Aeronautic Brazil Company reliant Brasilia à Rio Branco par Manaus rasait la cime des arbres amazoniens. Dessous, la forêt s’étendait, douce et sanglante. Grynfwald observa les passagers. Ils n’avaient pas l’air mal à l’aise. Le confinement et les trous d’air ne semblaient pas les gêner. Ils sont bizarres ces moldus pensa-t-il. C’était la première fois qu’il prenait l’avion. La voix suave de l’hôtesse de l’air retentit :

" Nous arrivons maintenant à Rio Branco, capitale de la province d’Acre, havre de civilisation au milieu de l’Amazonie. Veuillez attacher vos ceintures et éteindre vos cigarettes. Chegamos agora… "

L’avion amorçait sa descente vers la cité portugaise. Le soleil, brillant à l’horizon, dardait de mille feux les bicoques de celle-ci. Enfin, l’appareil amorça sa chute vers le sol. Grynfwald ferma et les yeux et se promit de ne plus jamais utiliser l’un de ces maudits appareils. Les portoloins étaient malheureusement rares dans l’hémisphère sud.

Quant il descendit du jet, il remarqua tout de suite une légère odeur d’huile pour armes. Une demi-douzaine de soldats regardaient les passagers d’un air hargneux. Il se hâta de rejoindre le groupe des passagers. Armée privée ? Mystère…

La ville était miséreuse. Traversant à grand peine le sol jonché de déchets, il rejoignit un vieil indien adossé à un muret. Une bouteille d’alcool à moitié vide reposait à son côté.

" Dites-moi, mon brave, où puis-je trouver le village de Monte furado ?
_ Il ne faut pas que l’étranger y aille, c’est un lieu maudit ! Je sais que les Occidentaux ne croient pas aux sorciers, mais…
_ J’y crois, moi. "

*****


Ruínas do templo da serpente asae, 26 Mars,
J’arrivai rapidement au pied de la Cordillère des Andes, dans la ville de Rio Branco. J’appris d’un vieil indien la situation approximative du village de Monte furado. Celui-ci, bizarrement, l’appelait " Pays de Glace ". Fuyant la pollution urbaine, je courrus vers la campagne. Arrivant dans une clairière, je me préparai à transplanner. Me concentrant, je disparus dans un crac sonore.

Echec cuisant. Je réapparus dans un lieu inconnu. Je maîtrisais toujours très mal le transplannage et je n’aurais pas dû me risquer sur une distance de plusieurs dizaines de kilomètres. Je décidai de guider mes pas vers ce qui devait être la direction du village que je recherchais. Utilisant la technique que le sorcier africain m’avait apprise, j’évitai les périls les plus dangereux du trajet que j’avais choisit d’emprunter. Un jaguar un peu trop imprudent reçut un Incendio et disparut, la queue basse. Ce qui me faisait le plus peur était, bien sûr, les serpents. Heureusement, j’eus la chance de ne pas tomber sur ces maudits reptiles pendant mon trajet. Le soir, épuisé, j’aperçus une clairière où apparaissaient des bâtiments en pierre. Malheureusement, il s’agissait de ruines d’un temple. Je décidai d’y passer la nuit. Montant les degrés d’une sorte de pyramide, je décidai d’y monter un bivouac. Je déjeunai d’un frugal repas composé de petits pois en conserve _ pratiques ces inventions moldues _ et de petits fruits rouges que j’avait cueillis en chemin et qui se révélèrent d’un goût fade. Pendant que je mangeais, j’imaginais la gloire passée de ce temple à l’époque de son apogée. J’imaginais les fêtes nocturnes qui s’étaient passées dans ces lieux en ruines, les feux de joie, les musiques indigènes, les danseuses, les hurlements des fidèles galvanisés par les savants artifices des prêtres. J’avais envie de redonner à ces lieux leur gloire et leur magnificence d’antan, moi Sir Grynfwald of Highlands, l’empereur de l’Amazonie, le roi de la cité perdue sur son trône d’ivoire, combattant les étrangers venus de par delà les mers…

*****


A des milles au dessus de la forêt, le pilote don Gomez aperçut l’éclat braisé d’un incendie. Encore un de ces maudits braconniers pensa-t-il. Et il continua son vol à travers le noir de la nuit, le vrombissement de son moteur se perdant à travers le ruisellement de la jungle endormie.

*****


Monte furado, 27 Mars,
Je m’étais réveillé à la première lueur du jour et j’avais fuit la ville détruite, son ombre angoissante empoisonnant mon cœur d’anxiété. Hier, au soir, j’avais longtemps fouillé la jungle et j’avais fini par trouver ma destination. Je ne m’étais quand même pas trop écarté de la route : celle-ci ne se trouvait qu’à environ cinq heures de marches. Dès que je m’approchais je fus étonné par une construction étrange, une tour circulaire, comme l’une de celles que l’on peut trouver en Mésopotamie.

Lorsque que j’arrivais, le village semblait dormir. Ayant réveillé un indigène à coup de bottes dans l’arrière train, celui-ci courut prévenir son chef. Celui quitta sa – hutte ou maison – chaumière ( construction en pierre donc postcolonisation ) et vint m’accueillir. C’était un métis au doux visage ambré.

" Vous êtes sir Grynfwald ?
_ En effet. Et vous, êtes vous l’honorable don Certovas ?
_ Oui. Soit le bienvenu dans notre village. "

Sur ces quelque peu laconiques paroles, le chef retourna à la sieste qu’il avait délaissée. Je restais seul, au milieu de la place du village, mes légers bagages à mes pieds. Je serais resté là longtemps si Carméla ne m’avait conduit jusqu’à ma hutte. Celle-ci était bien mieux que la case que j’avais habité en Afrique. C’était une agréable chaumière, deux pièces, un lit souple et moelleux, un bureau sur lequel étaient posés des chandelles et des plumes. Sur son perchoir, roucoulait doucement un magnifique ara aux couleurs fauves qui, comme je l’appris plus tard, était destiné au courrier. Carméla me souhaita bon repos et s’en fut. C’était une agréable jeune fille, dont la grâce était charmante et la candeur crispante. Son beau visage bronzé était appauvri par un nez épaté et ses lèvres, trop grosses, lui donnaient une expression vulgaire quand elle s’exprimait.

