~Nouvelle rencontre~

Il n’avait pas sommeil. La dernière mission l’avait passablement ébranlé, il s’en trouvait perdu. Il avait toujours été sur de lui, sur de ses idées, mais hier, hier avait été un jour nouveau. Le monde ne se résumait aux méchants et aux gentils, il était tout autre, les multiples chemins du destins ne cessaient de se croiser, mais il fallais faire face, pour faire resplendir son idéal.

Notre Justice serrait elle si faible ?

Il avait toujours cru que les méchants méritaient la mort, et que les gentils n’avait rien à se reprocher, quand il avait vu Misha, elle lui avait semblait normale. Mais il s’avérait qu’elle côtoyait plusieurs mangemorts, il avait voulut tuer celui qui s’appelait Nemesis, mais il s’était fait battre directement, il y avait tant de gens si fort, et malheureusement, la plupart se trouvait dans le camp adverse.

Quel tristesse, parfois, il lui semblait que tout était perdu, que le mal avait gagné. Mais pourtant, plusieurs détails lui prouvait qu’il y avait encor espoir. Nemesis n’avait il pas combattu Snape ? Ne leurs avait il pas laisser la vie sauve ? Cet homme, en plus du fait qu’il est en possession d’une puissance démesuré, semblait être une des pièces importante de ce gigantesque échiquier.

Wismerhill se leva, non, il n’avait vraiment pas sommeil, et il avait chaud, très chaud, le parc semblait l’appeler comme les sirènes appellent les marins. Il enfila rapidement son pantalon et sa veste, et se mit à traverser dans la salle commune, vide. Il sortit alors par le vieux passage secret, et se dirigea vers la grande porte. Dès son ouverture, l’air frais lui fouetta le visage, mais ça lui procurait un agréable sensation.

Il vit au loin, la cabane du garde chasse, et s’enquit d’y rentrer, qui sait ce qu’il pourrait y trouver, tout les moyens étaient bon pour passer le temps. Il n’alluma pas cependant sa baguette, l’obscurité lui rappelait les charmes des pyramides. Il arriva devant la porte, qui semblait avoir été rafistolée. Quand il entendit un bruit, il tourna la tête, pour voir apparaître deux yeux brillants dans l’opacité de la nuit.

Il recula d’un pas, il n’aimait pas ça, la solitude était rarement troublée par des faits plaisants.

-Qui êtes vous ?

Alhrune parcourait les allées sombres de la forêt interdite, là, seule, elle parvenait à se sentir elle-même, entre ces murs épais de verdure, ces ombres rassurantes et pénétrantes, ce froid grisant, le ciel obscur pour tout horizon et le doux bruissement des animaux nocturnes, prédateurs ou bêtes traquées. Cet endroit lui rappelait en fait la forêt qu'elle avait quitté pour s'établir dans ce château froid, gris, terne...mort, au milieu de ces jeunes insupportables.

L'ombre que projetait Nash à intervalle régulier la faisait aussi intérieurement sourire, plus tard elle irait le joindre pour un vol léger et revigorant et puis le jour se lèverait et son exil reprendrait.
Plus jamais elle ne devrait voir le soleil, les lumières dansantes sur le lac qui, dans ses souvenirs et malgré le nombre des années, n'avaient nullement perdu de leur brillant. Plus jamais la chaleur d'un doux jour d'été n'effleurerait sa peau, non, plus jamais elle ne se mèlerait à une foule de gens, elle était recluse, indésirable, maudite, vouée à la nuit. Plus jamais le vent ne viendrait jouer dans les feuillages et les fleurs épanouis d'un cerisier, son monde était obscurité, solitude, ombre. Plus jamais elle ne goûterait le doux parfum des jours de printemps, son univers n'avait que l'odeur de la nuit et du sang, invariablement.

Elle chassa ses idées en même temps qu'un sourire lugubre qui s'installait sur ses lèvres. Qui était-elle désormais pour se soucier de tout cela? Elle avait appris bien vite à se construire une nouvelle identité, un masque, une autre vie, d'autres passions, d'autres plaisirs. L'écarlate du sang sur un sol humide d'une pluie torrentielle provoquait chez elle un ébahissement proche si ce n'est totalement inhumain, la nuit obscure était vite devenue claire pour ses yeux perçants, la Lune était la compagne muette de ses crimes, la complice involontaire de violences et de folies, la plainte étouffé du vent dans les feuillages, les craquements sourds d'os qui se brisent, les cris appeurés d'un être qui souffre étaient autant de musique que ses oreilles avaient appris à trouver mélodieux...et pourtant...

