Un si beau mariage...

La cloche de la chapelle résonnait à travers le ciel brumeux.

Le marié fit son apparition. Il était vêtu d’une large veste de laine. Sur ses épaules, son plaid était élégamment posé. Son kilt était de couleur claire. Sur son bonnet, apparaissait une plume noire, symbole de noblesse. Son épée ( Claidheam mor ) était passée à son côté gauche, près du Sporran. Un poignard ( Dirk ) était fixé à sa jambe. A sa droite, sa baguette. Son oncle lui donnait le bras.

Les bancs de droite étaient réservés aux représentants des différents clans. Ceux de gauche, à la famille et aux amis. Grynfwald regarda. Quelques sorciers qu’il connaissait de vue, une fort jolie fille, son ami Dracula et…Misha. Grynfwald fut surpris. Il refoula vite ses sentiments. Il commençait à n’éprouver plus grand chose pour. La mère de Lucius Malefoy, une vieille femme, était au premier rang. Elle jeta un regard approbateur à la place vide du Laird.

« Qui est cette blonde potelée à l’air bête ? »

Son oncle sourit, puis lui répondit :

« C’est ta femme. »

Grynfwald fut déçu. Il s’attendait à mieux. Mais elle, au moins, était une sang pur. Elle vint s’accouder à son bras. La cérémonie commençait.

Il faisait bon dehors mais le ciel restait couvert. Misha n'avait pas eu à se couvrir plus que cela, ses épaules étaient nues, ses cheveux courts et brun. Elle ne voulait pas attirer l'attention sur elle et avait adopté une attitude et une apparence sobre. Elle reconnaissait de réputation certains invités et la jeune fille ne se sentait pas très à l'aise. Presque tous était connu sur leurs idées des "sangs". Pour Misha il n'y avait pas de différence entre les hommes autres que leur façon de penser.

La force morale du Methatron la soutenait, elle le sentait vivre en lui. C'était un feu qu'elle avait allumé pendant ses longues périodes de retour vers le passé. Elle y avait beaucoup appris et ne regrettait rien. Misha avait testé sa force magique et avait été impressionnée. Elle ne s'était pas entraînée, elle s'était juste laissée guider par le savoir. Impressionnant.

Nathan et Flint était chez une femme moldue de confiance. Misha avait été prévenu du mariage par un hiboux... très fatigué. Il avait parcouru une longue distance, du château de Poudlard jusqu'au Caire où Misha s'apprêtait à s'installer. Lain avait envoyé un Grand Duc en fonction dans la volière de l'école. Misha irait la remercier si elle croisait son amie.

Des gens présents, certains discutaient d'autres restaient muets. Misha était tendue, elle ne connaissait personne, où ne les avait pas croisé. Son sang se glaça lorsqu'elle entendit son voisin murmurer à quelqu'un derrière elle:

"-Il parait qu'il ne la connaît pas et ne l'a même jamais vu!
-Ah bon?
-Pour sur!
-Sacré famille ces Highlands!"

Etait-ce possible? Misha ne le connaissait pas tant que ça, ils avaient eu une conversation dans la bibliothèque, écourtée à cause de ses nausées et de la fuite du jeune homme, rien de plus. Mais plus que par conviction, c'était sa chair, son être entier qui refusait un mariage arrangé. Peut-être les deux partis était-il d'accord, peut-être pas. Ils ne le diraient de toute manière pas. C'était renier sa chance de trouver l'amour et se condamner à vivre avec une personne que l'on ne supporterait qu'avec patience.

Misha serra les dents. Elle n'était qu'une invitée parmi tant d'autres, personne ne la connaissait. Grynfwald se souvenait-il seulement d'elle? C'était peu probable. Elle n'avait rien à dire mais regrettait amèrement sa présence en ces lieux.

Le marié arriva au bras d'un homme d'âge plus que mûr. La face de Misha se détendit et elle s'autorisa un sourire. L'habit traditionnel était spécial mais avait un côté folklorique agréable. Les traits du jeune homme la choquèrent, comme si un lointain souvenir remontait en elle. Un souvenir qui était de l'ordre d'un passé enfoui. Une traversée dans le désert. Pourquoi il lui rappelait cela? Il n'était pas présent.

Elle se concentra, maintenant qu'elle savait le faire avec efficacité ( XD) et un détail impromptu la stupéfia. Elle était dans le désert sur un dromadaire et un homme criait son nom. Elle reconnaissait une voix masculine, portée par le vent. En tournant la tête vers la gauche, un énorme bateau filait. Accoudée à une rambarde... Grynfwald!
Ils s'étaient donc rencontrés plus d'une fois... Elle sourit encore tout doucement. Etrange qu'il l'ait reconnu!

La mariée arriva et s'installa au bras de son fiancé. Ce dernier semblait la détailler du regard, comme pour la découvrir une première fois.
Ce geste pourtant anodin énerva légèrement Misha. Les messes basses étaient fondées...
Ils avancèrent vers l'autel. La jeune fille respira posément. Elle se contrôlait à présent, sa colère amenait sa puissance, elle avait donc du apprendre à perdre son impulsivité ainsi que son impétuosité. Malheureusement certaines fois son caractère revenait malgré elle...

Misha regarda d'un regard ardent le dos de Grynfwald. Comment un garçon plein d'esprit comme lui pouvait s'abaisser à de telles choses? C'était révoltant!
Maintenant, c'étaient les poings que Misha serrait contre son corps...

Velvet se trouvait non loin en tant que représentant de l'école. Il était sous sa forme d'annimagus, un piguargue à tête blanche. Il ne servait à rien d'attirer l'attention des gens avec ses cheveux un peu trop brillant à son goût... Il y avait aussi le fait que Velvet était un peu dégouté de la raison pour laquel Grynfwald se mariait à cette femme, pour une simple question de sang...

Velvet regarda autour et vit Misha assise seul sur un banc de gauche. Il serait bien allé la retrouvé pour lui tenir compagnie mais, il devait rester du côté droit en tant que représentant...
*Ah et puis merde, il ne savent même pas encore que je suis là!!!*

D'un coup d'ailes, il se retrouva près de Misha qui avait innévitablement retourné sa tête en l'entendant arriver. Il se posa près d'elle mais resta sous forma annimale, mieux valait parler par la légimencie...

- Je vois que tu semble autant dégouté que moi de la raison de ce mariage... Mais nous sommes là tout de même, étrange non?

Klaus se regarda une dernière fois dans la glace, une moue dépitée au visage: non, non et non, le costard était une abomination! Mais pour Grynfwald il pouvait quand même faire un effort. A défault de bien porter sa tenue il s'arrangea pour lui donner le plus de forme possible, ses cheveux peignés n'étaient pas une franche réussite pourtant et son noeud de cravate demeurait impossible à faire tenir, à cet instant il aurait tout donné pour que Cat soit là, elle aurait su s'y prendre, elle. Il s'esquiva dans l'escalier et se surprit à prier pour que Cat ne soit pas là, non pas qu'il ne veuille pas la voir, mais plutot qu'il ne veuille pas qu'elle le voit, enfin, advienne que pourra.