*****


Monte furado, 27 Mars,
C’est le chef du village qui va m’enseigner les bases de la magie de sa région. Il m’accueillit tôt le matin, par les paroles que je vais retranscrire dans les termes les plus exacts. Les yeux bouffis de sommeil, je ne le voyais qu’à peine.

" Tu as certainement remarqué que la température avait baissé et que les animaux étaient moins nombreux quand tu t’es approché. "

C’était vrai. Je me rappelais soudain les paroles de l’indigène de Rio Branco. L’appellation Pays de Glace était cependant abusive. Et pourquoi une telle terreur ? La région avait pourtant l’air inoffensive.

" Cela est dû à la présence de la plus ancienne communauté de Détraqueurs au monde. C’est en effet ici que ces créatures sont apparues pour la première fois. "

Ces paroles me firent l’effet d’une douche froide. J’aurais donc à affronter des créatures pareilles ? Mes genoux faillirent se dérober. Don Certovas parlait toujours.

" Je vais t’apprendre le sortilège du Patronus. Ceci est en fait une projection de toutes les forces positives, de bonheur et d’espoir qui agira comme un bouclier face à la créature. L’incantation à prononcer est Spero Patronum. Pendant que tu lanceras le sort tu devras penser très fort à l’un de tes meilleurs souvenirs. "

Je réfléchis pendant un moment et me décidai pour la première fois où j’avais lynché un moldu. Si cela ne suffisait pas, je choisirais le jour où mon oncle avait tué un Auror.

" Spero Patronum ! "

Une sorte de bouillie argentée apparut au bout de ma baguette. Je fus content de ce résultat. Nous nous entraînâmes toute la journée, sauf pour aller manger. Enfin, dans l’après-midi, la forme se précisa. Cela semblait très velu. Je ne dis rien mais j’avais ma petite idée.

Une heure plus tard, un magnifique loup argenté est venu gambader à mes côtés. Ivre de joie, je me suis mis à sautiller dans la pièce. Il était tard, mais mon professeur semblait content de moi. Il me sourit et me dit :

" Demain, tu continueras à t’entraîner, puis tu affronteras un vrai Détraqueur. "

*****


Ténèbres et panique. Froid glacial. Odeur de mort. Les créatures encagoulées, terrifiantes dans leur immobilité. Une main putréfiée qui sort de la nuit. Râle d’agonie. Epouvante.

Ils étaient des milliers, ils étaient des centaines. Ils s’avançaient lentement, inexorablement. Horribles souvenirs. Un nourrisson tète le sein glacial de sa mère. Oui, je suis d'origine moldue, …d’origine moldue, je suis d’origine…d’origine moldue. Plus loin, un petit garçon pleure contre le corps froid d’un dragon assoupi… Oui, d’origine moldue…

" Aaaaaaaaahh ! "

L’homme tombe, s’écroule. Il se relève, le visage terrifié. Un mince filet d’argent apparaît puis se dissipe lentement, lentement…Le froid, la peur…La créature s’approche. L’homme ne peut plus reculer. Elle s’agenouille. Il se relève, dernier sursaut d’énergie…puis perd connaissance. Elle retrousse sa cagoule. Un long visage osseux, de la maigreur de la mort. Pâle au clair de lune, elle approche sa bouche, longue fente effrayante du visage de sa proie.

Une ombre surgit.

" Spero patronum ! "

L’homme qui c’était effondré, c’était moi. Le chef du village était intervenu juste à temps pour me sauver la vie. Nous étions la nuit du 28 Mars et Don Certovas m’avait cru suffisamment fort pour affronter l’un des spectres. Mon Patronus avait disparu comme neige au soleil, et, dans mon affolement, j’avais cru voir des milliers de ces créatures.

Mon maître s’était montré très déçu par mon piètre résultat et nous nous entraînâmes avec acharnement. A chaque fois, mon loup devenait plus brillant et plus souple. Enfin, une fois, je l’essayais contre un Détraqueur. Ivre de vengeance, heureux à l’avance de me débarrasser de ce sceptre monstrueux, mon bouclier parvint à me protéger plus ou moins efficacement, me permettant au moins de fuir pour être à l’abri.


Dernière édition par le Sam 10 Juin - 5:24:11, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Douleur et châtiments   Journal de Grynfwald Icon_minitimeDim 28 Mai - 9:53:41

Monte furado, 27 Mars,
Mon entraînement contre les immondes spectres est fini. Désormais, je dois m’occuper de sorts bien plus durs…Heureusement je m’étais déjà entraîné pour l’un d’eux.

Mais trêve de mystères. Ce matin, quand j’entrais la cahute du chef, il avait l’air fort soucieux. J’eus un mauvais pressentiment. Mon habituel serrement de cœur reprit soudainement le dessus. Doucement, mon interlocuteur leva les yeux vers mon visage. Il esquissa un sourire forcé. Mal à l’aise, il commença :

" Aujourd’hui,, tu vas t’essayer à un sortilège très complexe. Il s’agit de celui qui agit sur la douleur. "

Mon cœur fit un triple saut périlleux dans ma poitrine. Certes, j’avais montré des dispositions naturelles pour ce sort-là, mais quant à le maîtriser parfaitement…
Le chef avait dû comprendre mon hésitation. Il reprit, essayant de prendre un air enjoué :

" Le sortilège Doloris est en effet l’un des sorts les plus difficiles au monde. J’ai entendu dire qu’il était interdit dans votre pays, mais ici, nous bénéficions de plus de libertés. Ce sortilège, fort puissant, empêche le sujet atteint par le maléfice de contre-attaquer ou même de se protéger. Rares sont ceux qui parviennent à surmonter la douleur infligée par cette attaque. Je ne pense que vous puissiez jamais atteindre ce stade. Une fois ce sort jeté, votre adversaire, si vous en prolongez les effets, peut défaillir. Si vous poussez le sadisme jusqu’à continuer, c’est au tour de la folie d’apparaître. Enfin, c’est au tour de la mort, libératrice dans ce cas. "

Il avait parlé lentement, pour bien se faire comprendre. A moins que ce ne fût par paresse et qu’il ménageât sa voix. Il ouvrit une petite boîte en osier et en sortit ce qui ressemblait à un criquet. Il le posa par terre, bien en évidence. Je levai ma baguette.