Elle leva prudemment la tête, elle approchait du parc, elle quitterait bientôt le couvert des arbres et irait guetter un peu encore à chaque fenêtre de ces hauts dortoirs. La prudence la nuit était comme une seconde nature, l'ouie plus fine, la vue plus aiguisée, ses réflexes ne s'en étaient vu qu'améliorés aussi l'élève qu'elle avait aperçu n'eut-il que le temps d'apercevoir l'éclat de ses pupilles, mais c'était déjà bien trop. Elle hésita quelques secondes, rebrousser chemin ou bien répondre à l'élève? Apèrs tout elle n'avait rien à perdre et rien ne lui indiquait clairement que c'était un élève. Nash silencieux et furtif vint doucement guetter avant que la vampire ne sorte du sous-bois et ne s'avance vers la forme humaine:

-Appelle-moi Alhrune, pardonne-moi si j'ai pu t'effrayer là n'était pas ma volonté. Je me promenais simplement, sans but. Qui es-tu jeune humain? Et que cherches-tu donc à une heure si tardive aux abords d'une forêt? Ne t'a-t-on jamais appris que la nuit était le domaine des créatures sombres et qu'il était dangereux de s'y promener?

Curieuse elle inclina la tête, elle ne reconnaissait pas l'humain qui se tenait face à elle, peut-être ne le connaissait-elle pas simplement? Elle étira un sourire sur ses lèvres sans laisser percevoir ses canines et attendit simplement des réponses.

Ces yeux, ces yeux appartenaient à une femme, qui était assez jolie d’après les goûts de Wismerhill, mais son teins pale semblait être porté comme un fardeau, il ne semblait pas être complètement naturel.

Il sourit aux questions de la dénommée Alhrune, elle ne semblait pas hostile, on aurait dit qu’elle se contentait de se balader elle aussi. Ainsi n'était il pas seul dans ses sorties nocturnes?

-Je me prénomme Wismerhill. Tu parais essayer de me reconnaître, mais tu peux cesser immédiatement, je suis arrivé la nuit de l’attaque des infériis.

Il posa son dos sur le mur de la vieille cabane, détaillant la vampire. Durant le bref silence, il écouta la nébulosité ; l’endroit semblait désert, elle qui disait que la nuit était le domaine des créatures sombres se trompait, à moins que ce ne soit par sa présence qu’il n’y en est point ? Il rejeta cependant bien vite cette idée, pourquoi une jeune femme serait elle si terrifiante ?

-Je ne cherchais rien d’autre que la solitude et l’air frais. Pour dire vrai, la nuit dernière à du m’ébranler, car je ne trouve plus le sommeil, comme si…

Comme si tout sa vie pouvait être remise en question, comme si il s’était menti sans s’en apercevoir pendant vingt et une longues années. Mais ça il n’en ferait pas part à la dénommée Alhrune, peut être par orgueil, ou peut être parce qu’il n’aimait pas tellement parler de lui.

Il fut interrompu dans ses pensés, par une petite flamme sortant du sous bois. Levant les yeux, il n’eut pas le temps de poser sa main sur sa baguette, que la jeune femme l’interrompu.

-Calme toi jeune humain, ce n’est que Nash, mon dragon.

Un dragon, il y avait un dragon protégeant Poudlard. Finalement, les défenses prisent était plus raisonnable qu’il ne l’avait cru. Mais c’est le "mon dragon" qui le surprit, ainsi, il appartenait à Alhrune.

-Ton dragon tu dis ? Je ne savais pas qu’il y en avait un ici. Mais au fait, pourquoi m’appelles tu "humain" depuis tout à l’heure ?

Elle lui cachait quelque chose, il le savait, mais il n’arrivait pas à savoir quoi. Peut être était ce en rapport avec la blancheur de sa peau? Gardant le dos appuyé sur le mur de la cabane, il croisa les bras. Il en avait encore à apprendre sur ce qui se passait réellement ici.

Alhrune esquiva tout d'abord la dernière affirmation et se concentra sur son dragon, elle aimait bien parler de Nash qui était en fait la seule créature, vivante, qu'elle supportât.

-C'est un dragon apprivoisé à la naissance, il n'est pas parmis les plus puissants mais certainement pas non plus les plus faibles, mais il n'aime guère être ici, trop d'humains et trop peu des siens.