Il arriva tremblant à la chapelle, pas de fatigue mais d'angoisse. Il était terriblement angoissé pour son ami. Mais heureux aussi, car la mariage est un événement heureux n'est-ce pas?

Avant que la cloche ne sonne il fila en douce voir grynfwald, le serra dans ses bras et lui fit un grand sourire avant de l'encourager d'une tape sur l'épaule. Puis il leva son pouce en l'air d'une façon un peu ridicule et rejoignit la chapelle où il prit une place quelconque.

L'atmosphère lui semblait pourtant un peu pesante dans le bâtiment et il n'en comprenait pas la raison. Le mariage n'était-il pas la consécration d'un amour pur et véritable? Bon d'accord, c'était un peu cliché mais on ne lui avait jamais appris d'autre vision de l'événement. Il faut également dire que le mariage arrangé était une notion totalement étrangère au vocabulaire de Klaus, il n'en avait jamais entendu parler.

Il répéra quelques personnes de l'école et sourit. Se calant confortalement contre sa chaise, une seule interrogation lui traversa l'esprit lorsqu'il vit grynfwald et sa future femme cote à cote : "Grynfwald a donc de si mauvais goûts?"

Lain avait été prévenu du mariage par une petite affiche (en mauvais état, il faut bien le dire) qui traînait dans la salle commune. Elle ne connaissait que peu Grynfwald, elle l'avait entrevu une ou deux fois dans les couloirs et ne lui avait jamais adressé la parole, pourtant il lui avait semblé qu'il serait important de se joindre à son mariage.

Toujours dans cette optique, elle avait envoyé un hibou à Misha supposant qu'elle avait du le voir une ou deux fois elle aussi et qu'elle se sentirait sûrement un peu concernée. Elle ne fit rien pour prévenir Ilian, l'affiche était visible à tous, il irait s'il le voulait.

Elle s'habilla très sobrement, sans mettre ses vêtements de tous les jours elle ne fit pas des efforts surhumains. Puis elle prit la direction de la chapelle, étonnemment pleine.

Elle se trouva un peu perdue dans cet endroit où elle ne connaissait pas grand monde et certains visages de l'école lui firent chaud au coeur. Avisant Misha, elle se faufila à ses côtés et fut surprise par sa mine grave. Elle posa doucement sa main sur son poing et murmura:

-Quelque chose te tracasse misha?

La jeune fille ouvrit des yeux ronds à l'explication de Misha, un mariage arrangé. Elle baissa les yeux et se mordilla la lèvre laissant percer un:

-Je trouve ça tellement triste.

Alhrune avait hésité longtemps, extrêmement longtemps. La vie de ses élèves ne l'avait jamais touché plus que ça, mais d'un autre côté pouvait-elle totalement s'en désintéresser? La logique même voulait qu'elle s'y rendre, en tant que représentante de l'école et pour veiller à leur sécurité, oui voilà, elle devait y aller.

Un dernier problème restait cependant à régler, un problème majeur, le soleil. Cela faisait des années qu'elle fuyait son contact comme tout bon vampire et pourtant si elle voulait s'y rendre il fallait l'affronter et sans finir en tas de cendres si possible. Mais à tout problème était une solution et elle transplana dans un « pop » chantant.

Elle arriva dans une petite pièce, très sombre, et se dirigea vers le lit. Elle se pencha et secoua la forme qui s’y trouvait pour la réveiller :

-Arizaphale, j’ai besoin de toi... TOUT DE SUITE.

Le dénommé Arizaphale se réveilla en sursaut, regarde de gauche, de droit, parut soudainement effrayé puis se reprit :

-Alhrune ! Sois damnée ! Tu m’as fait une peur bleue !
-Damnée je le suis déjà ! Et j’ai besoin de ton aide ! Je dois…m’exposer au soleil.
-Ah ?! Tu as décidé de faire ton grand retour parmi le monde des vivants ? Tu as une envie soudaine de compter fleurette aux humains ?
-Ne dis pas de bêtises Arizaphale ! J’en ai besoin…pour une mission.
-Je vois. J’ai ce qu’il te faut, tu t’en doutes, mais je te le rappelle encore une fois, 5heures seulement, sinon cendrillon se transformera en poussière.
-J’ai compris.

Elle lui arracha le flacon des mains alors qu’il murmurait un « toujours aussi charmante », elle lui adressa un regard noir et il lui répondit par un petit signe de la main puis elle disparut à nouveau.
Elle réapparut quelques secondes plus tard dans sa chambre à Poudlard, serrant contre elle la petite fiole.

Le jour J était arrivé, Alhrune repassé une dernière fois son maquillage léger et vérifiait sa coiffure, vampire d’accord mais femme toujours. Elle se leva, sortit le flacon de la boîte dans laquelle elle l’avait disposé et en absorba le contenu. Tout sembla d’abord atroce et puis cela se calma, pour la première fois depuis longtemps la jeune femme ne put voir dans le noir.

Elle se dirigea tant bien que mal vers la porte et sortit. Le soleil était éclatant, sa chaleur était merveilleuse et Alhrune semblait soudain revivre. Elle passa les rues, les redécouvrant avec bonheur et pour la première fois depuis longtemps elle sourit, de bonheur. Et puis elle arriva sur le parvis.

Elle était resplendissante, ses cheveux blanc avait prit une teinte argent avec le soleil, sa peau grise avait un agréable teint bleuté, et l’argent de ses yeux et de ses lèvres relevaient magnifiquement celui de ses cheveux. Sa robe bustier suivait parfaitement ses courbes, redessinant harmonieusement sa silhouette. Elle sourit à nouveau, inspira un nouveau une grande bouffée de l’air du jour et entra doucement dans la chapelle, laissant glisser ses doigts sur la pierre froid.

Elle se glissa dans un coin de l’église d’où elle pouvait tout observer. Elle se surprit à avoir un regard tendre aux élèves qu’elle reconnaissait et elle sourit chaleureusement à Grynfwald sur son passage.

Étrange cérémonie…Un mariage arrangé, des habits hors de l’ordinaire, une vampire, un professeur sous forme d’oiseaux…Un mariage typique du monde magique quoi…Asarius n’était pas présent. Il était loin en Norvège, pourtant il avait appris par des contacts que se déroulerait un mariage impliquant l’école pour aurore, et bien qu’Asarius n’eu jamais vu le marié, il voulait voir et savoir ce qui s’y était déroulé. Étant dans l’incapacité d’être présent de corps et d’esprit il avait dévoué cette tâche à son ami le plus fidèle. Percifera son Grand Aigle à tête blanche. Ce dernier était resté dans les alentours après avoir été porté le message à Velvet. Il avait pour mission de rapporter à son maître les événements de ce mariage. Mis à part Velvet personne ne savait à qui appartenait ce grand oiseau majestueux.