" Endoloris ! "

Je ne voulais pas le laisser croire que j’étais de la race des moutons. Un long jet rouge sortit de ma légère baguette en bois de frêne. L’insecte fut agité de faibles spasmes. Bien fait pour lui et ses congénères qui m’empêchaient de faire correctement la sieste. Le sorcier me regarda avec un air consterné. J’interrompis le sortilège. Je crois que j’avais encore gaffé.

" Vois-tu, j’aurais bien aimé te montrer avant que tu ne t’entraînes. Je vois que tu as déjà quelques compétences. Cependant, nous allons continuer le cours comme si de rien n’était. La formule, tu la connais, inutile de nous attarder là-dessus. Pour réussir ce sortilège à la perfection, il faut voir son adversaire souffrir, faire monter sa haine au plus haut point. Tu sais le jeter mais tu n’as pas assez bien…disons…détesté cet animal. Maintenant, tu vas réessayer. "

Le jet de lumière rouge réapparut. Malheureusement, je n’arrivais pas à faire monter suffisamment fort ma haine contre la bête. Certes, je m’amusais à le voir souffrir, mais, bien au contraire, cela ne m’aidait pas. Mon mentor dut le sentir car il me dit, sur le ton de la conversation :

" Savais-tu que la certains de ses congénères mesurent jusqu’à quatre pieds de longueur et qu’ils poussent leur voracité jusqu’à goûter à l’homme ? "

Pris d’un haut-le-cœur, ma répulsion à l’égard de l’insecte grandit tout d’un coup. Celui-ci agita plus vivement ses pattes, puis s’arrêta. Le sorcier le ramassa. Entre ses doigts, l’insecte était mort.

J’appris plus tard que mon professeur m’avait menti pour m’aider à me débarrasser de cet hôte indésirable ( je parle du criquet, pas d’un quelconque visiteur passant la nuit dans le village ). En tout cas, je lui en fus reconnaissant car cela me permit de faire des progrès.
Le chef du village tira de son panier une…énorme araignée velue. Encore un invertébré, pensais-je. Cette fois ci, le métis n’eut pas besoin de m’aider à éprouver du dégoût pour un tel animal. La répugnance que j’éprouvais pour cette arachnée fut si grande qu’elle explosa en une sorte de bouillie pourpre. Amusant.

Plus tard, nous nous entraînâmes avec d’autres bêtes. Je n’eus guère de mal avec la souris, mais, pour le jaguar, ce fut bien plus difficile. Enfin, dans un dernier feulement, celui-ci agonisa. Ce fut à mon maître de conclure.

" Tu maîtrises ce sortilège sans trop de difficultés. Certes, tu as mis dix minutes pour abattre le jaguar, mais ce n’est pas trop mal et je juge que tu as les compétences requises pour torturer quelqu’un. En outre, tu connaissais déjà le sort et cela te fut donc plus facile Tu aurais plus de mal avec... "


Dernière édition par le Sam 10 Juin - 5:24:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Triste matin d'Avril...   Journal de Grynfwald Icon_minitimeSam 3 Juin - 12:19:19

Monte furado, 01 Avril,
Je m’entraînais le lendemain. Globalement, je fus déçu par mon manque de progrès. Mon Endoloris ne s’était pas suffisamment amélioré. Cependant, mon professeur désirait à tout prix à m’initier au dernier sortilège. Peut-être manquait il d’argent et ne pouvait plus me nourrir plus longtemps. Mes rapports avec Carméla s’étaient améliorés et nous avions de longues conservations le soir, sur la véranda, ou ce qui en faisait office, dans mon humble bicoque. Elle était considéré Cracmol par sa famille, mais je suis persuadé qu’étant une fille elle n’avait pas eut d’éducation magique et que c’était la raison pour laquelle elle ne montrait aucune prédisposition pour la magie. Un jour, sa charmante petite tête vint se plaquer contre ma joue. Emu, je laissais tomber ma plume. Nous étions là, immobiles, le cœur battant, sa joue brûlante écrasant la mienne. Je repoussais lentement ma chaise en me levant. Elle secoua ses cheveux. Ses lèvres étaient là, attrayantes dans le soleil. Je m’emparais fiévreusement de sa main. Elle me regardait, une lueur presque moqueuse dans le regard. Lentement, nos lèvres se touchèrent, s’écrasèrent se noyèrent dans celles de l’autre. Une larme coula sur ma joue. Elle avait pris mon autre main, et embrassa délicatement mon buste. Soudain, elle se releva, et disparut.

Je restai là, surpris, puis, lentement, avec nostalgie, je me couchai, collant ma peau brûlante aux draps rêches et froids de mon lit. Je me calmai peu à peu. Vers deux heures du matin, je glissai enfin dans un lourd sommeil réparateur qui dissipa ma fièvre émotionnelle. Si je rêvais, je n’en ai nul souvenir, mais je me souviens que je me réveillais frais et dispos à cinq heures. Mon habituel petit déjeuner se situant d’habitude trois heures plus tard, je me décidais à me promener dans la forêt alentour.

*****


Ici, l’on ne trouve qu’un parchemin calciné, comme si l’auteur avait voulu détruire cette partie de son œuvre. ( se référer au caractère du personnage, Annexe IV ; notes de l’éditeur )

*****


Monte furado, 02 Avril,
Vers dix heures, étant rentré, je commençais le cours. Je fus secoué quand j’appris ce dont il s’agissait.

L’Avada Kedavra.

Rien que ça.

Mon professeur me jugeait digne d’un tel sortilège. Il m’expliqua qu’il avait commencé par le Patronus pour que je puisse me prémunir lors d’éventuelles rencontres. En Amazonie, un sorcier est considéré comme majeur et mage important quand il réussit à lancer ce sort. C’est pourquoi leur société se divise en sorciers mineurs _ car beaucoup n’atteignent jamais ce niveau _ et sorciers majeurs. Cependant, le cours n’eut pas lieu, comme je m’y attendais, dans l’habituelle salle de classe, qui était la pièce la plus importante de sa hutte. Il me conduisit droit à la tour étrange que j’avais déjà eu l’occasion de remarquer.

