Entraînement dans la Grande Salle

La grande salle était vide. Il était un peu plus de minuit et le feu dans la cheminée était éteint depuis longtemps déjà. Le froid et le silence avaient envahi la pièce.

Depuis plusieurs jours, le plafond magique de la grande salle commune était nuageux. Parfois un éclair zébrait la voûte céleste illuminant pendant quelques secondes les quatre longues tables inoccupées depuis fin juin. Les toiles que les araignées avaient tissées, témoignaient de l'état de quasi-abandon de l'école.

Bien sûr le ministère de la magie avait promis de réquisitionner un nouveau personnel pour la nouvelle école de formation des Aurores d'élite. Mais il y avait une grande différence entre ce que le ministère disait et ce que le ministère faisait !

Le ministère ne servait à rien mis à part rassuré les populations de sorcier arriérés ou campagnard. Les Aurores servent à peu près à la même chose. Sauf qu'eux c'est pour inquiéter la populace qu'on les envoie. En effet, voir un Aurore c'est comme si on voyait le Seigneur des Ténèbres caché derrière lui.

Les humains étaient peut-être l'espèce pensante la plus répandue sur Terre mais qu'est-ce qu'il pouvait être stupide ! Ils ont toujours la fâcheuse habitude de parler trop, de vouloir trop, de demander trop. La décadence ne pouvait que d'aller de mal en pis. Le Seigneur des Ténèbres ne faisait qu'accélérer l'échéance.

Pourtant, une haine indéfinissable m'aspirait dans les profondeurs de cet immense rouage dont je devais être un simple boulon parmi tant d'autres.
J’étais assis sur la chaise où avait siégé autrefois le second plus grand magicien de son temps : Dumbledore. La valeur symbolique du fauteuil ne m’intéressait nullement mais être assis dessus conférait un pouvoir mental que je cultivait déjà depuis fort longtemps : dominer. En effet, la pièce nullement éclairée que par quelques éclairs, je pouvais percevoir de mon piédestal toutes les formes vivantes de la salle. Elles ont une couleur différente de celles des objets ou autre ornement mort.

Là-bas, au fond à droite un couple de rat en chaleur se battait pour gagner leur femelle, des dizaines de cafards ou autres bêtes du même acabit grouillaient par terre et sur les tables, les araignées tisseuses infestaient les murs et quelques serpents se dandinait de temps en temps à travers la salle, sortant d’un trou dans le mur pour en rentrer dans un autre.

Je pris une longue inspiration et choisissait ma cible : un gros cafard qui passait juste devant la table des professeurs à la recherche de nourriture me sembla-t-il détecter dans son esprit. D’un bond, je me levais, sortant ma baguette de sous mon manteau et expédiait Petrificus Totalus sur l’insecte. Le rayon jaillit mais rata d’au moins quinze centimètres sa cible.
Le cafard s’immobilisa, à l’affût d’un nouveau bruit. Sans laisser son petit cerveau de réfléchir plus longtemps, je criais à nouveau le sort « Petrificus Totalus ! » tout en pointant ma baguette bien droite vers l’insecte. Cette fois-ci le rayon passa si près que l’une des antennes de l’insecte se raidit, comme touchée par mon sort. Hélas, seul l’antenne avait été touchée et la petite bête décampa à toute patte dans une faille du mur.

Je me rassis tranquillement sur mon siège. J’avais le temps de me perfectionner. Les sorts sont bien utiles uniquement quand on les maîtrise parfaitement. J’attendis un bon quart d’heure avant de détecter une nouvelle cible proche. C’était l’un des rats en chaleur de tout à l’heure. Visiblement, celui-ci avait perdu contre son congénère et il cherchait désespérément une nouvelle partenaire avec qui s’accoupler.

De nouveau je sortis ma baguette et lançais le sort de pétrification. Cette fois le rayon frappa l’animal qui se raidit et s’immobilisa complètement.
*Keuf… Il est juste beaucoup plus gros qu’un cafard…*
Je l’avais touché mais il n’y avait aucun mérite. Même un élève de première année en école elfique aurait été capable de faire de même. Je descendis de l’estrade où s’alignaient les chaises et la table des anciens professeurs de Poudlard et je ramassais le petit corps velu dans ma main pour finalement le poser sur la table. Encore une fois je retournais sur le siège de Dumbledore et j’agitais ma baguette magique devant le rat pétrifié avant de prononcer la formule magique de lévitation :
- Wingardium Leviosa !
Le rat décolla de quelques centimètres. Je le promenais de long en large. Dans sa petite tête de rongeur les idées se bousculaient pour expliquer le phénomène dont il était victime mais un rat reste un rat et la bête tentait de se débattre malgré sa totale paralysie.