L’oiseaux profita de l’ouverture des portes par un invité pour entrer en planant silencieusement. D’un coup d’aile il remonta vers le plafond et s’accrocha à une poutre. Il scruta la chapelle et remarqua des connaissances de son maître. Deux filles et…une pygargue à tête blanche, Percifera reconnu l’odeur de Velvet malgré son déguisement. Il déploya ses ailes et se laissa doucement plané vers le sol et alla s’accrocher sur le banc proche du professeur. Il rangea ses ailes qui prenaient énormément de place et émis un petit cris pour être sûr d’avoir été remarqué par Velvet. Quoi que le contraire eu été improbable car vu la stature de l’oiseau il était assez difficile de ne pas l’avoir remarqué. Il pencha la tête sur le côté et étant très docile, quand il le voulait, il marcha jusqu'aux filles et commença à mordiller gentiment la main de celle qui la tenait fermé, de Misha. L’aigle la reconnu et su que son maître allait être soulagé d’avoir enfin des nouvelles d’elle. L’aigle remonta ensuite sur le dossier des bancs et resta entre les deux filles tout en regardant les alentours…

Catarina s’était vêtu d’une grande robe noire. Il aurait été un temps ou elle aurait mit une robe éclatante de couleurs, mais après ce qu’elle avait vécu elle s’était assagis et avait changé un peux. Elle gardais cependant cette constante bonne humeur, comme quoi malgré tout on ne peut changé la nature profonde des gens….Elle avait longtemps médité sur cette pensée…Il était peut-être possible de rescaper ceux qui le pouvait…Dans cette même ligne de pensée elle voulait débarrasser Klaus de cette dépendance à laquelle il avait succombé en son absence.

Elle contempla son allure qui était plus proche de celle d’une femme que celle d’une adolescente de 18 ans. Sa robe dénudait ses épaules et épousait les formes de son corps. Elle avait laissé ses longs cheveux noirs complètement libre et il descendait maintenant jusqu’au bas de son dos. Elle se trouva magnifique et transplanna devant la chapelle. D’un pas léger elle gravit les escaliers alors que les cloches annonçaient le début de la cérémonie. Catarina traversa les portes et s’émerveilla du style architectural de l’endroit. Ce mariage la touchait énormément car il y avait si peu de bon moments comme celui-ci ces temps si. Elle avança et remarqua des visages familiers. Elle fut heureuse que pratiquement tout le monde soit venu. Personne n’aurait pu entamer le bonheur de Catarina en ce moment. Elle se surpris même a faire un beau bonjours à Alrhune. Elle se sentait empreinte de joie face à ce moment ou elle retrouvait ses amis tous réunis, enfin presque tous, qu’elle avait perdus en s’en allant après la dernière mission. Elle laissa presque échappé un cri de joie lorsqu’elle aperçut Misha qu’elle n’avait pas vu depuis des lustres. Elle s’avança et alla s’assoire avec l’étrange communauté, mi-humaine mi-oiseau. Elle remarqua alors une odeur familière, elle fit un clin d’œil joyeux à son professeur pygargue. Elle lui parla en riant par légimencie :

- Il est futile d’essayer de m’échapper Velvet, je peu sentir ton odeur à des kilomètres à la ronde maintenant!

Elle pouffa de rire et quelques invités se retournèrent. Catarina s’excusa maladroitement et plaqua sa main sur sa bouche. Elle était si heureuse qu’elle ne pouvait se retenir de rire joyeusement. Elle parvint à se calmer après une dizaine de secondes. Elle remarqua alors un grand aigle qui se tenait la impassible et droit. Elle le regarda attentivement et l’oiseau fit de même. Elle ne savait d’où il provenait mais elle le trouvait géniale, il émanait de lui un esprit quasi humain, cet aigle était plus intelligent que la normale. L’animal se déplaça vers elle et sauta ses jambes.

- Mais fait attention à ma robe toi!

Elle ria de nouveau. L’aigle pencha la tête sur le côté et Catarina lui flatta délicatement. L’oiseau émit un petit piaffement affectueux et regarda l’humaine de ses yeux noirs. La jeune femme fit de même. Alors elle remarqua quelque chose d’étrange. Dans les yeux de l’animal elle voyait un autre endroit…On aurait dit…On aurait dit une des couloirs d’une ancienne bâtisses. Ils étaient couverts de desseins…Et puis elle vit une éclaire émeraude frôlée l’image. Une main avec une baguette apparut au bas de l’image et un sortilège en sortis. Un homme tomba sur le sol éventré. Catarina étouffa un cri de surprise et de dégoût. Le son surpris l’aigle qui dérouta la tête. L’image disparut et laissa la jeune femme interdite. Que venait-elle de voir? On aurait dit que cet animal partageait la vision de quelqu’un d’autre…Elle lava les yeux et constata que les autres occupants du bancs la dévisageait…Elle avait du rester en transe un certain temps avec l’oiseau et maintenant elle avait l’aire troublé. Catarina pouvait presque sentir les questions de ses amis se bousculer dans leur bouche. Elle murmura :

- Je vous raconterai cela tantôt….
Elle reporta son attention sur la cérémonie, elle en avait presque oublié la véritable raison de sa présence. Le mariage de Grynfwald…Elle remarqua alors Klaus en habit et se reteint de rire aux éclats. Elle ne pouvait qu’imaginer comment se sentait le jeune homme. Ce n’était tellement pas son style…Elle croisa son regard et su qu’il regrettait qu’elle l’ait vu ainsi. Il devait se sentir mal à l’aise après ce qui s’était passé le jour de son retour et aussi à cause de son allure peu normal…Elle lui parla alors par légimencie à lui seul :

- Si tu le veux, la prochaine fois ce sera le nôtre…

Elle lui fit un clin d’œil, et reporta son attention sur la cérémonie. Elle avait retrouvé le sourire, pourtant elle en aurait des choses à dires après ce mariage….

Velvet ne put que se réjouir de voir arriver son double. En effet, l'aigle d'Asarius était aussi un pyguargue à tête blanche, l'aigle imperial, emblème des États-Unis, le plus puissant pays moldu. Il inclinna la tête pour saluer en pensant qu'Asarius avait peut-être fait partager sa vision avec lui pour voir ce qui se passait ici... Quelques jours plus tôt, il aurait tout fait pour se joindre à la vue de l'aigle et voir Asarius mais, depuis que Karen était venue l'arrêter, il n'avait même pas réesseyé. Cependant, si l'oiseau était là, c'est que Asarius ne pouvait pas quitter son poste.

En regardant les invités et les représentants, Velvet ne pu retenir un petit cri de surprise, particulièrement perçant sous sa forme animale, en voyant Alhrune. Non seulement elle avait affronté le soleil, mais en plus elle souriait! Velvet ne pouvait manquer une telle occasion...

Il marcha jusqu'au bout du banc et s'élança, plusieurs personnes se couvrant la tête en voyant les serres accèré s'approcher dansgeureusement d'eux. Il se percha aux côtés de la vampire quelque peu changé et envoya un petit message par la pensée.