Alhrune sourit sans s'en rendre compte, comme il était étrange d'être encore considérée comme une humaine, de ne pas voir la peur ou le dégout dans le regard de l'autre. Pourtant elle ne le cacherait pas, elle était vampire désormais c'était une partie d'elle, c'était son sang et ce à
tout jamais. Elle sourit un peu plus largement avant de déclarer simplement:

-Je te nomme humain car telle est ta nature, aujourd'hui. Je l'étais autrefois...Tu as remarqué ce teint pâle, ces cheveux blancs, j'appartiens à la nuit comme les loup-garou appartiennent à la lune pleine. Je suis vampire.

L'humain prénommé Wimerhill sourit, ni effrayé, ni écoeuré. Alhrune le regarda comme on dévisage un dément, incapable de comprendre la réaction de l'autre, elle se demanda d'ailleurs pendant un long moment s'il avait bien toute sa raison. L'autre sembla remarquer son petit manège et avec un nouveau sourire lui assura:

-J'ai vu bien pire en Egypte.

Alhrune pencha la tête sur le côté, l'Egypte, elle n'y avait jamais mis les pieds. Elle retournait mentalement la phrase de Wismerhill, oui sa phrase était préférable aux réactions habituelle et aux "Vous êtes un monstre!" qu'il lui fallait supporter mais quelque part cette simple phrase la déconcertait bien plus, sans jugement apparent Alhrune y voyait pourtant presqu'un jugement, oui elle était devenu ce monstre, par dépit, par colère, par nécessité surtout et aujourd'hui elle s'en sentait presque coupable, c'était elle qui avait choisi la route qu'elle avait emprunté personne ne l'y avait jamais forcé comme elle l'avait si longtemps cru. Décidément cette nuit la poussait bien trop à la réflexion, elle était vampire et n'avait donc plus à se soucier des concepts humains tels que la pitié.

-N'est-il pas présmptueux ou plus simplement irréfléchi d'annoncer à un être tel que moi que l'on a connu des êtres plus dangereux? Ne connais-tu pas, la vanité sans pareille de ceux de mon espèce et ne juges-tu pas qu'il est plus raisonnable de juger de la dangerosité d'un ennemi sur ces actes plus que par sa nature?

Une vampire. Ainsi c’était ça le secret de son tains pale et deux ses yeux luisants dans la nuit. Il avait était certes surpris, mais en aucun cas horrifié, surtout que celle là semblait être complètement consciente de ses actes.

-J’énonce le fait que j’ai vu pire, car tu sembles sensible à ce que peuvent penser les gens sur ta seconde nature, et tu semble aussi étonné que je ne parte pas en courant. Ta malédiction n’est pas la pire tu sais, certains pillards on subit bien quelque chose de bien plus horrible.

Avait elle vécu que le dégoût ? C’était étonnant, des gens capables de vivre avec des lycanthrope ou des vampires cela devait bien exister. Où alors le retour de Voldemort rendait il les gens xénophobes envers ce type de personne ?

-Pour ce qui est de ta dangerosité, tu ne peut pas être pire, sans vouloir te vexer, d’une horde de Nundus en colère.

Oui, ces saletés pullulaient dans les tombaux, quand ce n’était pas des infériis assoiffés. Cette variété (*) de détraqueurs pouvaient en effet rivaliser avec les vampires sur les risques encourut à leurs rencontre.

-Et puis tu n’es pas un ennemi, sinon, je suppose que je serais déjà mort, étant donné que j’ai eu la folie de me promener seul, sans la baguette à la main là où rode les créatures démoniaques. Crois moi, tu a beau être ce que tu es, tu n’es pas repoussante, il ne faut pas exagérer.

À vrai dire, sa plus grande peur restait le Lethifolds (*), cette créature indomptable lui foutait réellement les chocottes. Heureusement elle était extrêmement rare, et les sorciers faisait tout pour la mettre hors d’état de nuire rapidement. Une petite goûte de sueur perla sur son front, mais elle n’était pas réellement visible.

-Mais dis moi, que fais tu là ? Tu es élève ?

Si elle n’était pas contre lui, il fallais bien qu’elle fasse parti des personnes résidentes ou travaillant à l’école. Une petite flamme vint les éclairer.

Un dragon apprivoisé…


(*) Je n'invente rien, allez voir le livre sur les créatures magiques fait par J.K. Rowling.

Alhrune écoutait, attentive, le dénommé Wismerhill semblait connaître un grand nombre de créatures, pour sa part elle n'avait pas vu la moitié des créatures évoquées (si ce n'est en cours) et elle n'avait certes pas envie que cela change. Elle sourit à nouveau, oui elle aurait pu tuer ce jeune homme mais l'idée de tuer un humain qui ne se révélait pas être un mangemort ne l'avait jamais effleuré, cela dit il fallait reconnaître que l'autre c'était montrer bien imprudent et d'une certaine façon assez sûre de lui. Sortant à nouveau de ses réflexions elle entreprit de répondre à la dernière question de l'élève:

-Pour dire vrai, je suis professeur. J'enseigne les sortilèges, et devrait logiquement donner des cours de défense contre les créatures magiques, seulementje ne suis arrivé qu'il y a peu de temps, de retour de mon exil pour mettre à profit mes anciennes qualités d'aurore!