Les villageois s’étaient terrés dans leurs misérables masures. Le chef sortit sa baguette et tapota le mur de la tour. Une lumière dorée dessina finement l’esquisse d’une arcade ouvragée, puis disparut lentement. Il approcha sa main de l’endroit désigné. Un nuage couvrit les rayons du soleil.

" Porte de l’ombre, ouvre-toi devant ton fidèle serviteur ! "

Il cria cela trois fois. Ce n’était plus le paresseux chef de village, assis dans sa graisse fangeuse et expliquant simplement des sortilèges à un jeune homme étranger. C’était désormais un grand mage, brillant dans une lumière étrange, désormais grandit, sa puissance s’exhalant autour de lui en légers tourbillons.

Enfin la porte s’ouvrit. Un trou béant et ténébreux apparut dans la lumière froide du jour. Je m’approchais, prêt à lancer un Lumos, lorsqu’il m’arrêta d’un léger signe de la main. Son front avait l’air soucieux. Il ouvrit à nouveau la bouche.

" Amsay nasradil y’gerlamel nascredoul’n. "

L’ombre parut agitée de tourbillons. J’aperçus enfin ce que je n’avais pas put voir au premier abord. Deux Détraqueurs, armés de hallebardes, barraient la porte. A la voix du Semi-indien, ils s’agitèrent, puis disparurent. Nous entrâmes. Une sorte de hall apparut. Une lumière surnaturelle s’émanait du plafond. Deux escaliers se faisaient face. Celui de droite montait, celui de gauche, orné de sculptures des Ténèbres, descendait. Il me sembla y apercevoir un Inferii, mais mon mentor prit tout de suite le chemin de droite. L’escalier était raide. Au mur je pus apercevoir des bas-reliefs, symbiose parfaite de cultures : l’alpaga inca y avoisinait le cheval portugais. Enfin, nous arrivâmes dans une large pièce située en haut de la tour. Celle-ci, très étrange, recelait comme une odeur de magie. Sous la poussière se trouvaient d’autres sculptures ainsi que des fresques, morbides pour beaucoup. Le cours commença.

" Vois-tu, depuis des générations, notre peuple s’est entraîné ici pour apprendre l’enchantement que tu vas pratiquer aujourd’hui. Les armes ensorcelées que tu vois datent de notre guerre contre les portugais. "

Je regardais autour de moi. J’avais en effet remarqué les armes étranges accrochés au mur lors de mon arrivée. Elles m’avaient beaucoup intrigué. Plus tard, le chef m’en donna quelques-unes ( celles-ci sont actuellement conservées au château des Highlands, note de l’éditeur ). Le généreux donateur reprit la parole.

" Pour réussir ce sortilège, tu dois d’abord te concentrer sur ta cible. Tu dois ressentir dans ton corps ses atomes, t’imprégner de sa vie, ressentir le grouillement vivant qui s’en échappe. Puis, quand tu lances le sort, ton cœur doit s’imprégner de haine, de rage, arrêter brusquement de ressentir sa vie, comme une herse qui tombe soudainement, et le remplacer par le froid, la mort, l’immobilité… Je pense qu’au début, si tu arrivais à me faire saigner abondamment, moi, un mage assez puissant, ce serait vraiment très bien. "

J’essayais d’imaginer ce que cela pouvait être. Cela semblait dur. Mon interlocuteur amena un singe stupéfixié près de ma personne. Intelligent. Cet animal était certainement le plus proche de l’homme. Une idée saugrenue me traversa l’esprit. Est-ce que certains singes sont doués de pouvoirs magiques ? Souriant de ma bêtise, je me concentrais. Le singe semblait me regarder. Après mon aventure du matin, cela serait facile de monter ma haine contre lui. Mais quand à réussir le sortilège… Ma main s’agitait nerveusement sur ma baguette.

" Avada Kedavra ! "

Je m’étais concentré autant que je pouvais. De larges gouttes de sang apparurent sur la poitrine du primate. Cela m’étonna, tout d’abord. Il me semblait que l’on m’avait dit que le sortilège de mort ne laissait aucune trace. Plus tard, je compris. Ne pouvant tuer mon adversaire du premier coup, le charme provoquait quand même des dégâts. Une sorte de magie compensatoire, quoi.

Nous nous entraînâmes pendant une rude semaine. Ce fut l’entraînement le plus dur que j’ai jamais subit. Enfin, à la fin, je parvenais à faire tomber mon singe dans le coma. Mon mentor conclut :

" C’est déjà très bien. Tu pourras sans problèmes rendre très malade presque n’importe quel sorcier. Quand à le réussir parfaitement, je pense que tu mettrais trop de temps pour que cela soit intéressent. Tu vas devoir nous quitter. "

Je quittais le village le matin du 10 Avril. Carméla m’avait embrassé une dernière fois. Je quittai le village, un brin nostalgique. Dire qu’elle aurait pu être mienne…Une aussi jolie fille…


Dernière édition par le Sam 10 Juin - 5:25:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Au bord du gouffre...   Journal de Grynfwald Icon_minitimeSam 10 Juin - 5:20:44

Détroit de Magellan, 16 Avril,
Dans le blanc cabaret, aux murs suintant de sueur et de fumée, un groupe d’hommes est assis à une table ronde. Ils jouent. Ils jouent nerveusement, la main posée fiévreusement sur leurs verres de whisky, leurs courtes de barbes suintant d’alcool bon marché.

" Brelan de dames.
_ Full aux huit et aux rois
_ Tiens, voilà Cape-Noire. "

La plupart des joueurs, contents d’abandonner la partie dont le sort leur est défavorable, regardent entrer le nouveau venu. Celui-ci marche droit vers la table. Il s’assied. Les hommes se taisent, presque inquiets. L’inconnu aux traits durs, se relevant, commence :

" Demain, un navire, " Le Lusithania ", arrivera au port. Ses cales seront chargées de 500 livres d’or en Monnaie-du-Diable, destinées à payer plusieurs soulèvements et attentats un peu partout dans le monde. "

Les hommes se turent. Ils réfléchissaient. Enfin, l’un deux posa la question.

" Le Seigneur des Ténèbres ? "

Cape-Noire acquiesça. Les hommes semblaient tentés, mais le nom du Souverain Sombre les faisait trembler. Ils se décidèrent dans un murmure approbateur. Si l’autre acceptait, pourquoi pas moi ? Tel était leur état d’esprit. Le petit nerveux, aux traits secs, les doigts jaunis par la cigarette relança la conversation vers un autre sujet.