- J'imagine que je dois remercier la potion de tue-vampire si tu te trouve ici... Je t'en aurais bien fait avant, mais certains ingrédients sont pratiquement introuvable depuis un événement un peu trop connu...

Ilian se trouvait à la porte en habit qu'il avait trouvé à un prix plus qu'acceptable : gratuit. Cela faisait longtemps qu'il n'avait rien volé dans un magasin et cela lui avait procuré un sentiment très étrange... Autrefois il aurait volé le magasin en entier sans que cela lui dérange le moindre du monde, mais maintenent qu'il avait connu Lain et que sa vie avait changé du tout au tout, voler était devenu pour lui quelque chose d'ignoble... À cette pensée, il se promit de retrourner le complet au magasin après la cérémonie avant que le vol ne soit rapporté...

Il entra et alla machinalement s'asseoir près de Lain. Il remarqua l'aigle se trouvant su Catarina et se demanda si ce n'était pas Velvet. Il regarda ailleur et vit un autre aigle identique mais un peu plus petit qui regardait...Alhrune! La vampire avait réussi à venir malgré le soleil... Ne comprenant plus grand chose sur ce sujet, il se concentra sur l'aigle. Il avait l'air plus humain qu'animal, comme celui sur Catarina. Seulement, Alhrune regardait l'aigle près d'elle avec une expression qui ne manqua pas de sonner une cloche à Ilian : c'était Velvet...

Se retournant vers Lain, il la détailla du regard et lui sourit au moment où elle le regarda elle aussi.

- Tu es superbe...rien de nouveau mais il falait que je t'en fasse la remarque tout de même. Lança-t-il avec un sourire.

Heidevolk avait réussi à s'acheter des habits en jouant aux cartes aux Trois Sangliers, un des bars les plus miteux de Pré-au-Lard, après l'attaque dans le petit village, le bar était devenu sinistre à souhait.
Il portait un long manteau noir en vinyl qui lui donnait l'air d'un démon.
Comme cadeau de mariage Heidevolk avait apporté un masque fait de peau humaine acheté chez Barjow & Beurk qui remuait sans cesse et avait essayé à plusieurs reprises de mordre la main du jeune homme quand celui-ci l'avait dans la poche.
Heidevolk voyant l'annonce de mariage sur le panneau d'affichage se dit que pour remercier Grynfwald de ses bons soins il irait se rendre à la cérémonie et irait se saouler ensuite avec son ami.
Il se trouvait devant la chapelle, repensant à l'enterrement de certain de ses anciens amis qu'il avait croisé dans des flash-back : Gackt, Malice, Romarik... les autres ils ne souvenaient plus... pour l'instant en tout cas.
En entrant il crut aperçevoir l'un d'eux mais non c'était un élève aurore qu'il avait croisait à Poudlard.

Citation :

I touch the quintessence of all that is
I was, I am and I shall be again

Ces mots, ils les avaient déjà entendu il y a quelques jours, dans sa tête, et ils revenaient là.
Il décida de ne pas y faire attention même si il savait déjà que ça n'allait pas être facile de s'en débarasser.
Il aperçu le reste des élèves et alla s'asseoir à côté d'eux. Aucun d'eux ne le connaissait et lui ne connaissait personne mais avait vu certain élèves dans les couloirs.
Les cloches sonnèrent, le marié entra accompagné d'un homme, tout deux étaient habillés d'un kilt, Heidevolk ne put s'emoêcher de sourire en voyant cela.
Ces paroles le tracassait quand même.

Grynfwald s'avança jusqu'à l'autel. Par la magie que le sorcier africain lui avait enseignée, il regarda l'assemblée. Elle était étrange... Une jeune fille à l'air bestial, une grand-mère à l'air tyrannique, un Klaus empêtré dans un costar, un descendant de Dracula, son cher Nosferatu, comme il l'appelait, deux oiseaux, une très belle femme, bien qu'un peu trop pâle...
Même Heidevolk était venu, son costume jurant affreusement avec ceux des autres. Il y avait aussi des élèves qu'il avait seulement entraperçus... Il les remercia du fond du coeur. Il s'approcha de Misha. Elle était toujours aussi belle mais il ne ressentitqu'un vague sentiment de chaleur en la regardant, son coeur ne faisant plus des sauts périlleux dans sa poitrine comme avant. Celle-ci semblait... discuter avec l'un des piafs. Il se rapprocha encore et capta leur conversation facilement : ils ne faisaient guère d'efforts pour la garder secrète.

Les larmes lui vinrent aux yeux. Il les refoula difficilement. Comment pouvaient-ils comprendre ? Ils n'avaient jamais été dans sa situation ! Ah, s'il avait put être un simple sang-mêlé, avec une demi-douzaine de moldus dans la famille ! Il aurait véc heureux et épousé la femme qu'il aurait aimé ! Mais non, il fallait perpétuer le nom, ne pas commettre de mésalliance, obéir à sa famille qui l'avait fiancé dès sa naissance avec sa future femme. Même Klaus le regardait, une lueur désapprobatrice dans le regard.

Il quitta son poste d'observation pour venir regarder la belle femme qu'il avait remarqué. Il virevolta autour d'elle, l'observant sous tous ses angles. Cela le calma un peu. Que la Magie était une belle chose quand même !

Pendant qu'il s'était plongé dans l'abîme de ses réflexions, la cérémonie avait continué. Enfin, vint le moment de la question traditionnelle. Après le oui de sa femme, Grynfwald en prononça un autre, la voix éteinte et mélancolique, sous l'oeil désapprobateur des deux familles. Puis ce fut le tour des anneaux. Ils furent posés dans un calice d'or, avec le contrat de mariage. Les époux levèrent leurs baguettes. Les témoins s'approchèrent, Klaus et une Black, et sortirent à leur tour les longs morceaux de bois. Ils pronocèrent tous les quatre l'incantation rituelle. Grynfwald et sa femme étaient èsormais liés pour la vie.

Après, ce fut la deuxième phase de la cérémonie. Grynfwald conduisit ses invités vers le grand et beau manoir restauré, pour un plantureux repas. Deux elfes de maisons soutenaient la robe de la mariée.

Jérémie était revenu du ministère avec sa soeur, il lui proposa de dormir à Poudlard, de toute façon que pouvait bien dire Velvet ? Rien, c'était le bazar dans tout le château.
Arrivés, ils montèrent dans la salle commune, là Jérémie aperçu une annonce sur le panneau d'affichage vide. Le mot présentait le mariage d'un des élèves aurores et d'une jeune femme dont le nom était Black, ce nom ne lui était pas inconnu, au contraire...
- Ce nom ne te dit pas quelque chose? demanda t-il à Laura.
Après avoir observée l'annonce elle répondit :
- Oui, mais je ne me souviens plus qui ça peut être.
- Ca te dis qu'on y aille ? Ca nous changera les idées, tu ne penses pas ?
- D'accord, répondit-elle.
- Laura.
- Oui ?
- Je t'aime.
- Moi aussi.
Puis sans un mot ils montèrent se coucher.