Elle eut un sourire ironique et un rire léger. Elle se tourna vers le château, endormies paisiblement une dizaine d'âmes la haïssaient en silence, soit elle n'avait rien fait pour s'attirer la sympathie d'autrui et cette simple idée l'écoeurait. Si le sang humain ne faisait pas partie de ses repas l'idée de converser avec une "proie" avait quelque chose d'assez ridicule, même si au fond c'était exactement ce qu'elle était en train de faire.

Elle surprit un regard de Wis vers la forêt, ou plutôt vers l'emplacement du dragon et fit quelques pas:

-Si monsieur veux bien se donner la peine de me suivre...

L'autre parut sortir d'une quelconque rêverie car il arbora une mine surprise avant d'emboîter le pas à la vampire, qui toujours aux aguets tenait fermement sa baguette. Elle maudit intérieurement les branches basses et les chemins mal-entretenus, il aurait été si simple de se transformer en chauve-souris et de voleter au-dessus de tout ça...

Soudain ils débouchèrent sur une clairière assez vaste, là se tenait Nash. Soucieux de son effet celui-ci se mit aussitôt à cracher d'abondants jets de flammes vers le ciel, avant de poser son regard braise sur celui qui lui demeurait inconnu alors qu'Alhrune venait flatter de sa main le cou de son fidèle compagnon. Elle se tourna l'humain:

-Nash voici Wismerhill, Wis...voilà mon dragon.

Elle était professeur ? Elle semblait pourtant bien jeune. Wismerhill ne mettait pas en doute ses capacités, mais il voyait plus un professeur de sortilège comme un vieux barbu, les mains tremblante, s’appuyant sur sa canne et parlant doucement. Avec le recul, il se dit qu’il préférait une jeune femme à tout ça.

Puis elle lui demanda de le suivre pour une balade dans les bois. D’abord hésitant, il la suivit, tout en sortant sa baguette magique, qui sait ce que l’on pouvait trouver dans ces endroits. Il savait qu’un enseignant avait eu de sérieux problèmes avec une hordes de centaures, qu’un garde chasse y avait élevé des sombrales, et qu’une araignée géante y avait vécu. Plus quelques créatures ayant rendu célèbre la forêt dites interdite.

Puis, au détour d’une arbre mort, il apparut un grand dragon, crachant du feu au milieu d’une clairière. Il semblait être ami avec la vampire, car elle s’approcha de lui sans peur, et il se laissa faire.

-Nash voici Wismerhill, Wis...voilà mon dragon.

Un boutefeu chinois. Oui ça en était un, et un gros. Il était étonnant qu’elle ai réussi à le dompter à ce point, il semblait obéissant, discipliné et calme. Tout le contraire de ses congénères. Apparemment, le dragon ne semblait pas franchement l’apprécier, ou était ce juste histoire de se montrer féroce ?

-Nash ? C’est donc grâce à lui que l’attaque des inféris n’a pas fini en un boucherie totale ?

Il sourit, cela devait vouloir dire oui. Le dragon avait cessé de le toiser, il avait posé la tête sur le sol, et regardait le nouveau, respirant par les narines, envoyant une faibles flamme à chaque expiration. Il était étonnant que les centaures n’essaye pas de le combattre, ils n’étaient pas du genre à se défiler, même devant ce genre de monstre. Peut être avaient ils quitté les bois depuis la mort de Dumbledore ?

Wismerhill avança alors, prenant soin d’éviter la trajectoire des flamme, il s’arrêta a coté de la tête du dragon, et en face d’Alhrune. Elle semblait beaucoup aimer le dragon, car elle ne cessait de lui caresser le cou. Peut être avait il été la seule présence amicale durant son exil.

-Et peut on voler sur le dos de… Nash ?

Cela lui changerait les idées, et puis, la vue sur le château devait être belle en ce soir de pleine lune.

Alhrune hésitait, elle plongea son regard dans les yeux nacrés du dragon cherchant une réponse. Certes on pouvait voler sans difficulté et presque sans danger sur el dos du reptile mais la jeune femme hésitait tout de même. C'était son dragon, leur relation était privilégiée et égoïstement elle n'avait pas envie que cela change, elle en avait peur.