J’avais assez joué avec ce rongeur ! S’entraîner sur des animaux aussi petits et chétifs ne valait rien ! Je consenti enfin à le reposer sur la table. Naturellement il ne bougea pas, toujours sous l’emprise de Petrificus Totallus…
*Que vais-je faire de toi petite chose ?*
Bien sûr j’avais prévu le coup depuis le début. Il n’y a point de vie là où la mort passe. Je brandis ma baguette :
- Incendio !

Un filet de flamme jaillit de la baguette et tout devint flou à mes yeux. Quand enfin la lueur du feu fut complètement éteinte je pus voir dans la presque quasi-obscurité le corps carbonisé de l’animal fumant sur la table tel un petit météorite. Bien. Une bonne chose de faite. L’horloge sonna une heure du matin. Il me restait encore cinq bonnes heures avant d’aller me reposer. Je me rassis à la place qui était désormais la mienne. Comme il était plaisant d’être à la place de Dumbledore… Mais mieux encore serait d’être à la place de Lord Voldemort !

Je fermais les yeux attendais qu’un autre esprit animal passe par là…

Juste avant de transplané j'avais fermé les yeux et maintenant j'hésitais à les ouvrirs. Avec une certaine crainte de savoir si j'avais réussi et un grand doute, j'ouvris les yeux d'un coup sec.

Je n'en revenais pas. J'avais réussi! C'est un miracle. Non peut-être pas un miracle. Faut toujours que j'exagère.
Arrivé dans la grande salle je levai les yeux au plafond pour observer le ciel et je ne pu m'empêcher d'être en état d'émerveillement.
Je n'avais pas vraiment pris le temps de visiter le chateau et même si le plafond était en ce moment nuageux et qu'il y avait des éclairs, c'était d'une beauté. Diabolique, certe, Mais magnifique.

Gardant les yeux au plafond je me déplacai en tournant sur moi même pour voir tout les angles de ce ciel.
J'étais complètement émerveillé par ce spectacle.
Mais c'était sans compter la présence d'un banc où les table.
Je m'enfargeai dedans et le fis tomber, faisant un boucan d'enfer dans la pieces.
Je me retrouvai assis par terre les quatres fer en l'air au pied d'une pair d'espadrille.

Une pair d'espadrille?
il y avait quelqu'un dans la pièce?

Étant sans doute trop occupé dans mes pensé, je n'avais pas percus sa présence.
Je me relevai le plus rapidement possible et replacai le banc à sa place initiale.
C'est alors que je senti quelque chose forcer dans mon esprit. Comme si quelqu'un voulait...

- Non mais...tu manque pas de culo toi! Criais-je vers l'inconnu situé dans dans la pièce.

Non mais, il a essayé de lire dans mon esprit. Et il croyait quoi? que j'allais me laissé faire?
Je le toisait avec mon regard de glace, mes barrière de protection en place.
Je n'avais jamais vu quelqu'un de semblable.
On aurait dit un Elfe à cause de ses oreils, mais c'était comme si s'en en était pas un.
Ses cheveux était blanc ce qui lui donnait un air plus âgé, mais la n'était pas le plus surprenant.
Ses yeux...Il était tout blanc. Aucune pupille.
C'est comme si tu regardais de la glace en face.
Mais une glace froide qui te laisse une marque. Oui, une marque.
Son regard était glacé, sans émotion et ...plutôt effrayante je dois dire. Mais pas insuportable.
Avec le temps, j'imagine que j'allais m'habituer.

Mais dis donc toi, qui te dis que cet personne est un nouvel élève ? rien, absolument rien.

- Euh..!! Je peux savoir qui tu es? lui demandais-je l'air plutôt surprise.

*C'est un humain ? Oui. Les humains dégagent toujours de fortes odeurs.*
Un humain venait de transplaner dans la pièce. Je n’ouvris pas les yeux, le suivant à son odeur et à sa respiration. Les humains sont tellement faciles à tracer. Ils laissent des empruntent géantes sur le sol en marchant si lourdement, respirent fort, sentent fort, pensent fort.

Il avait juste besoin d'effleurer son esprit pour lire sa pensée immédiate. L'esprit de l'humain était en admiration devant quelque chose. Devant...
Tout à coup l'intrus tomba à la renverse en entraînant un banc avec lui. Il poussa un petit cri aigu et s'étala de tout son long devant la table des professeurs.

*Ce cri... C'est une humaine.*
Il... enfin, elle se releva d'un bond. Elle venait de voir mes pieds alors qu'elle était couchée à terre, le changement brutal d'émotions entraîna mon esprit un peu trop profondément dans sa tête et elle me repéra. Rapidement elle dressa quelques barrières mentales dans son esprit et je dus me retirer de sa tête.

- Non mais... Tu manques pas de culot toi ! , lança l'humaine.