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Drinnngzz
- Hein?!...Quoi? Qu'est-ce qui se passe? dit Jérémie qui venait de se réveillait en sursaut à cause du réveil.
- Ah! Jérémie j'avais oublié de te réveiller. Il est heure, il faut qu'on se dépêche.
Laura venait juste de revenir de la grande salle où elle avait déjeunée.
- Bon aller! Lève-toi feignant ou je tire tes draps!
Jérémie préoccupé par un problème matinal dit :
- Euh...excuse-moi tu peux sortir, petit problème...de... euh... je ne préfère pas te dire.
Jérémie devint tout rouge.
- Je vois de quoi tu veux parler, dit-elle d'un rire amusé, Pas de problème frèro, répondit-elle. Jérémie tendit vers le orange citrouille et commenca à rire lui aussi.
Elle sortit, et quelques minutes plus tard après un boxer, un pantalon, un T-shirt, une paire de chaussettes, des chaussures, deux tartines de marmelade, un verre de jus de citrouille et un transplannage Jérémie et Laura se retrouvèrent devant une petite chapelle.
Ils ne tardèrent pas et entrèrent, là une petite centaine de personne se tenaient assises et discutées.
- Regarde, il y a les élèves de Poudlard là-bas, dit Jérémie.
Et tous deux allèrent s'asseoir à côté d'eux.
Il remarqua plusieurs têtes inconnus comme un individu en long manteau noir et les cheveux longs, noirs et attachés.
Enfin la cloche sonna, le marié accompagné d'un vieillard - tous deux habillés en costumes traditionnels écossais - s'avancèrent dans la petite chapelle, le marié - qui s'appelait, comme l'avait lu Jérémie sur l'annonce, Grynfwald - vint se placer sur l'estrade. Enfin la mariée arriva.
Jérémie qui n'aimait pas tirait de conclusion hâtive fut bien obligé de considérer que la jeune femme était laide, et avait un air quelque peu niais. Il pensa un moment à un mariage arrangé.
- Jérémie! Jérémie! J'ai bien l'impression que c'est un mariage arrangé, le marié n'a pas l'air de connaître la fille qu'il va épouser.
- Toi aussi tu trouves? dit Jérémie sur un ton sarcastique, Regarde, les gens ont l'air surpris eux aussi.
La cérémonie se déroula comme dans un mariage habituel sauf que la joie du marié n'était pas au rendez-vous.
Celui-ci, à la fin de la cérémonie, conduisit tout les invités dans un manoir à proximité de la chapelle.
- Youpi! On va enfin manger, je commence à avoir faim moi, dit Laura en souriant. Jérémie lui rendit son sourire.
Quand ils entrèrent dans le château leurs narines s'émoustillèrent et leur papilles gustatives ainsi que leurs estomacs se mirent en marche.
Sur les dizaines de tables disposées dans ce qui semblait être le salon étaient présentés des centaines de mets plsu appaitissants les uns que les autres.
Laura et Jérémie se régalèrent, et le champagne coulait à flot.
Jérémie croisa Misha et lui dit bonjour, ils parlèrent un peu des cours en suspension et ce que cela entraînerai.

La salle était pleine à craquer et le brouhaha insupportable. Grynfwald regarda Misha, son air furieux, Klaus, sa consternation, enfin sa femme. Elle souriait et riait d'un air niais. A nouveau les larmes lui vinrent aux yeux. Il les retint difficilement.

Dracu lui parlait mais il ne l'entendait pas. Il observa le visage de la jolie jeune femme qu'il avait remarquée, puis celui de son ami. Même paleur, même dents cruelles, même air sadique... Il haussa les épaules. Après tout, cela ne le regardait pas.

Klaus s'approchait. Grynfwald s'écria : " Klaus, je te présente le Comte Dracula. Tu as peut-être entendu parler de son célèbre ancêtre... " Il chuchota à l'oreille du vampire : " Surtout, pas de blagues sur les moldus... je vous laisse seuls. "

Misha discutait toujours avec le lampadaire. Il s'approcha et lui glissa à l'oreille : " Merci d'être venu, mais...je n'avais pas parlé d'un bal costumé... " Il avait prononcé la dernière phrase d'une voix brisée, étouffant un sanglot. Il s'enfuit, une larme coulant sur sa joue.

Il s'approcha du mur, glissa sa main dessus. Celui-ci s'ouvrit, puis se referma derrière lui. Il grimpa quatre à quatre un vieil escalier pour aboutir dans un vieux bureau. Il s'assit dans un fauteuil, et, la tête entre les mains, il éclata en sanglots.



Lorsqu'il revint, il avait les yeux rougis. Klaus n'était plus avec Dracu. Maintenant, c'était la belle inconnue qui faisait la conversation au Transylvanien. Il parcourut la salle des yeux. Misha le regardait, une lueur de pitié dans le regard. Plus que tout, ce fut cette pitié qui l'attrista.

Son oncle lui posa la main sur l'épaule. Il l'emmena dans une pièce voisine. Grynfwald sortit encore plus pâle. il arborait un sourire forcé. Il s'adressa aux invités.

" Pour ceux qui ont prévu de passer la nuit au château, les elfes de maison vont à présent vous montrer vos chambres. Si... "

Citation :

Burn, burn before you understand

Citation :

Il ne reste plus rien du tout
Que de la cendre et des ruines
Qu'un sentiment de haine et de respect
Que la mort et l'immoralité
Que la lumière et la vérité
Qu'une ombre dans le noir

Heidevolk observait avec surprise la scène qui se déroulait sous ses yeux : Grynfwald avait de si mauvais goûts que ça ?
La, longue et ennuyeuse, cérémonie ne termina par un mot de son ami qui invitait, justement, tout les invités.
Heidevolk se dirigea vers le château, tout les regards convergaient vers lui.
Entrant dans la grande salle du manoir, il découvrit nombres de mets qui avaient tous l'air succulents. Il prit une assiette et se servit de la viande grillée.
A son plus grand plaisir se trouvait le bar à quelques mètres à gauche.
Il commanda un whisky pur-feu... mais se ravisa en demandant une bouteille.
Grynfwald se trouvait à sa droite, et tout en mangeant et buvant il se tourna pour le saluer, mais il se ravisa en regardant son visage épleuré et ses yeux rouges, il avait l'air d'aller mal, très mal.
Après que celui-ci ai parlé il se décida à lui adresser la parole :
- Bonjour Grynfwald, tu m'as l'air bien mélancolique en un jour pourtant sensé être heureux, ai-je tors ? Tu veux peut-être une lichette de whisky ?

En entendant le vol de l'oiseau elle sut instantanément à qui elle avait à faire. Elle se tourna vers lui, lui lança un petit sourire étrange pendant qu'il parlait et répondit d'une voix extrêmement calme et emplie de politesse (ce qui frappe d'autant plus lorsque l'on connaît personnellement la vampire):

-Professeur Velvet, ne vous inquiétez pas de ce que je désire. Je suis là parce que je le dois, et je préfère devoir remercier de ma présence à un autre que vous.