" J’ai appris qu’un Highlands devait bientôt arriver en ville. Un certain Grynfwald.
_ Grynfwald ? J’ai connu son père en Afrique du Sud. Mauvais souvenir. "

Cape-Noire se mit à sourire avec cruauté. Il avait compris.

" Ne t’inquiète pas, Calzco, on s’occupera de lui. Mais avant tout, il faut s’occuper des affaires plus importantes. Il vaudrait mieux d’abord se présenter. "

L’homme de droite se leva.

" Giuseppe Cavalleri, de Turin. "

" Wielfried Menschenburg, de Munich. "

" George Gornwell, de Boston. "

" Yvan Valsconisky, de Volgograd. "

" Paul Damiens, dit le Borgne, de Beyrouth. "

Les noms se succédaient un à un. A chaque fois, Cape-Noire approuvait. Il demandait parfois des détails sur le passé de quelques-uns. Une dizaine de personnes se leva en tout. Leur jeune chef parut satisfait. Chacun s’était bien gardé de lui demander sa propre identité.

*****


Détroit de Magellan, nuit du 16 Avril,
Jack était de garde, ce soir. Il frissonna. Dire que les autres s’amusaient joyeusement dans la salle d’équipage ! Les tables de jeu avaient été sorties, et il avait hâte de rejoindre la joyeuse compagnie du Lusithania. Un petit bruit sur le quai. Il leva machinalement les yeux. Le brouillard encombrait le port baigné faiblement de rayons de lune. Soudain, il parut surpris. Une explosion silencieuse venait d’embraser les stocks de mazout, sorte d’huile odoriférante que les Moldus utilisaient pour leurs navires. Il quitta son abri et s’approcha. Il commença à franchir la passerelle.

Une grêle de Stupéfix, tout aussi silencieux que l’explosion, jaillirent de tous les côtés à la fois. Jack tomba dans l’eau noire du port. Les éclairs avaient jailli du quai, des maisons le bordant et…de l’eau.

Une frêle embarcation s’approcha du lourd Lusithania. On entendait les rires de l’équipage. Parfait. Un des membres de l’embarcation monta sur la coursive et poursuivit son chemin ers le bruit des chansons. Une porte apparut enfin. Collaporta, pensa-t-il. L’écrou se ferma solidement. L’équipage serait bloqué. Il était un expert. Il se glissa dans l’ombre.

A bord de l’embarcation, ce fut un signal. Les hommes remontèrent. L’un d’eux patrouilla le secteur. Les autres évitèrent l’entrée de cale. Ils enjambèrent le bastingage et utilisèrent un sortilège de Découpe. Un cercle d’acier bascula dans la mer.

" Lumus Solem ! "

Désordre dans la cale. C’était bien cela. Des Inferiis. Les baguettes se croisèrent. Quatre voix scandèrent :

" Incendio ! "

La cale fut noyée de feu. Quand ils se furent débarrassé des morts vivants, ils utilisèrent des sortilèges d’Attraction. A quai, les hommes récupéraient les lingots et en chargeaient un vieux camion. Le travail fut exécuté en une demi-heure.

Dans le carré, les hommes d’équipage riaient.

*****


Détroit de Magellan, 17 Avril, au soir,
Le paquebot s’approchait du port. Cape-Noire caressa sa moustache. Lors de l’opération d’hier, il avait fouillé la cabine du capitaine et trouvé certains documents. Il avait découvert une liste des élèves de l’école des Aurors. Et parmi eux il y avait…

Son équipe avait été indignée. On avait effectué le partage, mais il restait une chose à faire. Faire disparaître l’héritier d’une des dernières famille de sang-purs d’Ecosse. Ce soir, ce serait chose faite.

Yvan Valsconisky était à côté du chef. Il attendait impatiemment l’arrivée de ce salaud. Sa main s’agitait sur sa baguette. Il avait connu le père du triste personnage qu’il avait à abattre dans le Montana. Il caressa sa main gauche. Les trois doigts qui lui manquaient n’allaient pas repousser, mais il cesserait de le faire souffrir et de le brûler de haine.

Le navire était amarré au quai. La passerelle descendit. Un jeune homme était le premier. Il devait avoir dix-sept ans tout au plus. Son teint de jeune fille respirait l’innocence et la candeur de la prime jeunesse. Sur sa valise, deux initiales. G et H. Un petit o à demi effacé s’étalait entre les deux majuscules. Cape-Noire se mit à sourire cruellement. Enfin il le tenait !

Une grêle d’éclairs verts jaillit. Un grand plouf. Les assassins se dispersèrent. Dans l’eau noire du port, Grynfwald était mort. Son âme, un instant ralentie, virevolta vers le ciel. .

*****


Hôtel Svizzeria, chambre 14, 17 Avril, au soir,
Cape-Noire revint tout de suite à sa chambre. Il était heureux. Une canaille de moins sur la Terre. On allait pouvoir enfin respirer si toute cette racaille d’Aurors disparaissait enfin. Il médita sur l’usage qu’il pourrait faire de son or. Avoir des terres en Argentine ? Faire une révolution ? Non.

Il sortit un rasoir et se regarda longuement dans le grand miroir de la salle de bain. Derrière le visage vieilli par les souffrances et jaunit par les intempéries, apparut la figure de Grynfwald of Highlands.


Dernière édition par le Jeu 17 Aoû - 5:49:37, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Visite dans l'au-delà   Journal de Grynfwald Icon_minitimeLun 12 Juin - 11:53:18

Monastère de Link-Shao’tin, Tibet, 24 Avril,
J’avais rapidement quitté le détroit de Magellan pour m’enfoncer vers l’Ouest. J’avais eut quelques petits problèmes avec la Sécurité Magique de l’Empire su Soleil Levant, mais j’avais réussi à me sortir de leurs griffes. Puis j’étais arrivé à Vladivostok où j’avais pris le Transsibérien. A Ulan-Ude, j’avais pris la direction d’Oulan-Bator, la glorieuse capitale des ruines encore fumantes de l’Empire de Ghengis Khân. J’étais enfin arrivé à Lhassa, où je me procurais des cartes de la région.