J'ouvris mes yeux lentement. Elle était élève ici. Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Subrepticement je baissais ma baguette sous la table mais je gardais quand même le poing fermement serré autour du manche en bois de Cornigera.

Les humains peuvent parfois avoir des réactions stupides. Il valait mieux être prudent, un sort de pétrification était plus facile à lancer sur un humain que sur un rat...

Elle m'observa un moment. Je gardais mon esprit clos, les yeux fixés sur elle. Dans la pénombre je distinguais nettement ses traits fins, sa peau pâle, ses cheveux verts. *Vert ? Intéressant.*
Le silence commençait à s'éterniser quand elle le brisa enfin :

- Euh... !! Je peux savoir qui tu es ?

Question intéressante mais dépourvue d'intérêt. C'était une manie humaine de toujours vouloir tout savoir. Mais je venais juste d'arriver et les élèves ne me connaissaient pas encore. Il faudrait bien un jour parler à ses humains.

- Je ne suis qu'un simple étudiant de cette école, humaine. Je sais à quel point vous tenez aux noms qui vous différencient mais je n'en trouve pas l'utilité, humaine. Cependant, je consens à vous donner celui que j'utilise en ce moment, je me nomme Van Zeud, le Semi-Elfe, humaine.

Je me levais du bureau. L'odeur humaine était trop forte. Je fouillais dans mon manteau et je finis par trouver ce que je cherchais. Je sortis un petit paquet de cigarettes moldu et en tirait une.

- Clope ? , demandais-je.

Euh...je peux savoir qui tu es? Lui demandais-je.

Il réfléchi a ma question comme s'il calculait le pour et le contre. Ayant enfin prit sa descision il me répondit:


- Je ne suis qu'un simple étudiant de cette école, humaine. Je sais à quel point vous tenez aux noms qui vous différencient mais je n'en trouve pas l'utilité, humaine. Cependant, je consens à vous donner celui que j'utilise en ce moment, je me nomme Van Zeud, le Semi-Elfe, humaine.
Clope?Me dit d'il en me tendant son paquet de ciguarette.

Une colère s'empara de moi. Non mais pour qui il se prenait ce mec. C'étais comme s'il se considérait comme étant quelqu'un de spéciaux, de meilleur que tout le monde. Et même s'il l'était, je n'avais pas l'intention d'agir différament avec lui ou de trembler de peur. Je n'aivais nullement apprécié son ton supérieure et mon nouveau petit surnom.

- Tu peux arreter de parler comme si tu étais un être exceptionnel. C'est pas parce que tu est Semi-Elfe que ça veut dire que tu dois te considérer comme étant une race supérieure. Et appeler les gens par leurs nom est une marque de respect. Alors je te demanderais de m'appeler Lolita et non Humaine. Si toi tu ne veux pas de nom, Pas de problème je ne t'appèlerai pas par un nom.

Ah oui... Et je CONSENS à t'ammener avec moi à la réunion d'après mission.

Et sans prêter attention au fait de savoir s'il me suivait ou non, je sorti de la salle pour retourner dans la pièce ou c'était déroulé le discourt d'avant mission. Étant très en colère je marchais vite et mes geste était brusque. Ne me rappelant plus très bien comment m'y rendre je demandais sèchement à un tableaux ou ce trouvait cette salle. Il me répondit aussitôt se recroquevillant sur lui même dans son cadre.

L'humaine me regarda avec yeux lançant des éclairs avant de répondre :

- Tu peux arrêter de parler comme si tu étais un être exceptionnel. C'est pas parce que tu est Semi-Elfe que ça veut dire que tu dois te considérer comme étant une race supérieure. Et appeler les gens par leurs noms est une marque de respect. Alors je te demanderais de m'appeler Lolita et non Humaine. Si toi tu ne veux pas de nom, Pas de problème je ne t'appellerai pas par un nom.
Ah oui... Et je CONSENS à t'amener avec moi à la réunion d'après mission.

Puis elle s'en alla à grand pas. J'haussais les épaules tout en rangeant mon paquet de cigarettes. Finalement je n'aurais pas besoin d'en prendre. Déjà l'odeur humaine s'était dissipée dans la grande pièce.
*Chez les humains ça s'appelle la colère.* Me rappelais-je.

*Emotion bizarre qui fait perdre tout notion à celui qui la subit.*
- Kru kru kru... Voilà bien une émotion humaine.

Je me rassis sur le siège, le discours d'après mission ne m'intéressait pas. Ce n'est pas un discours qui fera tomber Voldemort. Ce ne sont que des mots inutiles que les humains se disent pour se donner espoir...
Je refermais les yeux et croisais les doigts, les coudes sur la table, les pas de l'humaine résonnant encore dans le couloir...