Elle lui sourit à nouveau, la remarque ne se voulait pas désobligeante, c'était simplement un fait qu'elle annonçait sur un ton des plus neutres. Elle se tourna vers la cérémonie, une fort belle cérémonie d'ailleurs mais rares étaient ceux qui semblaient le remarquer, qu'importe rares étaient toujours ceux qui appréciaient les vrais moments.

Alhrune suivit le mouvement jusqu'au manoir de Grynfwald, de toute façon elle ne craignait pas grand chose, dans 5heures il ferait nuit. Elle fut surprise de constater la présence d'un autre vampire à cette cérémonie, un obscur compte Dracu et se sentit obligée d'aller le saluer.

Elle était en pleine conversation métaphysique sur le sang de chèvre qui, non, décidemment ne valait pas du tout le sang de poule et encore moins le sang de boeuf! Et elle affirmait que la seule liberté, l'unique liberté aurait été de pouvoir choisir le contenu de son assiette. En effet si elle avait autrefois adoré ce goût ferreux du sang il avait aujourd'hui ce côté lassant, repoussant, des choses que l'on mange en excès.

Elle se retourna en voyant le mari, Grynfwald, revenir une nouvelle fois, il avait l'air atterré. Elle aurait voulu aller lui parler, elle n'avait pas grand chose à lui dire, mais quelque part sa dernière trace d'humanité lui crier que, non, on ne laissait pas les gens comme ça. Elle fut devancée et puis de toute façon elle se devait de faire semblant d'écouter le compte qui s'était lancé dans une conversation sur un sujet qu'elle avait déjà oublié.

Elle se retourna pourtant une nouvelle fois vers Grynfwald et se concentra pour lui laisser un message via la pensée: "Il est parfois bien difficile de tenir son rôle, d'obéir à son devoir. Il n'est pourtant pas heure à perdre confiance, vous êtes jeune et à l'aube de votre vie, ce mariage n'est peut-être pas si catastrophique. Gardez confiance..." Il releva la tête surpris, à la recherche de l'émetteur, lorsqu'il trouva son regard elle lui sourit et leva silencieusement son verre vers lui avant d'avaler d'un trait le champagne que sa flûte contenait.

Grynfwald était mélancolique quand il eut fini son discours. C'est alors qu'il reçut un message d'espoir, d'un ton emplint de douceur.

Bizarrement, il venait de la belle jeune femme, celle qui paraissait être aussi une vampire... Cette créature semblait pleine d'une étrange douceur...d'autant plus qu'elle tranchait avec l'habituel cynisme mordant de Dracula et la cruauté pour laquelle ces créatures sont réputées.

Il fut pris d'un cours énervement. Comment pouvait-elle comprendre ? Il se trouvait pris à vie avec une femme, alors que son coeur le portait vers d'autres horizons, autrefois plus incertains, désormais révolus. Son oncle l'avait morigéné...conduite inconvenante pour un Highlands...mariage préparé depuis sa naissance...protégeait le château d'une attaque de mangemorts...

Et voilà qu'il avait épousé sa cousine au sixième ou septième degré. Comment pouvait-elle comprendre ? Il se reprit aussitôt. De par sa qualité, cette jeune femme avait dû endurer des souffrances pires que les siennes, la méfiance des gens, le manque d'ami... Et elle avait bravé le soleil pour venir assister au mariage de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Il était égoïste. Cette femme était héroïque et digne d'admiration.

Soudain, mû par je ne sais quel courage ou passion, il porta ses pas vers elle, et les rayons d'espoir qu'elle pourrait lui apporter.

Après avoir conversé quelques temps avec les uns et les autres des gens qu'elle connaissait et soigneusement évité les autres, elle chercha Grynfwald pour le féliciter, après tout c'était l'usage.
Elle ne savait pas ce qu'il ressentait et elle ne le saurait surement jamais. Peut-être profiterait-il de son mariage, peut-être mourra-t-il de desespoir face à son impasse de destin.

Misha stoppa avant d'arriver à la hauteur du jeune homme. Il se dirigeait vers Alhrune. Alhrune?! Une vampire en plein jour, comme si sa haine ne suffisait pas la nuit! Mais elle semblait changée. Un lointain reflet de ce qu'elle était avant? La jeune fille ne voulait pas tester et s'éloigna. Elle attendrait qu'ils finissent de parler.

Si elle s'était mariée, Junior aurait surement été celui avec qui elle se serait lié. Croyait-il à cet union, en son pouvoir? Elle, oui. Elle pensait que ça rendait les gens heureux et qu'ils affronteraient tous les dangers à deux. Mais les concernant, cela aurait-il marché?
L'enseignement du Methatron lui prouva que oui. Elle le sentait dans chaque fibre de son corps, l'amour était le plus fort et le plus bénéfique des maux...

Alhrune venait enfin de réussir à se débarasser du comte Dracu, voilà donc pourquoi elle n'avait jamais cherché à rencontrer ses "semblables". Elle sourit au jeune marié lorsqu'elle le vit s'approcher et se saisit d'une deuxième flute de champagne qu'elle lui tendit. Il la saisit et elle fit tinter sa flûte contre la sienne avant de dire d'une voix suave:

-A votre somptueux mariage! C'est une grande réussite... même si quelque peu involontaire et, peu ordinaire dirons-nous?

Il esquissa un sourire et Alhrune lui servit une nouvelle coupe. Elle le considéra à nouveau, lui et la mariée, c'est vrai qu'il n'était pas vraiment bien assortis. Elle reprit sur un ton voulu un peu plus confidentiel:

-Si vous voulez mon avis, il y a un avantage à tout. Tenez, je vais prendre un exemple que je connais bien: etre vampire n'a en soi rien d'attrayant, je ne peux plus sortir de jour (ou presque plus), je me nourris principalement de sang, j'ai un magnifique teint grisâtre et j'en passe et des meilleurs.. et pourtant je suis devenue presqu'invincible, j'ai une force de caractère que d'autres non pas... Tout ça pour vous dire que votre épouse a peut-être, des atouts....insoupçonnés.

Elle sourit de sa remarque un peu grivoise alors que Grynfwald considérait sa femme d'un oeil suspicieux. Alhrune se sentit obligée de verser à nouveau la champagne, oubliant certainement que l'alcool n'était pas exactement comme le sang.

-Mais j'ai oublié de me présenter. Appelez-moi Alhrune, vampire de condition, et professeur de défense contre les forces du mal de profession.

Klaus était devenu plus rouge que rouge à la demande de Catarina et il n'avait même pas réussi à lui répondre. Là, dans sa tenue lamentable, avec ses cheveux n'importe comment, la femme qu'il aimait plus que tout venait de lui proposer de l'épouser. Il se reprit un peu, après tout il était le témoin de Grynfwald, il ne devait pas lui faire défault.