Il n’existait pas vraiment de routes pour aller au Monastère. En m’approchant je fus pris d’étranges vertiges e je m’évanouis dans l’herbe drue où paissaient quelques Yaks.
A mon réveil, je me trouvais dans une chambre bizarrement décorée. Un moine s’occupait de moi. Il avait un drôle de sourire en me regardant. Si je n’avais pas été leur invité, je ne suis pas sûr que je me serais réveillé.

Je bus un peu de thé, puis je rejoignis la grande salle. Un gong avait été utilisé pour m’appeler. Je me trouvais dans une vaste pièce, les murs décorés de fresques religieuses. J’observais les lamas, puis les décorations. Ici, la République n’avait pas fait de dégâts. C’était bien différent de Lhassa, de ses rues défoncées , de ses maisons traditionnelles éventrées, de la soldatesque tendue établissant le couvre-feu à l’aide du canon dans les rues désertes. Déjà, les maisons neuves en défiguraient le centre historique. Là-bas, les Tibétains étaient amaigris, traqués, faméliques…

Un long silence s’établit à mon arrivée. J’ai tort d’utiliser le mot " établir " car les religieux auxquels j’ai affaire ne brillent pas par leur bavardise ( [HRP] contrairement à Misha [/HRP] ). Puis le chef m’adressa la parole :

" Grynfwald. Nous allons évaluer tes connaissances. "

Sur le coup, je ne compris pas. Soudain, ma tête me fit souffrir. Il usait de Legilimencie. J’essayais de lui résister mais j’avais l’impression d’être un frêle esquif contre le flot impétueux d’un large fleuve.

Les épreuves spirituelles se succédèrent. Je lui résistais assez bien quand il tenta de s’emparer de ma volonté _ il n’utilisait pas de baguettes pour cela _ mais je perçus son étonnement lorsqu’il s’aperçut que je ne maîtrisais pas la Télékinésie. Plus tard, je fus pris de court lorsqu’il m’ouvrit son esprit ; je compris cependant assez vite de quoi il retournait et pus ainsi rattraper mon erreur. Finalement, il conclut.

" Tu possèdes les bases spirituelles suffisantes pour un Occidental. Ici, tu t’entraîneras au Déplacement Corporel Magique. Je vois que tu disposes de certaines bases mais il te faut les pratiquer. "

Aïe. Aïe. Aïe. Le Transplannage. Il me demandait de gros efforts et n’était pas fiable sur les longues distances. J’allais donc me ridiculiser. C’était donc une manie chez moi ? .

*****


Monastère de Link-Shao’tin, Tibet, 25 Avril,
Dès le petit matin, nous allâmes, ce n’était pas l’Ancien mais un moine de moindre importance qui m’accompagnait, dans un petit champ. Le sol était régulièrement coupé de cercles de différentes couleurs mis en ligne. Mon entraîneur sortit un antique sablier et m’expliqua que je devais transplanner d’un cercle à l’autre en un minimum de temps.

Mon résultat fut minable. Nous recommençâmes une demi-douzaine de fois, m’aidant des conseils qu’il me prodiguait, et, à chaque fois, j’améliorais mes temps. Je passais, assez rapidement, de la nullité à la médiocrité.

L’après-midi, il me compliqua la tâche. Je devais éviter certains cercles. Au fur et à mesure de mes progrès, la difficulté s’accroissait. Le lama continuait à m’éclairer de ses conseils. Enfin, le soir, harassé, je m’écrasais sur ma maigre couchette.

Le matin du 26, nous continuâmes les exercices de la veille. Mes résultats n’étaient guère fameux, et plus je ratais, plus je m’énervais, et… c’était un cercle vicieux. Voyant cet état de chose, mon entraîneur me prit par l’épaule et me dit :

" Ecoute, Grynfwald. Le problème avec toi et que tu n’arrives pas à te concentrer. Pendant quelques jours, tu vas apprendre la maîtrise de soi. Cela te sera profitable. "

Rien de mieux qu’un tel discours pour calmer la fureur d’un fougueux jeune homme. Joyeuse journées en perspectives !

*****


Monastère de Link-Shao’tin, Tibet, 31 Avril,
Il y a longtemps que je n’ai pas touché à mon journal. Ici, dans les nimbes spirituelles, loin du matérialisme sordide de la ville, je suis bien. Désormais, j’arrive sans aucun problème à dompter ma colère. J’ai fait de gros progrès dans les techniques de Transplannage. Après avoir fabriqué un réel parcours d’obstacle avec détours, virages, tunnels, pentes glissantes, nous nous sommes essayé à de plus longues distances. Quand nous avons essayé le trajet d’ici à Lhassa, aujourd’hui, je ne me suis trompé que d’un demi-mille. Ma précision s’accroît de plus en plus et les efforts de concentration me deviennent plus naturels.

Cependant, les moines sont opposés à de plus longs déplacements. J’ai eut une longue conversation à ce sujet avec l’Ancien et il m’a expliqué que les longs trajets fatiguent l’organisme et " rognent " l’enveloppe charnelle. Il m’a conseillé d’utiliser des transports moldus ou des Portoloins ( cependant fort coûteux ) pour mon retour au pays. Demain, je vais devoir quitter ce lieu idyllique, après avoir subit les épreuves de résistance à la douleur.
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Le vent soulevant les blés...   Journal de Grynfwald Icon_minitimeLun 19 Juin - 3:35:49

Denpasar, Ile de Bali, Fédération Magique Polynésienne, 27 Avril,
Je me trouvai dans une grande salle décorée de noires tentures. Quelques hommes, en grand uniforme, m’observaient. Ils étaient assis à une longue table qui, du haut de son estrade, surplombait l’assemblée. L’homme du milieu se leva et m’adressa la parole en ces termes :

" Sir Grynfwald, vous intégré dans le Mouvement Révolutionnaire de Libération Indonésienne. "

Je souris. J’étais satisfait. J’avais veillé à ce qu’ils m’acceptent. Ma bourse s’était largement dégonflée. Ce n’était officiellement qu’un prêt et l’on devait me rembourser ultérieurement, mais est-ce que la Cause réussirait-elle à se faire entendre un jour ?