Elle se redressa, un sourire en coin, Wismerhill était l'une des rares personnes qui n'ait pas montré de dégoût à sa vision peut-être était-il temps de le remercier, toutefois elle ne devait pas oublier qu'elle était professeur et lui élève et que pour cela elle ne devait pas sapper son autorité. Elle attendit l'approbation de Nash et se tourna vers l'humain.

-Monte au milieu du dos, là entre les épines dorsales, tu te tiens à cette épine et tu le fais fermement. Le décollage est toujours un peu abrupte, les virages un peu désagréables mais le reste est fantastique.

Alhrune se plaça un peu plus en avant du dragon qui ne broncha pas au contact des mains froides de la vampire, ni même à celui de l'humain; toutefois, Nash étant d'un naturel assez joueur, il ne put retenir quelques ébouriffades avant d'étendre ses ailes. Quelques pas de travers pour faire son intéressant et le dragon se retrouvait à battre férocement des ailes avant de s'appuyer avec force sur le sol pour prendre son envol. Il met quelques minutes à se stabiliser, fit deux ou trois looping et enfin tout devint calme alors qu'il glissait littéralement sur l'air.

Alhrune elle s'était retenu de rire au jeu de son ami, trop occupée à s'empêcher de tomber. Et puis le vent frais vint fouetter son visage et elle sourit véritablement. Elle se retourna vers Wis:

-Alors que dis-tu du vol?

Wismerhill fit ce que lui dictait la vampire. Se cramponnant à la grosse épine glacé sur le centre, au dos du dragon, il résista à l’envol de ce dernier. Effectivement, le décollage était abrupte, et même plus !
L’ascension était tellement raide qu’elle l’obligea à enlacer l’épine pour ne pas tomber, puis, le gros lézard volant finit par se mettre à voler plus lentement et doucement.

Regardant vers la gauche, il pouvait voir Poudlard, illuminé de l’intérieur, puis le lac et les bois. Il crut voir quelqu’un devant la cabane un instant, mais il entendit alors que Alhrune lui parlait et détourna le regard.

-Alors que dis-tu du vol?

Elle souriait, il pouvait voir les deux crocs dépasser de sa rangé de dents, mais elle semblait heureuse, et il s’avérait aussi qu’elle lui accordait un vol qui lui était habituellement exclusivement réservé.

-C’est pas mal ! Mais j’avoue que l’envie de vomir calme un peu tout mon enthousiasme.

Le dragon exécuta alors un looping, laissant Raïken suspendu quelques secondes en l’air, avant de se retrouver à sa place initiale. L’air fraie heureusement inhibait ses nausées. Mais il devait avoir ce que l’on appelle chez les moldues, une gueule de cachet d’aspirine.

Plus jamais le vol en dragon, plus jamais…

Ce n’était pas qu’il n’appréciait pas le vol, la vue était superbe, il ne faisait pas vraiment froid, et les sensations étaient terribles. Mais ce foutu dragon semblait en vouloir à Wismerhill, ou alors était il à ce point joueur ? Mais il préférait s’abstenir de tout vol animalier désormais.

-Et si on descendait maintenant ?

Autant garder le peu de fierté qu’il lui restait ce soir et éviter de déglutir maintenant.

Alhrune avait rarement vu Nash faire autant de looping, il faut dire qu'il n'avait guère l'habitude d'avoir deux cavaliers. La vampire, plus qu'habituée aux vols à dos de dragon, apprécia le jeu de son ami mais Wis ne semblait pas du même avis et son teint blafard en disait bien plus long que n'importe quel dicours.

Elle murmura deux trois mots à l'oreille de l'animal qui ralentit aussitôt son allure. Alhrune se tourna vers Wis et lui fit un léger clin d'oeil avant de se laisser tomber dans le vide...

Dans les airs elle ne porta aucune attention à la réaction de l'humain, elle se laissa tomber quelques secondes et se transforma en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Quelques secondes encore et une toute petite chauve sourire au pelage gris perle venait jouer dans le champ de vision de l'humain.

Le dragon se posa en douceur, amortissant la réception au maximum et Wismerhill put enfin retrouvé le sol. Alhrune se métamorphosa à nouveau après un dernier looping et adressa une tape sur le côté du dragon qui n'était manifestement pas très heureux de sa promenade.

-Alors? Le vol en dragon? J'ai comme l'impression que ce n'est pas ton sport favori! Je t'avouerai que c'est bien mieux de voler soi-même, mais difficile pour un humain ne possèdant pas d'animagus!