Après la cérémonie il avait suivi les festivités et avait discuté avec un dénommé Comte Dracu dont les crocs avaient vite fait de le mettre mal à l'aise, ça et la crainte qu'il se transforme en chauve-souris, l'objet de tous ses cauchemars.

Il avait traîné à droite et à gauche, tentant d'éviter catarina pour ne pas avoir l'air trop mal à l'aise mais personne ici ne lui paraissait aussi passionant qu'elle. Alors, voyant que Gryn discutait avec l'autre chauve-souris, il s'approcha de la femme de sa vie. Il posa doucement ses mains sur ses yeux et lui murmura à l'oreille:"Excuse-moi du retard, ma rose."

Il lui fit face toujours aussi gêné d'avoir l'air ridicule et laissa Catarina rattacher sa cravate. Il sourit puis fit une grimace étrange, la cravate était un piège! une chose atroce! une nouvelle façon d'étouffer les gens! Il fit glisser légèrement le noeud et put respirer à nouveau. Il prit la main de sa fleur et l'entraîna un peu plus loin avant d'articuler avec difficulté:

-Tu..Tu pensais vraiment, ce...ce que tu m'as dit, tout à l'heure?

« …Mais j'ai oublié de me présenter. Appelez-moi Alhrune, vampire de condition, et professeur de défense contre les forces du mal de profession. »

C’était donc elle… Elle n’était pas si méchante que ça. Bien au contraire… Grynfwald n’en croyait pas ses oreilles. Dire qu’on disait tant de mal de cette femme, de cette femme qui essayait de le consoler de lui donner de l’espoir, du courage… Cette femme… Il ne pouvait pas se résoudre à l’appeler vampire…

Voilà qu’elle le faisait boire… Il était un peu étourdit par l’alcool, pourtant fort léger, mais, pendant son voyage, il n’avait pu en boire souvent. Son voyage… Comme cela lui paraissait loin maintenant…

Il s’aperçut qu’il ne lui répondait pas et que cela pouvait passer pour de l’impolitesse.

« Excusez-moi… Quel infantilisme de ma part, quand même… Vous parliez de votre teint grisâtre, mais… je trouve que votre pâleur irait plutôt bien… »

Il se tut. Voilà qu’il commençait à lui faire des compliments. Pourquoi se réfugiait-elle derrière un cynisme continuel ? Elle était pourtant belle, du moins à son goût…

« Vous êtes professeur de défense contre les forces du mal ? Je ne vous avais jamais vu… Si vous le désirez, nous possédons de beaux spécimens, au château… »

Catarina s’était laissé gagné par l’aspect romantique de la situation, et n’avait pas vraiment remarqué l’inconfort prononcé de celui qui se mariait plus de force que de gré. Elle était heureuse pour eux, heureuse de retrouver ses amis, et celui qu’elle aimait par dessus tout. Elle portait son attention sur lui et se retenu maintes fois de pouffés de rire voyant à que point Klaus était mal à l’aise. Et la réaction sur son visage lorsqu’elle lui proposa de se marier l’acheva. Elle laissa échapper un rire soudain qui une fois de plus fit retourner les têtes. Elle plaqua sa main sur sa bouche et continua de rire en silence. Elle dut porter son attention ailleurs pour stopper son fou rire, elle ne vit donc pas que Klaus s’était avancé près d’elle.

- Excuse-moi du retard, ma rose.


Catarina le contempla de haut en bas, il avait une allure un peu broussailleux. Cette fois elle ne rit point, elle était envahi par une vague d’amour, elle aurait voulu se rapprocher de Klaus et le serrer dans se bras. Elle le fixait d’un regard amoureux. Amusé elle ajusta la cravate de son amour, qui grimaça et desserra quelque peu le noeud qu’elle avait fait. Catarina esquissa un sourire. Il la prit par la main et portée par ses sentiments elle se laissa entraîner à l’écart. Elle se sentait légère, elle retrouvait le Klaus qu’elle aimait et elle se sentait revivre. Elle se sentait redevenir la perpétuelle optimiste ultra excité qu’elle était avant son départ. Klaus semblait un peu gêné, mais Catarina ne se sentait guère mieux car depuis l’approche de Klaus elle n’avait pas dit un mot et se sentait aussi pied que son amour.

-Tu..Tu pensais vraiment, ce...ce que tu m'as dit, tout à l'heure?

Elle se perdit dans son regard quelque instant. Elle sut qu’elle l’aimait éperdument et que rien ni changerait rien. Elle fit un large sourire avant de répondre:

- Bien sûre grand fou que je le pensais!

Elle le prit par la taille et le tira vers elle et colla ses lèvres sur les siennes dans un long et langoureux baiser. Elle sentit un frisson parcourir tout son être. Catarina apprécia chaque fraction de seconde de se moment d’intimité. Après un moment indéfinis elle recula d’un pas. Portée par les événements elle n’avait même pas pris en compte le fait qu’il ne voulait peut-être pas se marier. Un doute parcoura son esprit.

- Alors, mon amour, Klaus veut tu être l’homme de ma vie?

Elle se tut et dans le silence attendit la réponse....

Klaus parcourut le regard de son aimé et afficha une mine peinée. Son sourire avait disparu et ses yeux semblaient suppliants. Il s'écarta un peu, la tenant toujours par les mains puis se lança:

-Je ne sais pas...

Il semblait véritablement déchiré et on aurait dit que le monde venait de s'écrouler sur ses épaules. Il n'osait plus regarder la femme qu'il aimait et un pli soucieux était apparu entre ses deux yeux:

-Pardonne-moi Catarina car je ne sais vraiment pas...

Il laissa à nouveau sa phrase en suspens et reprit d'un ton soudain un peu moins sérieux:

-Je ne sais vraiment pas comment je pourrais me passer de tes baisers, comment je pourrais me passer de tes regards, de toi. Je ne sais comment je pourrais vivre loin de toi. Pardonne-moi, ma cat, car Oui je promets de t'épouser.

Il sourit franchement l'attrapant par les poignets pour la serrer dans ses bras et déposer un baiser sur le sommet de son crâne. Des larmes de joie danser dans ses yeux et il l'écarta encore quelques instants de lui, se baissant quelques peu pour lui faire exactement face:

-Enfin, si tu veux encore de moi après cette atroce blague? Ou alors je devrais t'épouser par la force.

Catarina perdi peu à peu son assurance alors que son bien aimé affichait une mine peinée. Elle senti son cœur se serré et une douleur naître dans son cœur alors que s’imposait la possibilité qu’il allait refuser cette union qu’elle voyait déjà accompli.

La jeune femme se mordit la lèvre inférieure, elle s’était laissée porté par ses émotions sans réfléchir aucunement. Elle se sentait désormais totalement idiote de ne pas avoir réfléchi plus avant de faire une telle demande. Cela lui aurait probable évité une souffrance inutile. Klaus rompit le bref, mais cruel silence :

-Je ne sais pas...