" Comme vous devez le savoir notre but est de nous libérer de l’emprise que la Polynésie exerce sur nous. Vous vous trouvez actuellement au Siége du Comité Central de Soutien à la Cause Indonésienne, sur l’île de Bali, mais sachez que chaque future province de la grande nation indonésienne possède un Comité Révolutionnaire et de nombreux partisans. Beaucoup d’entre eux se cachent dans les montagnes où ils se préparent pour la Révolution dont la première action se déroulera dans quelques jours. Je suis le Président du Mouvement Révolutionnaire des Indes Néerlandaises _ contrairement aux moldus, nous avons conservé des relations amicales avec les anciens colons et utilisons aussi l’ancien nom de la région _ à ma droite se trouve le Vice-Président, à ma gauche le Secrétaire Général et long de cette table des représentants des différentes îles. Vous serez intégré à la cellule de le Légion Magique Internationale, basée à Bedoegoel, dans le centre de l’île, dans les montagnes. Mais, auparavant, vous allez devoir réaliser le Serment Inviolable, pour ne pas nous trahir. "

*****



NEW MAGIC TIMES


Vent de révolution en Indonésie!


L’incroyable nouvelle nous est arrivée hier : le Gouverneur Général des Nouveaux Territoires Occidentaux de Polynésie et Micronésie, le mage-guerrier, vainqueur des troupes de l’Empire du Soleil Levant, Pohohé Ier, le Héros à la Plume Verte, celui qui avait vaincu en combat singulier le dragon Po-loon, alors qu’il attaquait la tribu dont il était le chef, a été tué dans un attentat contre sa personne alors qu’il visitait l’île de Bali.

De nombreux sorciers sont alors descendus des montagnes pour aller attaquer les institutions de Police Magique. Le chaos règne dans l’île : fermes incendiées, milliers de morts, combats incessants… La population locale vient en aide aux insurgés. Le gouvernement Polynésien n’arrive qu’à grand peine à dissimuler la vérité aux autorités moldues, alors que des personnes dépourvues de pouvoirs magiques meurent en grand nombre. Déjà, les révolutionnaires ont pris Denpasar et Antasari après de violents combats de rues. Le Gouvernement Magique Français a promis son aide aux autorités légales et…

*****


…Après Bali, c’est au tour de Lombok, de Sumbawa, de Komodo, de Florès, de Surabaya, du Timor, de Maluku, de Java, de Sumatra et des Célèbes de se révolter. Nous sommes le 3 Mai et cela fait quatre jours que l’insurrection à débuté. Les troupes françaises ont été tenues en échec à Jakarta et les rebelles se sont constitués une flotte magique puissante qui brise sans peine les catamarans fidjis et maoris grâce aux sorts auxquels ils ont été soumis.

Beaucoup de navires fidèles ont été coulés par de puissants Incendio. L’amiral Fijimy a été capturé par le rebelle Tarao’synaïk. Celui-ci dirige actuellement sa flotte vers Kalimantan, dont les fortifications ont été renforcées. Le gouvernement Polynésien y envoie une troupe de dragons pour assurer la défense de l’île.

La IIe flotte française a été mise en déroute près de Wetar et de Tanimbar par les vents magiques qui défendent l’archipel Tenggara. Le Commandant Petitprince a déclaré hier à nos agents qu’il…

*****


…Petit rappel des principales révoltes d’Asie du Sud-Est :

31/04 : début de la révolte
02/05 : Contre-attaque des armées de la Fédération de Polynésie et Micronésie.
03/05: Arrivée des troupes françaises. Bataille de Jakarta ( échec du colonel Cordiet ). Victoire rebelle à la bataille navale des Moluques.
04/05 : Invasions des atolls encore fidèles au gouvernement légal.
05/05 : Prise de Bornéo par les rebelles. Les Philippines et la Malaisie se révoltent. Le général Pivot, vice-commandant des troupes françaises, vainqueur de la IIIe armée rebelle à Seram.
06/05 : Attaque Polynésienne sur Palau et la Nouvelle-Guinée. Echec cuisant.
13/05 : Les Fidjis et les Maoris se rebellent à leur tour. L’Organisation Magique Unie reconnaît la Fédération des Indes Néerlandaises en tant que nouvel état.
15/05 : Dernière offensive polynésienne sur la Nouvelle-Zélande.
16/05 : La Micronésie fait sécession.
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Mélancolie   Journal de Grynfwald Icon_minitimeJeu 22 Juin - 7:54:19

Ar nathair ata arneamh,
Niomthar hainm,
Tighead doi rioghachel,
Deuntar doi thoil ar an Hhalàmb.




Canal De Suez, 19 Mai,
Grynfwald était adossé au bastingage du luxueux paquebot fendant les eaux cuivrées de la mer rouge. Il regardait mélancoliquement l’immense, le large, le brûlant, le mortel, le désert porteur de mort et de vie qui s’étendait paisiblement, comme une mer après la tempête, à ses pieds. Sa mélancolie s’expliquait par les larmes qui bien souvent lui avaient coulées sur ses joues tannées. Il cracha dans l’eau.

Les souvenirs de guerre lui revinrent, les heures passées au milieu du vent hurlant dans les combats des plaines où les sorts fusaient de tous côtés, les cadavres écrasés par la machine hurlante qu’est la guerre, les gerbes d’eau sulevées dans un crac sonore, étranglant les les noyés ans les batailles navales, les blessés gémissants, leur gueule ouverte vers le ciel, vers les secours qui ne venaient pas, vers les sorts qui les achevaient… Il n’était plus " De sproeier ", celui qui sème la mort. Il n’était plus qu’un homme et il ne lui restait plus que sa tristesse d’homme face au sang gémissant des cadavres qui s’étalaient sous ses pieds.

Les méharis laissaient de larges traces dans le sable. Un petit groupe s’avançait justement avec quatre de ces animaux là. Une jeune fille était parmi eux. Elancée, elle dominait le groupe. Il apprécia le tracé de sa silhouette, bien q’une petite bosse au ventre…Elle tourna la tête dans sa direction.

" Misha ! "

Il avait hurlé son nom. Non, ce n’était pas possible, que venait-elle faire ici ? Il fut agité de spasmes convulsifs. Etait-ce un songe, une hallucination, une image venue de sa folie ? Elle l’avait regardé longuement. L’avait-elle reconnut ?

