( Après - Dans le parc + Biblio - )
( Avant - La Forêt Interdite - )
(MERCI DE NE PAS POSTER ICI. A PART LE POURFENDEUR)
Il faisait froid cette nuit-là dans le parc de Poudlard. J'avançais prudemment, la tête enfoncée dans mon manteau, la main droite crispée dans une mes poches, la gauche transportant une grosse mallette usée, couverte de runes.
A une cinquantaine de mètres se dressait la cabane de l'ancien Garde-chasse, l'endroit où j'avais élu domicile ces trois derniers jours. Je venais tout juste de débloquer l'accès de la Salle Commune de Griffondor mais comme j'étais déjà installé et que personne n'avait rien dit concernant l'aménagement de la cabane, je trouvais plus commode de continuer à y vivre... ou du moins à y cacher certaines choses que je ne souhaitais pas que les autres élèves découvrent...
J'entrais dans la cabane. A l'intérieur il faisait un noir quasiment absolu. J'avais placé aux deux fenêtres de la seule pièce de grands morceaux de toiles épaisses empêchant la lumière de filtrer.
Le panier qui avait certainement appartenu à un chien, je l'avais brûlé dehors grâce au sortilège d'enflammemant et j'avais mis à la place l'armoire cassée où je rangerais mes affaires.
Sur les quatre tabourets, je n'en avais conservé qu'un, le moins bancal... Le vestige du lit avait été jeté ainsi que les pauvres décorations encore restantes.
Il ne restait plus dans la cabane que la vielle table moisie et trouée, la chaise et l'armoire cassée ainsi qu'un large fauteuil que j'avais récupéré dans une salle de l'école et qui me servait de lit.
Sans ouvrir la mallette, je la posais sous le lit de façon à ce qu’on ne puisse la trouver. De toute façon les runes étaient trop puissantes pour permettre à un humain de l’ouvrir sans appliquer le bon rituel de déenclenchement.
Il me restait un peu de temps avant mon rendez-vous avec lui. Cela faisait des années que je ne l’avais pas vu. Il ne devait même pas avoir deux ans. J’aurais préféré voir son professeur qui m’était un peu plus familier mais on m’avait fait comprendre qu’il était occupé ailleurs et que je n’avais pas le choix. Tant pis, on ferait avec.
Je sortis de la cabane. Les étoiles indiquaient presque deux heures du matin. Ca y est. Je pouvais déjà le sentir comme s’il était là. J’avais beau ne pas l’avoir vu depuis longtemps, j’aurais reconnu son odeur entre mille. M’avançant vers la forêt Interdite, je ne pus réprimer un frisson. Cela faisait si longtemps que je ne m’étais pas retrouvé entourer d’arbres…
Chassant cette pensée de mon esprit d’un geste de la main, je passais les premiers végétaux centenaires de la forêt. Je ne devais pas regretter le passé. Il était irréversible. L’odeur de son âme se fit plus forte. Il n’était pas loin. Scrutant l’obscurité je discernais une masse encapuchonné qui n’avait pas sa place dans la forêt. Les oiseaux ne chantaient plus. Le vent s’était arrêté, laissant les branches comme en suspend.
Mon cœur commença à s’emballer. Mes muscles se tendirent. Je devais vite faire passer le message car je ne pouvais pas rester longtemps sinon…
Je m’approchais de cet être humain extraordinaire. Il me vit enfin et se tourna vers moi. Ses yeux exprimaient du calme. Mais je sentis bien que sous cet air apparent, derrière cette capuche noire et ce pâle visage, se cachait une véritable tornade capable de balayer ses ennemis.
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Bonsoir, Pourfendeur…