À ces paroles, son cœur arrêta de battre. Voilà qui était fait, elle avait trop précipité les choses. Catarina sentait quelques larmes lui venir aux yeux alors que Klaus continuait :


-Pardonne-moi Catarina, car je ne sais vraiment pas...

Elle enfoui ses émotions, après tout s’était ni l’endroit ni le moment pour se laisser aller à un sanglot inutile. Surtout pas lors d’un mariage…Elle s’aperçut que Klaus avait de nouveau laisser sas phrase ne suspend. Pourquoi n’en finissait-il pas au plus vite, qu’elle s’enfuisse au château pour s’enfermer et sangloter? Prenait-il un plaisir à la faire souffrir? Était-ce une vengeance pour être partis sans n’avoir rien dit la dernière fois. Il termina enfin sa phrase..

-Je ne sais vraiment pas comment je pourrais me passer de tes baisers, comment pourrais-je me passer de tes regards, de toi. Je ne sais comment je pourrais vivre loin de toi. Pardonne-moi, ma cat, car oui je promets de t'épouser.

Les yeux de Catarina s’exorbitèrent.

-Enfin, si tu veux encore de moi après cette atroce blague? Ou alors, je devrais t'épouser par la force.

Elle n’en revenait tout simplement pas. Catarina analysa ce qu’il venait de dire et reprit une respiration normale. Elle ravala les quelques larmes qui lui venaient aux yeux. Elle laissa échapper un son qui était mi-sanglot mi-rire.

- Ce que tu peux être débile Klaus…

Elle lui sauta au coup et l’embrassa passionnément. Qu’importais les blagues blizzard de son bien aimé, il l’aimait bien et ils allaient se mariés. Elle finirait bien par rire de cette blague un jour ou l’autre…

Voici une description du château Highlands. Lorsque l’on arrive, par la route de Glasgow, on tombe sur une grille ouvragée en fer forgé, à gauche. Derrière, des bois très touffus. Huit cent mètres plus loin, un imposant portail orné de dorures et du blason familial apparaît. On entre. Une immense allée bordée d’arbres apparaît. Nous sommes dans le domaine Highlands – il est possible d’y transplanner. Beaucoup plus loin, une muraille basse d’environs trois mètres de haut. L’entrée est défendue par une solide porte de chêne. Ensuite, une pente raide, difficile à gravir – dénivelé de trois mètres. Puis le sol, presque sableux, est entièrement plat. Nous sommes dans le château, placé directement sous le contrôle magique des maîtres de céans. Le sol est à la même hauteur que le chemin de ronde des murailles que l’on vient de franchir.

Le logis seigneurial s’offre à la vue. A droite, le vieux donjon, la partie la plus ancienne du château. Il n’est guère plus utilisé et peu de gens savent ce qui s’y passe vraiment. Ensuite le corps de la bâtisse. Bâti au Moyen-Âge, il a visiblement été remanié aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Ses trois niveaux sont surplombés d’une très haute coupole de marbre blanc d’inspiration baroque. De part et d’autre de celle-ci, deux petits toits d’ardoises qui laissent l’espace pour une terrasse. Un léger déséquilibre entre les deux : celui de droite est beaucoup moins long que l’autre : il laisse la place à une piste de départ et un hangar à balais. Enfin, à gauche, une élégante tour de marbre blanc, où l’on voit poindre les influences italiennes, qualifiée de « Petit Chambord ». C’est la Tour de la Demoiselle, rebaptisée plus récemment Tour de Sorcellerie. Quant aux appellations « Aile gauche » et « Aile Droite » il s’agit des deux parties du corps principal du logis, situées de part et d’autre de la coupole.

Entrons. Après la belle porte d’ébène XVIIIe, un immense hall ovale, redécoré Art Moderne, avec des figures évanescentes et des lianes en fer forgées surplombant une mosaïque style nouille. Une légende raconte que ce serait Gaudi lui-même qui aurait refait le hall. Deux escaliers s’enroulent autour d’une porte en verre et fer forgé : c’est l’entrée des oubliettes, qui descendent très profondément et sont habitées par des créatures qui… pourraient servir de base pendant un an à un cour de Défense contre les Forces du Mal. La hauteur au plafond du rez-de-chaussée est d’environ six mètres – aux premiers et deuxièmes étages elle est d’environ quatre mètres – et celui-ci est décoré de fresques – comme partout ailleurs. A gauche s’ouvre la Salle des Banquets, puis les cuisines, des réserves de bois et des celliers et enfin la Tour de la Demoiselle. A droite, la salle d’honneur avec les bannières, les prises de guerre et le double trône du Laird. En continuant, on tombe sur le bestiaire, puis le donjon, où logent les elfes de maison.

Au premier étage, des deux côtés des escaliers, s’ouvrent une aile ou les lourdes portes de bronze de la Salle de Magie. Celle-ci est très curieuse. Située sous la coupole, elle est constituée de deux étages plus la couple elle-même. Elle est ornée de marbre et de stucs – XVIIIe – mêlant baroque et classique. Il y a aussi des Antiques, des bustes et des tableaux – représentants le plus souvent les maîtres de céans. On raconte que, jadis, les maîtres du lieu pouvaient faire jaillir des éclairs et envoyer à longue distance des feux, des maladies et des sortilèges. Au centre, située sur une estrade circulaire, se dresse une petite table mêlant or et cuivre – probablement byzantine ou égyptienne. Son utilité reste des inconnus des étrangers à la famille. L’aile droite est la partie privée du château. S’y trouvent : la salle de l’alchimie avec sa forge, les réserves ( peau de serpent… ), la bibliothèque et la salle de dissection. Ces pièces ont un charme particulier, notamment la salle de dissection qui, avec son allure 1900, ses grimoires, son atmosphère poussiéreuse et ses animaux conservés dans des bocaux emplis de formol réalise l’idée que l’on se fait de « la maison de Merlin ». Au deuxième étage de la même pièce, se trouvent le petit salon, la Salle de Musique t cinq ou six chambre ainsi que la nurserie. Les deux étages de l’aile droite sont occupés par les chambres d’invités et par le Grand Salon. Les chambres précédemment citées disposent d’un lit double à baldaquin, d’un bureau et d’une cheminée de marbre. La chambre possède un parquet du XVIe, est décorée de peintures, d’armes et de blasons ; elles sont pour la moitié rejoint par un immense balcon qui court sans interruption de la façade arrière de l’aile gauche jusque devant l’arrière du donjon, les chambres de devant ayant accès à un balcon particulier. La Tour de la Demoiselle est, pour les deux premiers étages, occupés par le même mobilier qu’au XVe siècle et peut servir de chambre pour les invités de marque. C’est au troisième étage que Sir Wilhelm fait ses expériences de Magie Noire.

Nota : Le château a été restauré tout récemment grâce aux fonds que Sir Grynfwald a récolté mystérieusement lors de ses voyages.
La remise des cadeaux aura lieu dans la Salle d’honneur.
Tout le monde est invité à dormir au château.