*****


Quand le soir fut venu, un steward buta sur le corps d’un homme. C’était celui d’un passager, affalé sur le pont, qui semblait avoir perdu la raison depuis un bon nombre d’heures. Un filet de bave coulait de sa bouche…
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Retour au petit matin   Journal de Grynfwald Icon_minitimeVen 23 Juin - 5:10:27

Cumes, 21 Mai,
J’avais quitté le bateau ce matin, à Naples. Après avoir acheté quelques allumettes et grimoires qui m’intéressaient, le long des célèbres Piste dell'amore et Plazza dei magi, je m’étais rendu en ce lieu, si renommé depuis l’Antiquité. J’ouvris le vénérable ouvrage que j’avais emprunté. Tout à l’heure, un moldu avait essayé de m’empêcher de rentrer. Il n’était désormais plus en état de se vanter de son exploit. Je tombai enfin sur la page qui m’intéressait.

L’obscur tunnel s’ouvrit à mes yeux. J’y pénétrais. Dans l’antre de la Sibylle, au bout, il y avait un groupe de touristes. Je souriais. J’allais enfin pouvoir m’adonner à un de mes passe-temps préférés.

Quelques instants plus tard, les moldus quittaient l’endroit en hurlant de peur et en courant vers la sortie. Dès que les cris se furent calmés, je regardai la page qui m’intéressait. Je sortis ma baguette. Je tapotai le mur avec.

" Azrouahiden Sanctari elssenarr ! "

Une arcade dorée apparut peu à peu puis s’ouvrit. Je pénétrai enfin dans la partie cachée du sanctuaire. Une vieille femme, laide, maigre, folle, était assis au fond, environnée d’étranges fumerolles. C’était donc ça, la Sibylle ?

" Grynfwald of Highlands. Tu es venu pour connaître ton avenir. "

Non, c’est vrai ? Je ne suis pas venu ici pour jouer à la Gameboy ! Par contre, comment connaît-elle mon nom ? Les fumerolles deviennent soudain rouges. La Sibylle se dresse soudain, une lumière aveuglante jaillissant tout autour d’elle. Je tombe par terre. Elle prononce :

" Quand ton sang tu verseras, avec la nuit tu t’allieras. "

La femme se calme. Une prophétie ? Qu’est ce que cela signifie ? Normalement, on doit tout de suite comprendre. Que dois-je faire ? Me suicider ? Et quelle est cette histoire de pactes avec les forces des Ténèbres ? !

*****


Gare de Pré-au-lard, Royaume-Uni, 24 Mai,
Je descends du train, mon unique bagage à la main. Je regarde tout autour de moi. Les cendres se sont dispersées. Ca et là, quelques huttes primitives où survivent quelques sorciers, le regard vide et gris, à jamais marqués par les horreurs de la guerre.

Je presse le pas. J’aperçois le château au loin. Peut-être que Mish… Hum… Je disais quelque chose ? Pourtant le château m’attire, encore et toujours, tel un irrésistible aimant. Je trottine. Où es-tu ma bien aimée ? Quelle bien-aimée ? Celle à qui je voue mon amour est ma fiancée celle que je vais épouser. Je cours.

Les lourdes portes du château sont grandes ouvertes. Je fonce à travers le parc, comme un fou. Le hall s’ouvre enfin à mes yeux. Il n’y a personne. Je tombe par terre et je pleure, oui, je pleure, des larmes de rage et de frustration. Je suis par terre et mon corps secoué de frissons semble ignorer la douleur.

*****


Château de Poudlard, 25 Mai, au petit matin,
Dans la salle commune. La lumière dorée du premier jour entre à flots par les larges fenêtres. La salle est vide. Un peu de cendre dans l’âtre grisonnant. Un papier est accroché au mur. Froissé. Il semble trempé de larmes. Il pend tristement. On peut y lire :

Sir Grynfwald of Highlands annonce son mariage avec Elthrebet Malefoy.
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Grynfwald of Highlands
Élève
Grynfwald of Highlands


Masculin Nombre de messages : 301
Age : 35
Localisation : Loin, loin de sa femme...
Maison : Dans le rougeoiment béat de l'enfer
Âge du perso : Tortures et pratiques de Magie Noire
Date d'inscription : 04/02/2006

Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Bottin Mondain   Journal de Grynfwald Icon_minitimeSam 24 Juin - 6:06:06

Of Highlands ( famille ) : Issus du mariage du chef Saxon Eywenefer et de la druidesse Ectessera, quand en 657 les armées d’Eywenefer envahirent le nord de l’Ecosse. Ce dernier devint le premier Laird de leur lignée. Leurs fils, Kenneth et Rodriwic furent…
Le clan imposa rapidement son hégémonie sur les montagnes et, lorsque le semi-géant William Wallace se révolta, ils reçurent leur titre de Seigneurs des Highlands. […] Leurs descendants surent remarquablement allier leurs pouvoirs magiques et leurs fonctions moldues. Il n’y eut que Dreswerfred, le vingt-et-unième Laird, en 1298, et la Damoiselle de la Tour, Erenaria, en 1413, qui furent arrêtés pour sorcellerie et brûlés vifs. […]

Grynfwald of Highlands : 1981-[…] Sir Grynfwald, fils de Laird Ernst et de Lady Sisistia, née Black, fut le quarante-quatrième Laird. C’est lui qui restaura le château familial, à son retour d’Indonésie. Son fils, Lynnfeld ne…

Misha : Personnage mystérieux auquel Sir Grynfwald fait référence dans ses mémoires. Est-ce une maîtresse, une domestique ou juste une amie ?

Gaïner, Klaus : Grand ami de Sir Grynfwald. Ils se connurent à l’école pour Aurors. A la mort de ce dernier, Klaus hérita de plusieurs milliers de Gallions et d’un cottage dans le Kent.
Revenir en haut Aller en bas
http://empiredebrima.over-blog.com/
Contenu sponsorisé





Journal de Grynfwald Empty
MessageSujet: Re: Journal de Grynfwald   Journal de Grynfwald Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Journal de Grynfwald
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Chambre de Grynfwald
» Temps/Journal

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
École Spéciale De Magie :: Château :: De part le Monde.-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser